Il ne distinguait pas les enjeux idéologiques de cette guerre totale. Il n'évoque que brièvement les persécutions contre les juifs de France. En revanche, certains actes commis par les Allemands au cours de l’été 1944 l'ont choqué, mais sans qu'il y voie une violence propre à l'occupant nazi. Le récit qu'il en fait souligne sa perception particulière des événements. En effet, il trouvait « révoltant que les Allemands osent incarcérer le directeur d'une école supérieure ». Il était horrifié par l’exécution de 116 prisonniers dans la prison de Caen, mais n'y voyait pourtant qu'un ordre du commandement, consécutif aux difficultés que poserait leur transport. Enfin, le bombardement de Paris par la Luftwaffe au lendemain de la Libération était à ses yeux « un acte de vengeance qui n'honore pas l'armée allemande », expression qui, écrite en juin 1945, paraît tout au moins surprenante.
3199 – [p. 22] Présentation, par Fabrice Virgili. (1)