- Vous êtes des hommes, qui allez me juger. Vous êtes des hommes et moi, je ne suis qu'une femme. Et pourtant je vous regarde en face. Je ne veux pas être défendue. J'appartiens toute entière à la révolution sociale et je déclare accepter la responsabilité de mes actes. Je l'accepte toute entière et sans restriction. Ce que je réclame de vous, c'est le champ de Satory, où sont déjà tombés nos frères. Puisqu'il semble que tout cœur qui bat pour la liberté n'a droit qu'à un peu de plomb, j'en réclame une part, moi ! Si vous me laissez vivre, je ne cesserai de crier vengeance.
- Je ne puis vous laisser la parole si vous continuez sur ce ton.
- J'ai fini. Si vous n'êtes pas des lâches, tuez-moi.