Le sang de cette femme était neuf et semblait l'avoir rénovée. Ses joues étaient toutes roses et ses lèvres fraîches, rendues à leurs couleurs, paraissaient douces et détendues. Le sang de quelqu'un d'autre y coulait. Si seulement on avait pu lui donner aussi la chair, le cerveau, la mémoire de quelqu'un d'autre. Si seulement on avait pu emporter son esprit chez le teinturier, en vider les poches, le passer à l'étuve, le décaper, lui redonner forme et le rapporter au matin. Si seulement...