Raymond Benson

Raymond Benson est le troisième continuateur de Ian Fleming à voir ses écrits traduits dans notre belle langue. Jour J moins dix est le premier d’une série de quatre romans. Voici un démarrage tout aussi réussi que prometteur.



Il n’est pas ici question de commettre un pastiche, version colonel Sun, ni de coller à la ligne générale retenue par John Gardner. Nous retrouvons James Bond à la fin des années 1990, début des années 2000 sous fonds de rétrocession de Hong-Kong à la Chine. Le roman est conçu comme un thriller, dont le rythme est certes assez prévisible mais qui gagne progressivement en intensité. Une nouvelle époque est arrivée !



Les adeptes auront de quoi être rassurés car les grands canons sont respectés, même si Raymond Benson apporte de nombreuses nouveautés : ainsi M est désormais… une femme ! A l’image de la période Pierce Brosnan, le scénario est un mélange de classicisme et de nouveauté.



Tout le récit est un hommage rendu à Casino Royale en particulier mais également à tous les autres romans de Fleming. Les clins d’œil sont nombreux et franchement bienvenus.



Quelques déceptions peuvent être déplorées. A deux reprises (la partie de majong et la scène d’initiation), l’intrigue semble se ramollir. Pour ne rien arranger, le démarrage de l’histoire (après une introduction audacieuse) est assez laborieux. L’orientation relativement prévisible a déjà été mentionnée. L’éditeur français a par ailleurs laissé passer quelques fautes par ci, par là… Tout cela pourrait laisser donner une impression générale assez désagréable, mais fort heureusement ce n’est pas le cas.



L’apparition de nouveaux personnages, le nouveau mode de vie de 007 et surtout de nombreuses surprises nous réservent un roman de grande qualité, qui ne sera d’ailleurs pas sans rappeler un certain film, dont le nom devra être tu….



Un très bon début donc… dommage que ce livre soit difficile à dégoter en bouquinerie et ne soit plus édité.

Risque de conflit destiné à embraser le bassin méditerranéen, terroristes se prévalant de références mythologiques, un méchant aussi fou qu’impitoyable, des seconds couteaux déterminés et une alliée peu farouche, le tout sous fonds d’épidémie biologique : Raymond Benson ne ménage pas ses efforts pour nous concocter un 007 explosif !



Le visage de la mort est marqué par le cinéma dans le sens où plusieurs ingrédients sont clairement utilisés. La voiture reste le plus bel exemple, sans oublier plusieurs courses-poursuites mémorables. Quelques allusions viennent d’ailleurs tisser des liens avec les films ce qui est assez surprenant et malavisé.



Pour autant, Raymond Benson n’oublie pas ses classiques. D’ailleurs celui-ci fait assez souvent référence au canon mais également à ses prédécesseurs. Sans oublier la petite touche à la Fleming : un regard particulièrement vexatoire sur les femmes. Si certaines d’entre elles occupent des positions prestigieuses toutes semblent curieusement se transformer en un temps plus au moins court en nymphomanes. Presque toutes les femmes que l’on croisera finiront dans le lit de quelqu’un… sympa dans le genre !



Malgré tout cela, l’histoire se lit avec plaisir. L’action est variée, marquée par des rebondissements, des épisodes plus dynamiques que d’autres, sans oublier le dépaysement. Londres, le Texas et Chypre serviront ici de théâtre d'opération. Les personnages secondaires sont intéressants et charismatiques, dommage que les anciens (ainsi Félix Leiter, malgré un retour longuement attendu et les deux M enfin confrontés) fassent aussi pâle figure.



En fin de parcours, une certaine lassitude s’installe. Celle-ci s’explique difficilement, car l’auteur ne se ménage : mythologie grecque, Pythagore, les mathématiques et James Bond de passage dans une clinique spécialisée dans… le don de sperme !



Au final, nous obtenons un roman bien écrit, rythmé surfant sur une vague de bonnes idées (et de mauvaises). Malgré tout, l’ensemble vaut le détour surtout avant ou au cours d’un voyage à Chypre…

Au 15 juillet 2016, écrire quelques lignes sur Ne rêve jamais de mourir est un exercice difficile. Ce dernier roman (traduit en français et continuant la saga 007) de Raymond Benson est une réussite, malgré quelques menues déceptions. Il s’agit hélas d’une lecture au cœur de l’actualité dans le sens où il est question d’un attentat à quelques kilomètres de Nice.



Ce roman rend hommage au monde du cinéma et fait plusieurs références à Au service secret de sa majesté. Il est également fortement recommandé d’avoir lu les derniers romans de Benson pour apprécier cette confrontation entre 007 et Le Syndicat.



Dommage toutefois qu’aucun éditeur français n’ait eu la brillante idée de traduire Double shot, le roman qui fait le lien entre Crime sur les cimes et Ne rêve jamais de mourir. Une impression de manque se fait très vite ressentir. Comme il s’agit d’un très bon roman (comme tous ceux écrits par Benson), l’on ne peut que regretter amèrement que les autres 007 n’aient été traduits.



La présence d’une James Bond girl de haut niveau, les retrouvailles avec deux personnages attachants, les nouveautés apportées contribuent à faire de ce roman une bonne pioche. Comme il se déroule surtout en France, les lecteurs francophones auront de quoi être comblés.



L’intrigue est assez passionnante. Il n’y a pourtant pas vraiment de rebondissements. Le coup de théâtre final est assez prévisible, de même que le temps fort du scénario. Ce manque de surprise n’est toutefois pas trop pénalisant, tant le récit se lit rapidement. Les scènes d’action sont nombreuses, le style est fluide. Le résultat est donc atteint : une lecture de détente assez linéaire et rapide, qui ne demande pas de se casser les méninges et qui nous laisse sur un bon résultat.



Cette pièce de collection ressemble beaucoup aux romans de Ian Fleming, en mélangeant les ingrédients de Casino Royale, Au service secret de sa majesté et On ne vit que deux fois tout en proposant une histoire qui s’inscrit au début des années 2000. Un bel hommage que les fans devraient apprécier !

bonjour , aujourd'hui je vais vous parlez de ce livre qui a réussi a me plonger dans le style des romans d'espionnage .j'avais vu le film il y a un moment et je n'ai pas réussi a me replonger dedans au moment de ma lecture.ce livre reste en tout cas un bon livre est même si il y a des longueurs , il reste de bonne qualité . donc n'oublier pas , bonne lecture les amis

Troisième roman bondien traduit en français et composé par Raymond Benson, Crime sur les cimes est synonyme de réussite entre tradition et nouveauté.



Dommage que la première de couverture (de grande qualité d’ailleurs) en dévoile autant. Car il faudra attendre plus de la moitié de l’ouvrage avant d’en connaître l’explication. Cette étape marquera d’ailleurs l’ouverture d’une phase qui n’a rien à envier aux romans de montagne. Les adeptes devraient être ravis, d’autant que l’auteur s’est manifestement intéressé au sujet. Cette phase n’est ni trop longue, ni trop courte démontrant une maîtrise du timing vivement appréciée.



Crime sur les cimes reste un très bon roman d’espionnage. Les surprises sont nombreuses. L’intrigue est bien plus complexe que d’habitude. Elle est nettement moins linéaire et ne développe que progressivement tout son potentiel. Le lecteur n’a généralement que très peu d’avance sur les personnages qui sont lancés dans une course contre la montre semée d’embûches.



Après avoir été confronté aux Triades et avoir récemment triomphé de la Décade, James Bond va devoir composer avec une nouvelle organisation criminelle d’envergure internationale : le Syndicat. Ce groupuscule terroriste commercial est bien parti pour devenir un nouvel ennemi récurrent. Ajouter à cela trois femmes fatales, des scènes d’action à couper le souffler, sans oublier quelques confrontations habillement insérées et pour finir un final… inattendu et vous obtenez l’un des meilleurs 007.



De la Jamaïque au Népal, en passant par Bruxelles et Londres, 007 a fort à faire dans ce roman qui est vite dévoré et qui mérite amplement une adaptation au cinéma. L'auteur fait d’ailleurs tout pour concilier tradition à la Fleming et ajout de nouveautés. Voir James Bond devoir faire face à un amour contrarié ou être dépassé par les événements (au point de devoir être épaulé par M et Tanner) n’a pas de prix…



Que dire de plus sans se répéter inlassablement ? Raymond Benson nous a concocté un très grand cru. S’il tient difficilement la comparaison avec les écrits de Fleming, il laisse amène 007 à un sommet… littéraire.