James Bond 007 : Crime sur les cimes

Troisième roman bondien traduit en français et composé par Raymond Benson, Crime sur les cimes est synonyme de réussite entre tradition et nouveauté.

Dommage que la première de couverture (de grande qualité d'ailleurs) en dévoile autant. Car il faudra attendre plus de la moitié de l'ouvrage avant d'en connaître l'explication. Cette étape marquera d'ailleurs l'ouverture d'une phase qui n'a rien à envier aux romans de montagne. Les adeptes devraient être ravis, d'autant que l'auteur s'est manifestement intéressé au sujet. Cette phase n'est ni trop longue, ni trop courte démontrant une maîtrise du timing vivement appréciée.

Crime sur les cimes reste un très bon roman d'espionnage. Les surprises sont nombreuses. L'intrigue est bien plus complexe que d'habitude. Elle est nettement moins linéaire et ne développe que progressivement tout son potentiel. le lecteur n'a généralement que très peu d'avance sur les personnages qui sont lancés dans une course contre la montre semée d'embûches.

Après avoir été confronté aux Triades et avoir récemment triomphé de la Décade, James Bond va devoir composer avec une nouvelle organisation criminelle d'envergure internationale : le Syndicat. Ce groupuscule terroriste commercial est bien parti pour devenir un nouvel ennemi récurrent. Ajouter à cela trois femmes fatales, des scènes d'action à couper le souffler, sans oublier quelques confrontations habillement insérées et pour finir un final… inattendu et vous obtenez l'un des meilleurs 007.

De la Jamaïque au Népal, en passant par Bruxelles et Londres, 007 a fort à faire dans ce roman qui est vite dévoré et qui mérite amplement une adaptation au cinéma. L'auteur fait d'ailleurs tout pour concilier tradition à la Fleming et ajout de nouveautés. Voir James Bond devoir faire face à un amour contrarié ou être dépassé par les événements (au point de devoir être épaulé par M et Tanner) n'a pas de prix…

Que dire de plus sans se répéter inlassablement ? Raymond Benson nous a concocté un très grand cru. S'il tient difficilement la comparaison avec les écrits de Fleming, il laisse amène 007 à un sommet… littéraire.