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Citation de collectifpolar


Tolya Sverdloff leva les yeux derrière le bar de son club du West Village et me vit.
— Bonjour, Artie, comment ça va, bois un verre ou une tasse de bon café et on va bavarder, j’ai besoin d’un petit service, tu peux peut-être m’aider.
Tout ça débité d’une traite, en une seule phrase, comme si, en s’arrêtant pour reprendre son souffle, il craignait de ne pas arriver à tout faire tenir.
Éclairé par les rayons du soleil matinal qui se déversaient à travers deux grandes fenêtres, il ressemblait à un saint sur un vitrail, mais un saint très laïc, un verre de vin rouge dans une main, un havane dans l’autre, et une expression de plaisir intense sur le visage. Il plongea le nez dans son verre, le fit tourner, renifla et but. Il vit que je l’observais.
— Ah, mon vieux, dit-il. Tout est là, voilà une raison de vivre. Goûte-moi ça, ajouta-t-il en versant du vin dans un deuxième verre. Un Ducru fantastique. Je t’en donnerai une bouteille. Pour te remercier.
Je grimpai sur un des tabourets en cuir de son bar.
— Me remercier de quoi ?
— De venir à cette heure-ci, dès que je t’appelle.
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