Rémi Beau est docteur en philosophie de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses domaines de recherche sont l’éthique environnementale et l’écologie politique. Il s’intéresse en particulier à nos relations avec la nature proche qu’il aborde sous l’angle d’une pensée de l’ordinaire. Il a publié en 2017, Éthique de la nature ordinaire aux Publications de la Sorbonne et co-dirigé avec Catherine Larrère en 2018 l’ouvrage collectif Penser l’Anthropocène aux Presses de Sciences Po.
Comme réservoir d'expériences de pensée, la science-fiction permet en effet de décliner une large variété d'hypothèses, de mettre en scène les multiples points de bascule possibles.
Avec ses récits qui sont autant d'expériences de pensée, la science-fiction peut fournir un support utile pour élargir et compléter des réflexions déjà plus ou moins engagées, voire pour en amorcer de nouvelles.
De ce point de vue, la science-fiction a peut-être l'avantage d'avoir anticipé le mouvement. Ces enjeux écologiques, elle a déjà contribué à les mettre en scène dans des anticipations fictives et, très probablement, ils y seront souvent présents comme des rappels récurrents des situations dégradées qui sont en train d'être produites.