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Critiques de Renaud Garreta (75)
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Hippie surf Satori

Surf's up!

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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui ne nécessite pas de connaissances préalables pour pouvoir être appréciée. Sa première édition date de 2023. Il a été réalisé par Alain Gardinier pour le scénario, et par Renaud Garreta pour les dessins et les couleurs. Il compte cent-dix pages de bande dessinée. Il se conclut avec un dossier intitulé Surf Culture, de quinze pages. Des articles d’une page sur la côte des Basques, sur le leash de Georges Hennebutte, sur l’établissement Steak House de Biarritz en 1969, sur le graphiste Rick Griffin (1944-1991) et le Motor Skill Bus, sur le surfeur Miki Dora (1934-2002), sur la côte nord (North shore) de Hawaï. Un article de quatre pages sur la bande son de Hippie Surf Satori, l’acid rock, mélange d’énergie et de psychédélisme. La présentation de vingt albums de référence, sur quatre pages. Un article d’une page sur les livres de référence sur le surf et cette époque.



Juillet 1969. Plage de la côte des Basques, Biarritz. Une Coccinelle Volkswagen arrive en vue de la plage, avec une planche de surf sur le toit. Jack se fait quelques vagues sur sa planche rouge. Puis il va retrouver son copain Steve, et il lui propose de se retrouver au Steak House le soir. Son pote trouve que c’est une bonne idée : Brian vient d’arriver en ville, directement de San Francisco. Et il déboule avec plein de nouveaux 33 tours dont le dernier Jefferson Airplane. Il a promis de les apporter le soir-même. La Fleur à la platine, ils vont se régaler. Au Steak House, à la demande de Jack, Steve va donner des conseils au barman Pierre qui prépare son voyage vers la Californie. Jack est de Los Angeles, Steve est né à San Francisco. Il vit et surfe à Ocean Beach, la grande plage de la ville. Il demande si Jack a vu passer Miki Dora ce soir. La réponse est négative, mais il est passé hier soir. Le lendemain les amis se retrouvent dans le combi bicolore de Steve qui est en train de déguster du kiff marocain. Il l’a rapporté de son trip là-bas au printemps. Cinq kilos cachés au fond du réservoir. Il leur en offre un sachet. Pierre le remercie chaleureusement car il n’a aucune solution pour trouver de l’herbe à Biarritz hormis les mecs comme lui. Après, ça tombe bien, car il ne travaille pas ce soir. Demain, si les conditions se confirment, c’est surf toutes la journée.



Le soir, Pierre lit tranquillement Sur la route de Jack Kerouac dans son lit, avec son casque stéréo sur la tête. Son père entre dans sa chambre après avoir frappé et il lui conseille véhément de bouger ses fesses plutôt que de glander dans son plumard à écouter sa musique de dégénéré. En plus, il constate qu’il a encore fumé de cette cochonnerie. Pierre n’a même pas retiré son casque audio. Le lendemain, les conditions météo tiennent leur promesse et c’est surf ! Il est envié par son copain car il dispose d’une planche Hobie, un modèle Gary Propper à trois lattes, shapée cette année, c’est Steve qui lui a prêtée.



Un titre dont les trois mots annonce autant de thèmes, et une image de couverture qui met en avant le mot Surf avec la taille de caractère la plus grande. Le texte d’introduction du scénariste évoque le fait qu’il a répondu à une proposition du dessinateur de réaliser une bande dessinée sur le surf, et qu’il a choisi cette période pour pouvoir parler de la musique correspondante. Il s’agit bel et bien d’une histoire dans laquelle le lecteur est invité à suivre le parcours de Pierre, un jeune homme vivant à Biarritz, pratiquant le surf et ayant décidé d’effectuer un séjour en Californie. Il s’agit également de la reconstitution d’une époque, Pierre étant un condensé de deux personnes que le scénariste a eu la chance de croiser dans sa vie : Alain Dister (1941-2008), photographe devenu écrivain, et François Lartigau (1949-2016), un cador du surf français. Ainsi le personnage fictif commence par un séjour à San Francisco où il se rend à un concert au Fillmore, et il croise des musiciens en vue dans le quartier, les rues Ashbury et Haight, Dans le même temps, il croise des praticiens du surf et il s’entraîne lui-même, jusqu’à ce que des circonstances l’oblige à fuir San Francisco pour s’installer dans un ranch à Hawaï, suivant là le parcours amalgamé des deux individus ayant servi de modèle.



La couverture impressionne le lecteur par l’évidence du mouvement du surfeur au creux du tube, l’évanescence de l’écume, la solidité de la mer au premier plan, les gouttelettes en suspension. Il est visible que l’artiste est sensible à la beauté de l’océan et de la pratique du surf. Le scénariste ménage plusieurs séquences où l‘on voit Pierre ou des sportifs s’y adonner. Pages 8 à 10, le lecteur peut voir deux jeunes gens approcher l’eau avec leur planche, entrer dans l’eau, se positionner sur leur planche au bon moment, puis glisser gracieusement, cadrés de face ou de profil pour mettre en valeur leur posture ou leur mouvement, à la fois en mer et depuis la plage. Pages 16 & 17, Pierre observe Steve surfer à San Francisco : le lecteur voit la différence de taille des vagues, les positions plus techniques. Pages 38 & 39, c’est un dessin en double page avec un surfeur aguerri qui file avec une concentration intense qui se lit sur son visage. La séquence à Waimea est à couper le souffle. Celle à Honolua Bay également : une eau magnifique, des vagues gigantesques, des glisses aussi techniques que gracieuses. Bien sûr, le récit se termine sur trois pages de glisse aussi belles qu’émouvantes, au spot de Parlementia, sentier Bidart-Guéthary sur la côte basque. Le lecteur peut voir l’intensité de la joie qui habite le surfeur pleinement dans l’instant présent, tout en appréciant un coucher de soleil du plus bel effet.



Le dessinateur œuvre dans un registre réaliste et descriptif. Le lecteur se rend vite compte qu’il a effectué un travail de recherche conséquent pour pouvoir reconstituer une époque, mais aussi des lieux, la pratique du surf à la toute fin des années soixante, et également les sensations de concerts rock. Il part avec l’a priori que le scénariste va truffer ses dialogues et ses cartouches de texte d’informations. En fait le dosage en la matière s’avère très digeste, bien équilibré, agréable. Il lui faut peut-être un peu de temps pour se rendre compte que les dessins apportent un volume d’informations largement supérieur aux textes. Les modèles de voiture à commencer par la Coccinelle, mais aussi les combis VW. Une Peugeot, les Simca de la police, les modèles américains une fois arrivé en Californie, les pickups. Sans oublier la Porsche 356C 1600 cabriolet de Janis Joplin, avec sa peinture psychédélique, ou le Motor Skill Bus de Rick Griffin et sa décoration tout aussi psychédélique. Il va sans dire que les tenues de surfeurs et leurs planches sont tout aussi authentiques et correspondent à l’époque et au pays. Le lecteur peut également prendre le temps d’admirer les tenues hippies, les paysages naturels, les paysages urbains, la décoration et les meubles dans les scènes d’intérieur, la sono pendant les concerts, et même les panneaux indicateurs de direction dont celui sur l’autoroute Kamehameha à Hawaï. Les dessins donnent à voir chaque endroit, chaque activité avec une grande fidélité, y compris pour les scènes de concert, jusqu’aux protections des micros contre le vent pour le concert du groupe Jimi Hendrix Experience à Maui le 30 juillet 1970, ou la chemise du guitariste.



Le lecteur peut ainsi faire l’expérience de la pratique du surf, aussi bien que des concerts. Le scénariste commence en douceur en évoquant le dernier album 33 tours (support vinyle) du groupe Jefferson Airplane. À San Francisco, Linda emmène Pierre rencontrer Jerry Garcia (1942-1995), Bob Weir (1947-), Ron "Pigpen" McKernan (1945-1973), sur les marches du perron où loge leur communauté. Dans la page précédente, Linda et Pierre regardaient la pochette d’un album chez un disquaire : Anthem of the sun (1968) des Grateful Dead. Le lecteur qui ne connaît pas le groupe comprend facilement qu’il s’agit de trois membres du Dead. Survient Janis Joplin (1943-1970) dans sa Porsche : elle est nommée. Plus loin, il est question de Bill Graham (1931-1991), célèbre organisateur de concert de San Francisco et propriétaire de la salle de concert Fillmore East, puis Fillmore West. Les deux jeunes gens assistent à un concert du groupe Santana, composé de Carlos Santana (1947-), David Brown (basse), Michael Schrieve (batterie), Gregg Rolie (claviers), José Chepito Areas (timbales), Michael Carabello (congas). Les connaisseurs apprécieront la qualité de cette formation qui a gagné la notoriété du grand public avec son passage au festival de Woodstock (du 15 au 18/08/69). Plus tard, Pierre a la chance d’assister au concert de Maui du 30 juillet 1970, avec Jimi Hendrix (1942-1970), Mitch Mitchell (1946-2008, batterie) et Billy Cox (1941-, basse). Le dossier Surf Culture en fin d’album vient détailler la culture musicale de l’époque avec un article passionnant de quatre pages, et les vingt critiques d’album, de Outsideinside de Blue Cheer, à Abraxas de Santana. S’il connaît l’un ou l’autre de ces albums, le lecteur peut apprécier la qualité de ces critiques, et la maîtrise du sujet par le scénariste.



Tout au long de l’album, il est question de la pratique du surf, et des praticiens de l’époque, avec de nombreuses références nominatives pointues : Brad McCaul, Angie Reno, Mike Tabeling, Rabbit Kekai, Jock Sutherland, Reno Abellira, Eddie Aikau, Pat Curren, Fred van Dyke, Mickey Munoz, Peter Cole, Ricky Grigg, Buzzy Trent. Pierre évoque également Georges Hennebutte (1912-1999), l’inventeur du Leash. Il rencontre Jack O'Neill (1923-2017), pionnier du monde du surf, connu pour avoir perfectionné et popularisé les combinaisons en Néoprène. Il voyage également avec Rick Griffin (1944-1991), graphiste, créateur de la mascotte Murphy. Il voyage avec John Severson (1933-2017), réalisateur du film Pacific Vibrations (1970). À Maui, il se retrouve face à Mike Hynson (1942-), surfeur figurant dans le film L'été sans fin (1966, The Endless Summer), documentaire américain réalisé par Bruce Brown (1937-2017). Ces deux films établissent la possibilité d’un été sans fin, de surfeurs se rendant de spot en spot en suivant l’été au travers du globe. À plusieurs reprises, il est également question de la consommation de produits psychotropes : l’auteur condamne l’usage des acides (de type lysergique diéthylamide, LSD), les surfeurs n’en prenant pas. En revanche, il ne fait pas l’impasse sur l’usage récréatif du cannabis. Les auteurs montrent bien la jouissance de la pratique du surf à haut niveau, une forme de plaisir indicible à être en harmonie avec la puissance de la vague, à être en phase avec elle, avec la capacité physique de glisser, une forme de communion de nature mystique. Toutefois, le scénariste ne s’aventure pas plus avant dans cette dimension, éludant ainsi une partie significative de la troisième partie de son titre : Satori, c’est-à-dire une forme d’éveil spirituel atteint de manière intuitive plutôt que par une compréhension analytique.



C’est l’histoire d’un tout jeune surfeur de Biarritz qui se rend en Californie pour assouvir sa curiosité sur sa passion fin des années 60, début 70. Très vite, le lecteur se sent pris par la narration simple et agréable, sans exposition pesante. Dans le même temps, il assimile une quantité impressionnante d’informations grâce à une reconstitution visuelle impeccable, parfaitement intégrée dans la narration. Il comprend rapidement que le scénariste sait lui aussi de quoi il parle qu’il s’agisse du surf à cette époque, ou de l’environnement musical, tout en restant parfaitement intelligible pour des néophytes, et en se montrant pointu pour des connaisseurs. Une réussite exemplaire.
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Insiders, tome 1 : Guérilla tchétchène

Ce premier tome de la BD Insiders est excellemment bâti par Bartoll. On y découvre Najah Cruz (ou Isabel Mendoza), mercenaire professionnelle, engagée en Tchétchénie par conviction, mais constatant rapidement que ses idéaux ne correspondent pas aux dérives fondamentalistes qu'elle y constate. Si le passé en Colombie de Nadja est esquissé, le scénario laisse suffisamment de non-dits pour que des années plus tard les auteurs se lancent dans une autre série, relative cette fois à l'enfance de Najah / Isabel : Insiders genesis.

Ce premier tome introduit aussi le grand conseil, menés par Sam Natchez. Ces quelques hommes ou femmes de pouvoir, enrichis par les trafics et la corruption, qui s'associent pour monter des coups. Et là, quoi de plus rentable que le pétrole. Et voilà Natchez, aidé d'un réseau de corrupteurs / corrompus, parti pour monter un coup d'Etat en Afrique pour s'emparer de champs de pétrole...

Najah, après son parcours tchétchène, est récupérée par un programme secret américain, Insiders, qui vise justement à introduire un agent au plus prés des organisations criminelles qui blanchissent l'argent du crime.



Ce qui impressionne dans cet épisode, c'est d'avoir réussi en aussi peu de pages à générer tout un environnement de truands, d'hommes d'affaires véreux, de soldats de fortune, qui va prospérer d'épisodes en épisodes. Même si la présentation de Najah peut paraître hâtive, il y a suffisamment d'éléments pour que le lecteur ait envie de suivre cette héroïne pleine d'efficacité.

Le contexte géopolitique est lui bien exposé et le principe des rétro-commissions qui vérolent de grands marchés internationaux est clairement expliqué.

Les dessins de Garetta contribuent grandement à cette réussite : réalistes, en mouvement, avec quelques beaux décors. Garetta rend son héroïne sympathique et féline.

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Histoires du Vendée Globe

Ce docu-BD date un peu (deux Vendée Globe se sont déroulés depuis), mais il constitue une belle présentation de cette épreuve physique, mentale et tactique. Les auteurs ont entrecoupé des extraits de conversations qu'ils ont eu avec une quinzaine de navigateurs avec de courts chapitres BD consacrés au thème abordé.



Les dessins sont la grande réussite de ce bel ouvrage. Il est juste dommage que ces récits de mer se limitent juste à quelques pages à chaque fois.



La partie uniquement texte souffre, elle, de la mise bout à bout d'échanges, sans que le lecteur ne sache qui parle, et quel bateau était concerné. Si vous voulez, comme moi, rendre à chaque paragraphe son auteur, il faut se rendre en fin d'ouvrage où une page renvoie chaque citation à son navigateur. Conception bizarre.



Reste la beauté de l'univers marin, des explications sur les tactiques déployées, un parfum d'embruns, des heures de solitude. Ces hommes et ces femmes réalisent un sacré exploit en participant à ce tour du monde.
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Reporter, tome 1 : Bloody Sunday

Cette BD évoque les principaux moments de la lutte pour les droits civiques des noirs américains au début des années 1960, par le biais d’un reportage demandé à Yann Koad, un jeune journaliste débutant, envoyé par défaut aux States par son journal (… ses confrères ont mangé des huîtres qui ne leur ont pas réussi).

Là bas, il va découvrir la vraie vie des américains noirs à l’époque de la ségrégation, et la difficulté à faire bouger l’opinion. Il confronte aussi son idéalisme à son binôme photographe, Roberto Cagliari, plus expérimenté et un peu blasé.

Le récit va être l’occasion de narrer les marches civiques, les discours de Martin Luther King, l’activisme de Malcolm X, l’apathie de la justice et de la police blanche dans les États du Sud, et la violence du KKK : le Ku Klux Klan. C’est l’époque où le président Kennedy (puis paradoxalement son successeur Lyndon Johnson), et Robert Kennedy, Attorney general, vont amener le FBI à faire respecter la loi fédérale et à infiltrer le Klan pour mieux le contrer.

L’intrigue parvient à respecter ce cahier des charges, en plaçant Yann Koad au centre de l’action. Un survol réussi d’une époque. La bonne surprise vient du dessin de Gontran Toussaint, efficace et plaisant, avec des cadrages serrés sur les visages. Le dessin m’a un peu fait penser à du Giraud sur Blueberry, c’est tout dire...
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Reporter, tome 2 : Les derniers jours du Che

Deuxième tome de cette série BD autour de Yann Penn Koad, grand reporter dans les années soixante. En 1967, il recherche la trace de Ernesto « Che » Guevara, d’abord à Cuba, puis, sur la base d’un bon renseignement, en Bolivie où le Che cherche à exporter sa révolution, après un échec total lors d’une tentative au Congo.



Cet album est le détail très précis de la situation en Bolivie à l’arrivée du « Che » et du jeu de cache-cache dans les montagnes avec les rangers boliviens formés et soutenus par des experts américains. Les États-Unis sont empêtrés dans la guerre du Viet-Nam, ils veulent que la dictature du général René Barrientos les débarrasse de cet agitateur professionnel. L’attitude de Cuba, et du PC bolivien inféodé à Moscou est ambiguë, favorable en apparence à l’action du Che, mais n’y apportant en fait aucune aide. Le Che semble s’être illusionné d’un soutien populaire, quasi-inexistant en fait.



Le dessin de Gontran Toussaint reste très réaliste, avec un soin particulier pour les gros plans de visages. Le scénario lui déçoit. Le récit est très clinique, sans mise en perspective. Le titre en fait annonce la couleur : les auteurs ne parlent que des derniers jours du Che, sans présenter plus avant l’homme et ses idées. Comme s’il ne fallait pas toucher au mythe, ni rappeler qu’à la suite de la victoire de Castro c’est le Che qui a dirigé les prisons de La Havane et fait torturer et fusiller nombre de Cubains.
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Insiders Genesis, tome 1 : Medellin 1991

Pour un premier tome, j'ai bien aimé. Je suis juste un peu perturbée du fait que le premier tome se déroule à Medellín avec la présence d'un Bogotá Tour et l'immatriculation de Bogotá de la voiture de Torquemada.

Sinon, ce premier tome met bien dans le bain pour la suite.
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Insiders, tome 1 : Guérilla tchétchène

c'est un peu le même esprit que Largo Winch en version 'fille' sauf que l'histoire est davantage axée sur des évenements politiques plutôt qu'économiques encore que les deux ne soient jamais bien éloignés, autant dans la fiction que dans la réalité.
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Insiders, tome 1 : Guérilla tchétchène

Insiders est vraiment une série brillante. Action, aventure et politique sont étroitement mélées pour donner un cocktail vraiment passionnant et fait assez rare dans la BD c'est une Héroïne qui mène l'aventure. De profits illicites de sociétés pétrolières en sombres histoires mafieuses, on voyage dans ce tome 1 et les auteurs nous proposent un véritable décryptage des infos politico-financières avec un dessin efficace.
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Insiders, tome 2 : Opération offshore

Un deuxième tome totalement orienté action !



Dans le cadre d'un programme américain ultra-secret, la mercenaire colombienne Najah est infiltrée au sein de l'organisation financière mafieuse dirigée par Sam Natchez. Cette super-mafia a décidé de mettre la main sur le pétrole dont regorge le sous-sol du petit pays africain du Cabinda. Pour cela, il faut au préalable y organiser un coup d'état pour le libérer de la tutelle de l'Angola voisine. C'est la mission dévolue à Najah.



Après un premier album qui nous présentait qui étaient les corrupteurs et les corrompus, qui étaient les gentils et les méchants, Jean-Claude Bartoll s'est lâché sur les scènes d'action. Ca tire, ça explose, ça meurt dans tous les coins ! Najah se bat à mains nues, tire avec n'importe quelle arme, se déguise, sauve la vie de ses camarades, se prend quand même quelques balles de temps en temps, mais elle poursuit sa mission sans sourciller. Au passage, heureusement qu'elle est là, Najah, parce que sans elle les comploteurs seraient bien embêtés puisque c'est elle qui fait tout !

Au rayon des complaintes, j'ai toujours autant de mal avec les visages des personnages masculins. Je n'arrive jamais à reconnaître le super-méchant Sam Natchez, et j'ai eu du mal à comprendre que le personnage des pages 14 et 29 était le Pr Karpov. En parlant du Pr Karpov, j'espère que Bartoll ne va pas continuer avec ces scènes ridicules de contacts télépathiques entre Karpov aux USA et Najah en Afrique.
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Les Chevaliers du Ciel Tanguy et Laverdure,..

Tanguy et Laverdure refont Mirages sur l' orient... en 2001!

Cette fois, nos deux as de l' Armée de l'Air français vont piloter des Mirages IV, de la Force Aérienne Sratégique. Dame! les deux compères ont assisté, à la télévision, à l'attaque des tours jumelles du World Trade center.

Pour botter le cul des Talibans, les français feront de la reconnaissance au-dessus des montagnes d' Afghanistan. Ce faisant, ils vont déranger certaine maffia de la drogue...

Encore un Tanguy et Laverdure, ancré dans une actualité brûlante du début du siècle. Comme pour Prisonniers des Serbes, l' ennemi est réel et connu de tous.

Un bon album de la série, donc.
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Insiders Genesis, tome 1 : Medellin 1991

"Insiders Genesis" est une série en quatre volumes dans laquelle Jean-Claude Bartoll nous fait découvrir le passé d'Isabel Mendoza, l'héroïne des douze volumes de sa série (inachevée ?) "Insiders". Même si le lecteur avait déjà une petite idée du passé colombien mouvementé de la future Najah Cruz puisque Bartoll avait parsemé de flashbacks les albums de sa série initiale.



Donc, Medellin, 1991. Isabel Mendoza est la fille adoptive de l'avocat de Raul Torquemada. Ce dernier, un sénateur colombien candidat favori aux prochaines élections présidentielles, est surtout le plus gros narcotrafiquant du pays. Et il veut prendre la place laissée vacante par Pablo Escobar qui vient de se faire arrêter par les Américains.

Or, après une interview télévisée, les révolutionnaires marxistes des FARC tentent une prise d'otages sur la famille de Torquemada. L'occasion pour Isabel de dévoiler ses capacités apprises lors de son enfance dans les rues ultra-dangereuses de la capitale...



Ce premier tome, assez basique, comporte surtout une looongue scène d'action d'une trentaine de pages, à base de poursuite automobile, de fusillades, et de morts violentes.

Par rapport à "Insiders", Bartoll a changé de dessinateur. Exit Renaud Garreta, bienvenue Luc Brahy. Un Luc Brahy dont je trouve que les personnages adoptent des postures étranges dans certaines planches.



Au final, une préquelle très très basique et d'un niveau nettement inférieur à celui de la série-mère.
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Insiders, tome 7 : Les dragons de Pékin

Ce septième tome débute par la suite de la scène d'action qui terminait le précédent album. Scène qui, il faut bien le dire, est assez confuse tellement elle est mal dessinée. Tout ce qu'il faut comprendre c'est que les Chinois ont fait évader Najah du goulag sibérien où elle était emprisonnée. Enfin, c'est plutôt le général Tranh qui est derrière l'opération. Il veut utiliser la mercenaire comme arme contre Sam Natchez afin de lui prendre sa place à la tête du Grand Conseil...



Un album dans la moyenne de la série. Ni trop bon, ni trop mauvais. Avec sa bonne dose d'action, de suspense et d'incohérence aussi. Comme cette scène de deux pages de combat au sabre gagné par Najah, qui intervient comme un cheveu au milieu de la soupe. Premièrement, elle n'est pas reliée dans le temps avec la planche précédente (où Najah s'enfuit en pleine mer à bord d'un bateau, poursuivie par des Chinois). Deuxièmement, comment une mercenaire entraînée dans les jungles sud-américaines est devenue experte en combat au sabre. Cette scène est tellement déconnectée de l'histoire que j'ai cru que c'était un rêve, d'autant plus que toutes ses cases comportent un dégradé du rouge à l'orange comme fond et n'ont pas de décor !



Pour la septième fois consécutive, je vais critiquer les traits des visages des personnages qui changent au fil des cases et de leurs postures. C'en est à un tel point qu'il est difficile de les reconnaître. J'ai ainsi mis du temps à comprendre qu'il y avait deux personnages féminins chinois : Youria et Liang, la fille du général Tranh. Leurs traits et leurs uniformes sont tellement identiques que j'ai pensé pendant une bonne partie de l'album qu'elles ne formaient qu'une seule et même personne.



Je vais quand même me précipiter sur l'album suivant pour savoir comment les auteurs ont réussi à terminer la première saison de leur série.
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Insiders, tome 1 : Guérilla tchétchène

Ce premier album de la série d'action "Insiders" est une présentation de la situation et du personnage principal, Isabel Mendoza alias Najah Cruz.

Une super-mafia mondiale, dirigée par le pétrolier Sam Natchez, et composée d'hommes d'affaires, de milliardaires, d'hommes politiques, d'espions et d'organisations mafieuses de toute nationalité, lorgne sur le pétrole que contiendrait le sous-sol de la province angolaise du Cabinda. En corrompant des politiciens français et cabindais, elle espère fomenter un coup d'état qui la rendrait maîtresse du pétrole.

Un ancien directeur de la CIA est au courant de l'existence de cette super-mafia et a conçu un projet pour la détruire : y infiltrer des agents fiables, des Insiders.

Isabel Mendoza alias Najah Cruz est une mercenaire, engagée en Tchétchénie contre l'occupation russe car tombée amoureuse d'un fils du président en exil. Mais elle jette l'éponge après avoir constaté que les combattants tchétchènes deviennent des fondamentalistes religieux qui ne rêvent que de djihad. Elle a le profil adéquat pour devenir une des Insiders...



Jean-Claude Bartoll et Renaud Garreta semblent, pour l'instant, avoir créé avec "Insiders" une de ces bonnes séries d'action qui ont fleuri au tournant du XXIe siècle, mêlant politique, économie, et espionnage. Un peu comme "Largo Winch", "Alpha" ou comme l'excellente "Sienna" dont elle partage l'avantage d'avoir un personnage principal féminin. Malheureusement, comme dans beaucoup de ces séries, je trouve que les visages des personnages masculins se ressemblent trop et il m'est difficile de les différencier.
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Fox One, tome 1 : Armageddon

On peut le dire : je suis véritablement un nostalgique du film Top Gun. A sa sortie, je n'étais qu'un adolescent qui allait voir plusieurs fois d'affilée le film, accrocher l'affiche poster dans la chambre et écouter la bande originale sans répit. C'est un film qui a marqué toute une génération à l'image un peu du Grand bleu dans un autre genre.



En lisant cette série, on retrouve bien évidemment cette ambiance avec des avions de combat hyper sophistiqués. L'intrigue s'oriente un peu plus sur les menaces terroristes. Il est intéressant de voir que le premier tome a été écrit avant le 11 Septembre 2001 et qu'il était question d'attaques terroristes à partir d'avions sur des villes américaines. Bref, il y avait une sorte d'anticipation malheureusement prémonitoire.



J'ai revu avec plaisir l'hôtel Stratosphère de Las Vegas et de sa fameuse attraction du Big shot que j'ai pu essayer il y a quelques mois. C'est la pire attraction démentielle au monde où on est projeté en l'air sur un siège au sommet d'une tour avoisinant les 345 mètres en éprouvant les sensations des astronautes de la NASA. Il est intéressant de voir ce qui arrive à cette tour. Je ne dévoilerais rien pour éviter le spoil. Je comprends désormais toutes les mesures de sécurité prises sur place... Bon, ceci n'est qu'un détail de cette série qui finalement me rappelle de bons souvenirs.



Les auteurs ont beaucoup fait appel aux militaires pour concevoir leur série (voir les remerciements adressés à la fin des albums). L'esprit de l'armée y est très présent. Nous avons droit au discours presque bushiste; extrait :" le fanatisme engendre l'intolérance; il est la négation même de la liberté. Avec force et conviction, je voudrais que ceux qui s'imagineraient pouvoir mettre en péril les valeurs auxquelles nous croyons, sachent qu'ils se trompent. Ils nous trouveront toujours sur leur chemin, prêts et déterminés à nous battre pour défendre l'idéal qui, depuis longtemps, nous unit tous profondément : la liberté, l'égalité et la fraternité". Cela ne plaira pas à tout le monde d'un point de vue idéologique, c'est le moins qu'on puisse dire !



Sinon, les dessins sont magnifiques et les scénarios de ces 3 tomes feront passer un bon moment de lecture. On s'y croirait réellement. Bref, ce n'est pas seulement réservé au fan d'aéronautique ou de "Top gun".
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Insiders, tome 5 : O.P.A. sur le Kremlin

Après la Tchétchénie et le Pakistan, Najah continue son infiltration en Russie. Au programme, mafia et politique. Les dessins sont plutôt réussis mais l'intrigue est décousue.
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Le maître de Benson Gate, tome 1 : Adieu Calder

Le tome 1 commence au Mexique en 1924 et c'est Taylor Strickland, l'homme à tout faire -même le pire- de Elmer Benson, le patriarche, qui raconte.



Au début de l'histoire, on sait qu'il a trahi son maître, l'un des fils Benson, et il revient en 1912, au retour de l'un des frères, Richard, et au début de la guerre fratricide pour hériter de l'empire pétrolier du père, un homme dangereux et puissant, qui n'hésite pas à recourir au meurtre...



Un dessin plutôt réaliste et un scénario qui plonge immédiatement le lecteur dans l'intrigue.
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Insiders, tome 3 : Missiles pour Islamabad

La série prend son rythme de croisière, ponctué de scènes d'action pure comme un blockbuster américain.



Najah est toujours infiltrée au sein du Grand Conseil, société mafieuse supra-nationale, comme garde du corps de son chef, le milliardaire Sam Natchez. Elle assiste ainsi au premier rang à sa nouvelle opération frauduleuse : faciliter la vente au Pakistan de missiles sophistiqués fabriqués par une société française, en arrosant de dessous de table politiciens et militaires et en touchant au passage des centaines de millions d'euros de commissions occultes.

Et même si les collaborateurs russes proches de Natchez se méfient grandement de Najah, elle, elle poursuit en douce de son côté la mission qui lui a été assignée par l'ancien directeur de la CIA Dick Williams : récupérer un maximum de renseignements afin de démanteler l'organisation mafieuse.
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Le maître de Benson Gate, tome 2 : Huit petit..

La série a été abandonnée, mais elle fonctionne en diptyque : c'est déjà ça, au moins il y a une partie de l'histoire que je peux comprendre en totalité.

Le gentil frère découvre toute la noirceur de sa famille et des amis de la famille. Il n'y avait pas qu'un frère à être vilain.

Mais c'est trop : ce n'est pas crédible.

C'est toujours une lecture pour m'occuper pendant quelques jours de vacances pluvieux. A suivre

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Le maître de Benson Gate, tome 1 : Adieu Calder

c'est une BD sortie en 2007. pourtant quand je l'ai ouvert, le dessin et le lettrage me donnait l'impression d'une parution 10 à 20 ans avant... c'est d'ailleurs cf qui m'a poussé à vérifier la date de publication.

L'histoire, mais semble un peu tordue tout en étant classique : le gentil frère et le vilain frère parte en balade et ça vire au desastre.

c'est pas passionnant, ça se laisse lire.
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Le maître de Benson Gate, tome 2 : Huit petit..

Deuxième tome d'une série qui en comptera 12. Au centre de cet album, l'un des 2 héritiers de l'empire pétrolier Benson, Richard Benson, Calder, l'aimé ayant du quitter le pays.

Là encore le chantage et les meurtres vont être au coeur de cet album.

Même si l'histoire est un peu plus dense que celle du T1, elle reste confuse et sans réel suspens.



Je confirme ma déception et n'irai pas plus loin

Dommage car le thème, souvent repris en BD a souvent été à la source de belle série telles que l'Ordre de Cicéron.
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