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Critiques de Renaud S Lyautey (130)
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La Baignoire de Staline

Ce roman évoque une actualité tangible avec ce qui se passe en Ukraine et ce qui s'est déroulé dans la république de l'Abkhazie (Une province de moins en Georgie).

Il m'a fait voyager dans un pays inconnu , une contrée qui «  sous l'âpreté montagnarde des géorgiens se [cache] une douceur de vivre » et j'ai découvert « au gré de leurs banquets joyeux et généreux » la gastronomie roborative de la Géorgie : le populaire khatchapouri , ce pain au fromage fondu , les khinkalis, de gros raviolis farcis de viande qu'l faut manger avec les doigts, le tchatcha , le marc du pays, le khvantchkara, le vin favori de Joseph Staline, né géorgien, les koupatis, mi-saucisses mi andouillettes … En accompagnant René Turpin, fonctionnaire à l'ambassade et l'inspecteur Nougo Shenguelia, j'ai souvent dévier ma lecture pour me balader sur internet afin d'avoir plus de détails tant cette lecture m'a intéressée.



On perçoit fortement, l'affection que Renaud Lyautey qui fut ambassadeur dans ce pays ressent pour la Géorgie.

Pour ne pas dévoiler ce qui fait, entre autre, l'intérêt de cette enquête je ne citerai pas le nom d'un des personnages, finalement, central dans cette histoire, mais qui mérite à lui seul, plus d'un ouvrage tant sa vie fut romanesque, aventureuse et tourmentée. Ce sera pour moi, des ouvrages à découvrir.

Je remercie vivement l'auteur , les Editions du Seuil et Babelio. Un moment de lecture captivant.

Un roman à découvrir pour qui s'intéresse à l'Histoire contemporaire.
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La Baignoire de Staline

La Baignoire de Staline est le deuxième et dernier roman de Renaud Salins, qui prit comme nom de plume celui de sa mère, Lyautey – eh oui, j'emploie le passé simple car, malheureusement, l'auteur a été emporté par un cancer foudroyant à l'âge de 55 ans. Ce malotru crabe ne cesse de faire des victimes et, cette fois-ci, il a fauché la vie d'un écrivain qui avait encore beaucoup à offrir à la scène littéraire. J'espère lui rendre hommage avec ces quelques mots.



🛁 Outre ce titre quelque peu étonnant (que peut-on bien pouvoir écrire tout au long d'un peu plus de 200 pages à propos d'un équipement sanitaire où Joseph Staline, fondateur des goulags, a fait trempette ?), l'auteur nous livre ici un roman policier foisonnant. La découverte du corps nu d'un jeune étudiant français dans une chambre d'hôtel en plein coeur de Tbilissi, capitale de la Géorgie, est le point de départ d'une enquête qui débouche sur une deuxième intrigue. le lecteur se retrouve ainsi à sillonner un même pays à deux époques distinctes : à l'heure actuelle et au temps de l'URSS.



🛁 Descendant du Maréchal Lyautey, Renaud S. Lyautey, ambassadeur de France en Géorgie de 2012 à 2016, se nourrit de son expérience professionnelle, nous partageant ainsi son amour pour ce pays, ses gens et sa gastronomie – celle-ci s'invitant d'ailleurs à plusieurs reprises dans l'histoire. le personnage du jeune inspecteur Nougo Shenguelia est aussi prétexte à parler de la guerre d'Abkhazie, conflit post-soviétique de 1998.



🛁 Même si l'auteur se permet quelques libertés historiques au profit de l'intrigue, le récit est captivant et mêle un crime apparemment « normal » et espionnage, faisant remonter le lecteur au temps de la Guerre froide et se centrant sur Kim Philby, célèbre espion (agent double ? triple ?) qui a d'ailleurs figuré sur un timbre-poste de l'URSS, d'où la couverture. Quant à la baignoire… je vous invite à lire ce livre pour comprendre le titre. Bref, l'écriture est limpide, le récit haletant et les personnages plus vrais que nature.



Si, pour certains d'entre vous, le motif du crime, voire des crimes, ne vaut pas 5 kopecks, il ne faut pas oublier que, depuis la fin de l'Union soviétique, la Fédération russe n'a de cesse de vouloir réaffirmer sa puissance, quitte à taire la vérité. Mais chuuuut !...



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La Baignoire de Staline

Après Les saisons inversées c'est avec impatience que l'on retrouve le diplomate-écrivain Renaud S. Lyautey (de son vrai nom Salins, Lyautey est le nom de sa mère pris comme nom de plume) pour un second épisode des aventures de René Turpin, toujours agent du Quai d'Orsay, mais cette fois-ci en Géorgie, terre natale de Iossif Vissarionovitch Djougachvili, l'homme de fer, Staline.

Ce second épisode, La baignoire de Staline, sera malheureusement le dernier : Renaud S. Lyautey est décédé cette année.

Tout commence à Tbilissi où l'on découvre un jeune professeur de français assassiné, il était au service d'un milliardaire géorgien.

Puis c'est le tour d'un vieux barbouze de l'ex-KGB.

L'enquête, sur laquelle planent encore les ombres de Staline et du fameux agent double Kim Philby, l'enquête nous emmènera jusqu'à Tskaltoubo, dans l'ouest du pays, lieu de villégiature des apparatchiks à la belle époque de l'URSS.

La curiosité diplomatico-géo-politique est toujours au rendez-vous et l'intrigue policière est de meilleure tenue que celle du précédent épisode (Les saisons inversées) et, très égoïstement, on ne peut que regretter la fin prématurée de l'auteur qui nous prive de la suite de ce qui s'annonçait comme une très bonne série.

Pour celles et ceux qui aiment les espions.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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La Baignoire de Staline

🥰Passionnant (à plusieurs niveaux)



🙏Merci à @netgalleyfrance et @editionsduseuil pour ce livre



�n refermant ce livre, ma première impression est ... que j'ai appris énormément de choses que je ne soupçonnais même pas, le tout sans aucune lourdeur.

Mais je suis aussi bouleversée.



� livre est un pur polar historique... plusieurs morts actuels ... avec des mobiles historiques que l'on croyait enterrés depuis longtemps... Sauf que l'histoire a la mémoire longue...

Mention spéciale aussi à ce côté polar qui n'est pas qu'un prétexte. Le polar fictif et l'histoire Historique s'emboîtent parfaitement.



�ôté style, rien à redire. Il est simple et fluide et se lit très facilement.



�ôté polar ... j'ai adoré. Car, certes l'enquête est confiée à la police ... mais aussi a un diplomate de l'ambassade de France en Géorgie... j'ai adoré cet angle original. Et l'auteur sait de quoi il parle... puisque c'est aussi son métier.



�ôté Histoire... sans spoil il y a beaucoup de références à l'époque Stalinienne (en même temps, vu le titre ... on s'en doute 🤣) ... mais pas que. J'y ai découvert un personnage historique et plus qu'énigmatique. Je n'avais pourtant jamais entendu parler de lui.

Personnellement, les histoires d'espionnage ont la faculté à vite me perdre car c'est souvent compliqué à suivre et comprendre. Pas dans ce livre. C'est hyper "vulgarisé" pour le meilleur. A aucun moment je n'ai été perdu. Ce qui rend la lecture d'autant plus addictive.



🛁Voilà, mes ressentis pendant la lecture avant d'entamer la postface. La, coup au cœur auquel je ne m'attendais pas. Ne surtout pas faire l'impasse dessus ... l'histoire prend alors une autre dimension.



𧙎n conclusion, un livre posthume écrit par un diplomate de France en Géorgie (entre autre)... dont le personnage principal (auquel on s'attache vraiment) excerce le même métier. Un livre subtil, intelligent, bien construit, mais aussi passionnant.

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La Baignoire de Staline

Connaissez-vous le Géorgien le plus célèbre ? … Un musicien ? Hmmm ! Pas vraiment sauf si vous aimez le tac-tac-tac des mitrailleuses… Un militaire ? Ah, vous êtes sur la bonne voie, même si on ne peut pas vraiment le qualifier de militaire…

Un gangster ! Bravo ! Le 13 juin 1907, il s’empare d’une somme équivalente à 3,5 millions de dollars d'aujourd'hui, somme qui ira dans les caisses du parti bolchévique.

Un assassin ? Excellente suggestion ! Dans les années 1930, notre homme se livre à des purges qui s’apparentent carrément à des génocides : déportations et assassinats de masse sur tout le territoire de l’URSS… Staline, car c’est bien du Petit Père des Peuples, « Sosso » pour sa maman, qu’il s’agit, a ordonné la mort de 15 à 20 millions de gens. Personne n’a fait mieux… Staline n’était pas un Russe, mais un Géorgien…



Lundi, 8 juin 2009. Tbilissi (Géorgie).

Fin 2003, le nouveau président licencie tous les policiers ! Tous ? Oui ! Tous ! Pas un n’échappait à la corruption ! Il engage des jeunes, nettement mieux payés. Nougo Shenguelia en fait partie. Formé près de Lyon, il a été initié aux techniques les plus modernes d’investigation de la police française. Il va bien en avoir besoin : une mort suspecte à l’hôtel Marriott ! D’après les papiers de la victime, il s’agirait d’un jeune ressortissant français, Sébastien Rouvre, un jeune enseignant. Le ministère a prévenu l’ambassade de France qui va adjoindre à l’inspecteur géorgien un de ses membres, René Turpin. Le mot d’ordre est « transparence totale » à l’égard de l’ambassade… Pas question de gâcher les relations entre la Géorgie et les pays potentiellement amis. Ce serait très mauvais pour les affaires ! Aucun faux pas n’est toléré…



Critique :



Ma toute première enquête en Géorgie ! En quelques lignes, Renaud S. Lyautey nous rappelle à quel point la corruption gangrénait ce pays. Il devait bien connaître la situation puisqu’il y a œuvré en tant qu’ambassadeur. On sent qu’il aime cet état et les gens bizarres qui l’habitent. (Pour nous, tous les habitants du Caucase sont bizarres.) On y apprend quelques petites choses sur le pays, sur l’URSS et sur Iossif Vissarionovich… Iossif quoi ? … Le plus connu des Géorgiens ! Ma parole, vous dormez ou quoi ?

Et l’enquête ? vous demandez-vous, car après tout, c’est un roman policier… A point ! Juste comme il faut ! Pas de descriptions du genre gore. Pas de longues pages interminables sur les déceptions amoureuses des enquêteurs, pas de conflits psychologiques et moraux remontant à la perte de la première tututte, perte causant un traumatisme tellement grave que notre héros sombre régulièrement dans des dépressions plus profondes que la Fosse des Mariannes, au point que même en ingurgitant des hectolitres d’un alcool à 90°, il n’arrive pas à oublier… Juste des enquêtes dans un cadre local avec les us et coutumes des habitants et l’héritage de l’empire soviétique, le tout parsemé d’anecdotes souvent amusantes, grâce notamment au personnage d’Irakli Kartadze, ancien professeur d’histoire soviétique et grand ami de René Turpin, le diplomate-enquêteur français.

Vous entendrez parler de Tskaltubo, la plus grande ville thermale au monde, complètement à l’abandon depuis la chute de l’URSS (n’hésitez pas à aller voir les photos du lieu sur Internet). Elle tient un rôle dans ce magnifique polar. C’est là aussi que se trouve la datcha de Staline.

Vous effectuerez aussi un voyage dans le temps à la rencontre de Philby. Philby agent secret britannique au service des communistes avant même d’entrer dans les services secrets de son pays. L’espion qui a causé le plus de tort au Royaume-Uni… Et aux USA !

Un livre captivant d’à peine 224 pages. Un polar qui vous dépaysera tout en vous instruisant sans une once d’ennui !

Mes plus vifs remerciements vont à l'auteur, aux Editions du Seuil et à Babelio pour cette magnifique balade dans le Caucase et dans le temps.

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La Baignoire de Staline

Renaud S. Lyauté allie avec talent roman policier et roman historique sans que l'un ne prenne le dessus sur l'autre. Suite à la découverte du corps d'un jeune français à l'hôtel Marriott de Tbilissi en Géorgie, René Turpin, premier conseiller de l'ambassade de France, est chargé d'aider les policiers locaux. L'enquête va alors l'amener à Tskaltubo, ancienne cité thermale florissante où Joseph Staline possédait une datcha. A travers cette enquête, le lecteur en apprend beaucoup sur la Géorgie, ex-république soviétique, terre natale de Joseph Staline et qui de tout temps, a dû vivre avec ce grand frère russe encombrant. Mais c'est aussi un roman d'espionnage avec l'ombre du KGB et d'un célèbre espion britannique. L'auteur, ambassadeur en Géorgie, sait nous entrainer dans ce polar dépaysant avec un style fluide. Un roman que je recommande. #LaBaignoiredeStaline #NetGalleyFrance
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La Baignoire de Staline

AGENT TROUBLE



La vie est une chierie. Elle présente ce désagrément majeur, rédhibitoire, de prendre fin. De manière parfois injuste, parfaitement dégueulasse. Ainsi, je me faisais une joie d’accompagner la carrière prometteuse de Renaud S Lyautey quand j’ai appris sa fin brutale en avril de cette année.



Internet m’instruisit de cette triste nouvelle quand une fois ma lecture terminée de l’excellente Baignoire de Staline, je me renseignais sur la bibliographie de cet auteur singulier. Renaud S Lyautey a boosté le genre à lui seul, celui du polar diplomatique. Là où Ruffin s’enferre mollement, Lyautey documente, vibre et touche.



À l’image de cette Géorgie jouxtant la mer Noire, coincée à côté de l’ogre russe qui a pour fâcheuse habitude de pratiquer l’emmerdement maximum envers ses voisins, à coup d’invasion illégale, crimes de guerre, meurtres de masse. Cette jeune nation, déjà mutilée par l’appétit sans frein de Poutine, lutte pour conserver son histoire, son indépendance.



C’est dans un de ces hôtels que le jeune Sébastien Rouvre est retrouvé assassiné. René Turpin, diplomate chevronné, va assister la police locale dans ce qui s’apparente à un jeu de piste où plane le spectre de l’ex URSS.



La Guerre Froide imbibe les pages de ce malicieux et trépident livre à la frontière du polar, du roman d’espionnage et du récit de voyage. La baignoire de Staline est de ces polars où le Qui importe moins que le Pourquoi. Convoquant les fantômes du passé, dont l’un des plus plus sulfureux et illustres agents troubles, Lyautey transmue son traitement de texte en une planche Ouija roublarde, machiavélique et déroutante.



Si en plus, Renaud S Lyautey ne se contente pas d’une maestria narrative mais prend la peine d’étoffer ses personnages, de les vêtir de chair, d’os et d’âme, on tient là l’une des éclatantes réussites de cette année !



Ouvrage envoyé par les Éditions du Seuil et Babelio dans le cadre d’une Masse Critique, soyez-en ici remerciés.


Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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La Baignoire de Staline

Je vais aller en Géorgie cet été, c'est décidé (le pays, pas l'état dont Atlanta est la capitale).

C'est grâce à la magie de ce polar savoureux.

Renaud Salins , de son véritable nom , est décédé des suites d' une maladie fulgurante, en Avril 2022. Ce grand diplomate , en poste à Mascate, est mort dans la force de l'âge après avoir écrit son deuxième et ultime roman.

Quelle tristesse.

La baignoire de Staline est un livre absolument captivant , fluide malgré l'épaisseur et la complexité du sujet : la vie de l'agent double Kim Philby.

J'ai suivi avec un intense plaisir René Turpin, le consul de Tbilissi, et le jeune Nougo Shenguelia , policier formé à St Cyr au Mont d'Or(!) et originaire d'Abkhazie.

J'ai appris une foultitude de choses sur l'histoire géorgienne mais aussi sa merveilleuse gastronomie , ses paysages de montagnes rugueuses et de vallées enchantées , la nature de ses habitants etc...

Mais surtout j'ai compris la nature des relations entre l'ex-URSS et ses anciennes républiques. Enfin un peu, un tout petit peu évidemment. Mais à l'heure du conflit ukrainien , c'est tés éclairant

Pour cela je me suis laissé porter par un récit parfaitement huilé , plein d'humour et de nostalgie.

"La mort résout tous les problèmes. Pas d'hommes, pas de problèmes" nous dit Staline en exergue . C'est clair et net.

Alors j'ai hâte de découvrir ces villes et ces sites dont le nom commencent par 4 consomnes , me frotter à l'impétuosité de ses habitants qui ont résisté

à toutes les invasions , et goûter au khatchapouri , aux raviolis aux champignons et autres koupatis. Miam, j'en ai l'eau à la bouche.

Renaud S. Lyautey n'est plus et avec lui disparait René Turpin, son fidèle enquêteur . Tout comme le timbre qui fait office de première de couverture ,considérons ce livre comme absolument collector !!!
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La Baignoire de Staline

Ah, c'est un vrai plaisir de recevoir un tel bon petit roman de la part des Éditions du Seuil, merci à elles et à l'initiative de l'opération Masse Critique de Babelio.



Un roman écrit par Renaud Lyautey, un jeune diplomate français, qui nous emmène dans un pays de l'ex-URSS, la Géorgie, un pays dans lequel il fut ambassadeur, et pour lequel il a , c'est manifeste et touchant, beaucoup d'amour, y compris pour la gastronomie, car nous nous asseyons souvent à table avec le héros de l'histoire, lui aussi jeune diplomate.



Comme c'est un roman policier sur fond d'histoire d'espionnage, je ne raconterai pas en détail l'intrigue, ce ne serait pas gentil pour le futur lecteur! Sachez seulement que le point de départ c'est, suite au meurtre énigmatique d'un jeune chercheur français, Sébastien Rouvre, une enquête policière dans laquelle vont collaborer principalement un inspecteur géorgien, Nougo Shenguelia, et un jeune conseiller de l'ambassade de France, René Turpin. Meurtre suivi de celui de deux autres personnages sans lien apparent avec le premier, mais sur le même mode opératoire.



A partir de là, l'enquête va remonter l'histoire de l'espionnage de l'ère soviétique, en faisant un détour par la baignoire de Staline, et en évoquant les heures glauques du KGB, les agents doubles, etc…



L'intrigue est vraiment bien menée, pleine de rebondissements, les personnages principaux sont attachants, et il y a plein de personnages secondaires bien campés, et parfois bien comiques, malgré eux, ainsi l'ambassadeur.



Et, en fin de compte, ce roman nous révèle la paranoïa toujours présente au sein de la « machinerie » des services secrets russes.

Et ça fait inévitablement penser à la paranoïa d'un de ses anciens membres, un certain Vladimir dont je tairai le nom.

Ça m'a fait aussi penser à tous ces ex- espions, opposants, journalistes, éliminés par empoisonnements et autres élégants procédés.



Le roman, achevé en 2021, rappelle souvent à notre bon souvenir les méfaits du grand frère russe, et le fait qu'il a annexé en 2011, 20% du territoire de la Géorgie. En 2022, on sait que ça n'est pas fini, cette volonté paranoïaque d'annexion.



En conclusion, j'ai beaucoup apprécié ce roman au rythme alerte, aux personnages (et aux plats! ) pleins de consistance, qui nous fait poser un regard d’empathie sur un pays de l'ex-Union Soviétique qui gagne à être connu.
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La Baignoire de Staline

Juin 2009, Tbilissi, capitale de la Géorgie. Les traces du passé soviétique s’estompent mais il est difficile d’oublier Staline l’enfant du pays.



Un citoyen français a été assassiné par strangulation dans une chambre d’hôtel de Tbilissi. Ce n’est pas un touriste, la victime travaillait en Géorgie depuis un an comme précepteur des enfants du plus riche homme d’affaire géorgien. L’affaire s’annonce sensible pour le jeune inspecteur Nougo Shenguelia, il va bien falloir qu’il questionne ce milliardaire intouchable. De plus il va devoir rendre des compte à l’ambassade de France, son correspondant sera René Turpin premier conseiller à l’ambassade.



Renaud S. Lyautey aujourd’hui décédé a été ambassadeur de France auprès de la Géorgie au milieu des années 2010. Dans ce roman il partage sa bonne connaissance de l’ex-république d’Union Soviétique de Géorgie et offre au lecteur un délicieux voyage dépaysant et instructif, une immersion touristique, historique et géopolitique dans un pays où il fait si bon vivre que les dignitaires et les méritants soviétiques y venaient en villégiature. Une ville entière y a été édifiée pour leurs séjours dans l’ouest du pays, Tskaltoubo. Un vrai paradis communiste aujourd’hui à l’abandon avec ses sanatorium ouverts à tous les vents et la datcha de Staline pillé par des trafiquants de reliques soviétiques. Le récit de l’auteur est un mélange harmonieux de nostalgie et d’empathie pour une population un peu étourdie par le passé violent d’un personnage historique particulièrement gênant et que le présent n’épargne pas avec la sécession de l’Abkhazie une région pro-russe des bords de la Mer Noire.



Il n’y a pas mieux qu’un polar pour visiter un pays et rencontrer ses habitants ( et découvrir la gastronomie locale que l’auteur met en avant ). Les premières pistes suivies par le flic géorgien et le diplomate français permettent d’explorer plusieurs facettes du présent d’un pays où plane encore l’ombre du KGB. Toutes les options aboutissent à des impasses. De nouveaux crimes sont commis selon le même mode opératoire. L’affaire criminelle devient une affaire d’espionnage dont les origines remontent à la Guerre froide, au temps des agents doubles, des espions qui passent à l’ennemi et des transfuges. L’auteur imagine une fiction habile mais les bases de son récit sont solidement ancrées dans une réalité historique propice aux énigmes et au suspense.



Ce roman de Renaud S. Lyautey est un mélange de polar diplomatique teinté d’espionnage et sort des sentiers battus avec l’exotisme plein de fraîcheur apporté par le Géorgie, un pays et une nation qui méritent d’être connues.



Renaud S. LYAUTEY – La baignoire de Staline . Parution le 21 octobre 2022, Éditions du Seuil, collection Cadre noir. ISBN 978-2-021479423 .



Ce roman est le second mettant en scène le diplomate René Turpin. Sa première enquête est intitulée « Les saisons inversées », parution en mai 2018, Éditions du Seuil.
Lien : http://romans-policiers-des-..
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La Baignoire de Staline

Année 2009, Tbilissi, capitale de la Géorgie. Un jeune ressortissant français est retrouvé (vraisemblablement) assassiné dans sa chambre d'hôtel. Afin d'éviter tout conflit avec la France, l'enquête est placée dans la liste des priorités des enquêteurs Nougo Shenguelia et Lacha Bregvadze, épaulés par le consul remplaçant René Turpin. Ces derniers vont dès lors plonger dans l'histoire de la Géorgie et déterrer des secrets bien gardés...



L'auteur mêle enquête et faits historiques avec naturel sans jamais que l'écriture soit pompeuse ou difficile d'accès. Par ce roman, il retrace l'histoire de la patrie de Staline et ses liens avec l'ex-URSS, partageant indirectement avec le lecteur son expérience de diplomate. Le titre "La baignoire de Staline" prend tout son sens à la moitié du récit où les indices se décantent et les voiles de l'enquête se lèvent.



J'ai aimé découvrir des pans de l'histoire géorgienne, plonger dans les secrets de la guerre froide et dans les mystères politiques (Kim Philby, quel espion !) tout en passant un agréable moment. L'auteur a su rendre l'ensemble entraînant et intrigant, nous incitant à approfondir l'histoire géorgienne. On ressent également l'âme slave, ses plats généreux et réconfortants, ses paysages qu'on aime s'imaginer, et son passé, grandiose et immuable.



Les personnages sont dessinés sans fioriture, ils sont simples et attachants, des hommes lambdas proches du peuple et de leur vie de tous les jours (personnellement j'apprécie les personnages un peu plus torturés, mais ce n'est qu'une question de "goûts") . En somme, La baignoire de Staline est un roman étonnant de simplicité et pourtant riche dans son contenu. Je découvre avec plaisir feu l'auteur, Renaud S. Lyautey, son écriture entraînante et ses expériences professionnelles qui transpirent tout au long des chapitres.
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La Baignoire de Staline

Je reviens d’un voyage palpitant en Géorgie. Ce petit pays qui a connu la main de fer de l’Union Soviétique et qui est situé dans le Caucase, à cheval entre l’Europe et l’Asie, une belle étape sur la route de la soie. Je l’ai découvert en compagnie de René Turpin, premier conseiller de l’ambassade de France à Tbilissi et de Nougo Shenguelia, inspecteur nouvelle génération d’un commissariat de sa capitale ; les anciens policiers ayant tous été virés du fait de la corruption ; une façon de nous rappeler à quel point le système fut gangréné par les malversations.



Ce fut un réel plaisir de faire connaissance avec ce pays et sa table. Entre annexion et indépendance, la Géorgie est parvenue à trouver sa stabilité. René Turpin vous dira « Sous l’âpreté montagnarde des Géorgiens se cache une douceur de vivre qu’on apprend au gré de leurs banquets et une nonchalance orientale dont on s’imprègne petit à petit ». C’est exactement ce que j’ai ressenti tout au long de mon périple avec René Turpin et Nougo Shenguelia. Des personnages sympathiques, une cuisine tout aussi conviviale, et de très jolis paysages à découvrir mais aussi et surtout, un retour salutaire historiquement sur le passé de la Géorgie, ancienne république soviétique.



L’auteur, Renaud S. Lyautey, a très certainement projeté une partie de lui-même sur la personnalité de René Turpin.

S’inspirant de son expérience professionnelle, il fait preuve d’un réel talent pour nous entraîner dans un roman policier qui se transforme rapidement en roman d’espionnage.



Hôtel Marriot à Tbilissi, le corps sans vie d’un jeune enseignant français, Sébastien Rouvre, est retrouvé dans sa chambre. Les premières constatations font penser à un assassinat. L’ambassadeur de France, son excellence Bertrand Mousquet étant particulièrement occupé par sa charge, le consul Weber absent, c’est donc René Turpin qui s’y colle. Il lui est donc demandé de bien vouloir rejoindre les policiers qui sont sur place.



Au prétexte d’une enquête policière dans un pays étranger, l’auteur nous fait découvrir les coulisses d’une ambassade, les relations qu’il faut savoir entretenir autour de soi, tout ceci en parfait diplomate afin de garantir les intérêts de son pays et de ne pas créer d’incidents. Renaud S. Lyautey est un guide touristique accompli. De ce récit se dégage un certain engouement pour cette région doublé du plaisir d’écrire, le tout savamment habillé d’humour. C’est un style très fluide qui vous tient en haleine du début à la fin et vous emporte. Instructif, l’auteur sait nous transmettre l’Histoire de ce pays tout en captant notre intérêt dans une énigme qui va de rebondissement en rebondissement.



Et de péripétie en péripétie, d’indice en indice, l’enquête va mener notre sympathique équipe, René Turpin et Nougo Shenguelia, à la découverte de la ville de Tskaltoubo.



Staline étant originaire de la Géorgie, le statut de la région fut beaucoup modifié sous la dictature de Joseph Staline qui a fait de la Géorgie un lieu de détente pour l’intelligentsia soviétique. Dotée de sources chaudes, la ville de Tskaltoubo s’est vue gratifiée de thermes pour y accueillir notamment la datcha de Staline. Et c’est à partir de cette ville que l’énigme policière devient un véritable roman d’espionnage dont le héros figure sur le timbre de la couverture du livre. A titre personnel, ce fut une mine de renseignements.



Je trouve passionnant de regarder, de lire, comment un auteur parvient à créer une fiction qui tient la route, tout en mélangeant les brins de la réalité et ceux de la fiction sans se casser la figure. J’admire ! Et ici, c’est particulièrement fascinant d’autant que notre espion a déjà fait couler beaucoup d’encre.



Ce qui affleure et étreint dans cette narration, c’est cette sensation oppressante permanente qui suinte chez les personnages. L’expression « L’œil de Moscou » prend tout son sens. L’auteur parvient à nous faire sentir à quel point le poids de l’ex-Union Soviétique pèse encore sur la Géorgie. Il y règne chez les individus le sentiment d’être toujours épié. Les dégâts psychologiques émergent de ce récit, de ce mixage entre le passé et le présent, il est difficile de se libérer du joug de la Russie, de la présence du KGB aujourd’hui le FSB, d’autant plus qu’avec les évènements actuels, la Géorgie doit être inquiète. Renaud S. Lyautey se sert de sa vision géopolitique acquise au cours de sa mission diplomatique pour nous offrir un roman intelligent, passionnant et différent dans sa teneur comme toujours lorsque la profession crée l’écrivain.



Renaud Salins, nom de plume Renaud S. Lyautey, nous a quittés en avril 2022. C’est le cœur serré que j’ai refermé ce livre. De son écriture, il se dégage une envie de vivre, un regard bienveillant sur ses semblables et ce cancer foudroyant qui lui a coupé le souffle me parait terriblement injuste. J’ai une pensée émue pour ses parents.



Je tiens à remercier les « Editions du Seuil cadre noir » ainsi que l’équipe de Babelio qui m’ont permis, lors de cette masse critique, de faire connaissance avec Renaud S. Lyautey. Ce fut une belle découverte qui m’invite à me procurer son premier roman « Les saisons inversées ».

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La Baignoire de Staline

Roman reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée. Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil.



Ce roman est relativement court, dépassant tout juste les deux cents pages. Ma chronique sera également assez succincte, ne voulant surtout pas en dévoiler plus que la quatrième de couverture, particulièrement sobre.



La police géorgienne est confrontée au meurtre d'un jeune ressortissant français, dont le corps a été découvert dans un hôtel de Tbilissi. En raison de l'aspect international de l'affaire, René Turpin, premier conseiller à l'ambassade de France, est invité à assister les enquêteurs dans leurs investigations. Celles-ci, dirigées par l'inspecteur Shenguelia, les amènent d'abord à Tskaltoubo, immense ensemble thermal vestige de l'ère soviétique, dont il ne reste que des bâtiments désaffectés depuis longtemps, telle la datcha de Staline, dans laquelle trône une baignoire en émail bleuté, comme un ultime souvenir d'une époque révolue.



René Turpin s'est lié d'amitié avec Irali Kartadze, un homme de soixante-seize ans à « l'énergie malicieuse », ayant enseigné l'histoire du Parti communiste à l'Université d'État de Tbilissi jusqu'en 1991, subsistant depuis en vendant de vieilles affiches de cinéma soviétique. le vieux professeur le régale en lui faisant découvrir toute la richesse de la gastronomie locale, mais également en lui contant histoires et anecdotes de l'époque où la Géorgie était encore une république de l'URSS, lui fournissant des analyses politiques des plus utiles.



On ressent, à travers les discussions entre les deux amis, ainsi qu'à de nombreux autres moments du récit, toute l'affection que porte l'auteur, qui fut ambassadeur en Géorgie, à ce pays et ses habitants. Le côté documentaire concernant la Géorgie et sa place dans l'histoire de cette partie du monde est particulièrement intéressant, et j'avoue avoir découvert quelques pans de l'histoire de cette région que je ne connaissais pas, ou que je connaissais mal.



Même si je ne l'évoque pas plus, l'intrigue est addictive, admirablement servie par un style agréable d'une grande fluidité.

J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman policier, à la consonance historique indéniable sur laquelle je préfère garder le mystère.
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La Baignoire de Staline

Quelle belle découverte pour moi que Renaud S. Lyautey. L'auteur fut lui même diplomate et j'imagine qu'il puise aisément dans son vécu pour nous livrer avec La Baignoire de Staline un récit franchement passionnant dans une langue claire, vive, contemporaine aucunement alambiquée comme pourrait l'être la langue d'un diplomate.

La baignoire de Staline met en scène René Turpin en poste à l'ambassade de France à Tbilissi en Géorgie et Nougo Shenguelia "policier nouvelle vague" à la criminelle.

Je dis policier nouvelle vague car le président de Géorgie, après l'indépendance, vu l'ampleur de la corruption dans les services de la police du pays a licencié tous les policiers et a embauché d'autres policiers mieux formés.

Le contexte est le suivant. Un ressortissant français est retrouvé mort dans sa chambre de l'hôtel Marriott de la capitale. C'est une mort très suspecte. René Turpin de l'ambassade est donc mandaté par l'ambassadeur pour travailler avec la police afin d'élucider ce meurtre. En toute transparence, ce qui fait tout un changement de culture, (on sait bien que l'ancien régime se nourrissait de mensonges, de lâcheté et de couardise) le policier Shenguelia et Turpin de l'ambassade travailleront ensemble.

Sans être didactique, Renaud S. Lyautey a su démontrer que l'ombre de Moscou se fait toujours sentir, même de nos jours. Les blessures passées ne sont certes pas toutes cicatrisées et même si le vent tourne, de vieux comptes restent à régler et pour certains, la soif de vengeance est toujours bien ressentie.

Le récit commence tout de même assez doucement et on se demande bien où il va nous mener. Tours et détours m’ont laissée perplexe mais ont attisé complètement ma curiosité et la lectrice que je suis en fut ravie. Ce meurtre du jeune étudiant français a allumé une lampe rouge quelque part. Ce jeune homme travaillait sur un élément de la guerre froide qui, faut-il croire, dérangeait encore de nos jours certains fans de l'ancienne URSS. Tout ça déclenchera d'autres meurtres perpétrés… par qui ? Le saurons-nous jamais ? Qui est encore en danger? Est-ce possible qu'une menace tout à fait insaisissable et que l'on croit impossible, incompréhensible puisse frapper de nouveau ?

Ce fut un réel bonheur de lecture, un vrai plaisir, une belle découverte au point où je n'hésite pas du tout à me réserver le titre Les saisons inversées de cet auteur.

Renaud Salins a adopté le nom de plume Renaud S. Lyautey fut diplomate et ambassadeur de France. C'est très triste d'apprendre son décès trop jeune au sommet d'une belle carrière tant dans la diplomatie que dans l'écriture.

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La Baignoire de Staline

Tout d'abord, je tiens à remercier toute l'équipe de Babelio ainsi que les éditions Seuil qui m'ont permis de découvrir un nouvel auteur et un livre que je ne suis pas près d'oublier ! Comme j'aime me renseigner sur les auteurs qui me sont inconnus, j'ai fait quelques recherches sur Renaud S. Lyautey. Renaud était son véritable prénom,  Lyautey est un nom de plume plus qu'un pseudonyme, c'était le nom de sa mère. J'ai aussi découvert qu'il fut ambassadeur en Géorgie, qu'il avait déjà écrit un roman policier que je compte bien découvrir dès que j'en aurais l'occasion mettant déjà en scène l'inspecteur René Turpin. Renaud S. Lyautey aurait pu, tout comme John le carré ou Paul Watkins, nous emmener dans d'autres aventures car il s'agit d'un roman qui vacille entre le polar et l'espionnage tout en laissant une grande place pour l'histoire, un polar historique, et c'est ce côté historique qui me fascine dans ce genre de livres ! Si j'en parle au passé, c'est parce qu'il nous a malheureusement quittés trop tôt, mort d'un cancer fulgurant il y a quelques mois seulement…



J'ai profité d'une semaine de vacances pour me plonger dans l'univers de Lyautey. J'ai immédiatement été happée par ce roman, par l'histoire, tournant les pages fébrilement, prenant parfois une pause pour plus de renseignements sur la guerre froide, sur le personnage aussi fascinant que terrifiant que fut Staline, sur Kim Philly (1912-1988), un double espion britannique que l'on peut voir sur le timbre soviétique à son effigie sur la couverture du livre.

J'ai aimé suivre René Turpin, anti-héro qui attire immédiatement la sympathie du lecteur, jusqu'en Géorgie, terre natale de Staline.

L'histoire se déroule en Géorgie, en 2009, pays qui était déjà une cible de Poutine depuis un an. En effet, même si le pays était déjà indépendant, il était encore fortement sous l'influence de la Russie. Dans un hôtel de Tiblissi, on retrouve le corps d'un jeune doctorant français, Sébastien Rouvre. C'est là que rentre en jeu René Turpin, conseiller à l'ambassade de France, à qui l'on demande d'assister les enquêteurs locaux. Il va faire la connaissance de l'inspecteur Nougo Shenguelia, personnage atypique et attanchant, avec qui il va vite sympathiser. Ensemble, ils vont tenter de découvrir qui était ce français, et surtout, ce qu'il aurait pu faire ou surtout découvrir, qui il aurait pu gêner au point de se retrouver étranglé dans une chambre d'hôtel. Tout ce qu'ils savent, c'est qu'il donnait des cours aux enfants d'un certain Berichvili, un homme très riche.

 Cette enquête va les mener dans plusieurs endroits du pays où s'était rendu le jeune Français. J'ai lu quelques chroniques dans lesquelles certains lecteurs avaient trouvé le récit trop long. En effet, c'est un livre très détaillé. Les dialogues entre les deux hommes qui sont emmenés à enquêter ensemble sont très importants, car en plus d'être intéressants, ils nous offrent un aspect très humain de ce roman que j'ai tant apprécié.

le côté historique nous apprend beaucoup de choses sur ce pays, mais aussi sur des personnages qui y ont vécu ! On sent que Renaud S. Lyautey était lui-même fasciné par l'histoire et cela se ressent tout au long de l'histoire, une histoire captivante ! L'écriture est fluide, vive, et ne laisse la place à aucun temps mort ! Je dois préciser que ce billet est l'avis d'une lectrice qui n'a jamais été friande de romans d'espionnage ! Alors, si vous aimez les polars en général et si l'histoire vous intéresse, n'hésitez pas, lisez « La baignoire » de Staline !



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La Baignoire de Staline

Cette histoire qui se passe en 2009 en Georgie a plusieurs mérites . D'abord d'être une lecture plaisante , ce qui est à mes yeux un atout essentiel ...

Ensuite il met au devant de la scène une autre ex-république de l'URSS , berceau de Staline et un peu oubliée depuis les événements en Ukraine mais qui a également lutté contre son puissant et encombrant voisin .



Le roman montre aussi la difficulté de s'affranchir du passé communiste avec des conséquences toujours à l'affut de la moindre égratignure .



Lorsque le corps sans vie d'un homme jeune, Sébastien Rouvre est découvert à l’Hôtel Marriott de Tbilissi, la capitale de la Georgie, les policiers sont dans l'embarras car il s'agit d'un jeune français . L'enquête est confiée à Nougo Shengelia , diplômé de l'école de police de Saint-Cyr et l'Ambassade de France, prévenue du décès d'un de ses ressortissants envoie René Turpin, premier conseiller.



Les deux hommes vont mener les investigations ensemble . Les premiers éléments de l'enquête les entrainent d'abord dans une ancienne ville thermale, Skaltubo, qui bénéficiait d'une bonne réputation à l'époque stalinienne d'autant plus que Staline y avait une datcha . C'est dans les vestiges de cette demeure que se trouvait la fameuse baignoire . Mais je n'en dirais pas plus sur son sort...



L'affaire prend un autre tournant lorsque de nouveaux meurtres surviennent mais concernant , cette fois, des georgiens dont un ancien dignitaire communiste .



Les deux personnages principaux attirent rapidement la sympathie du lecteur . Le jeune policier , d'origine abkhaze se remet mal de l'exil de sa famille et le conseiller René Turpin est un homme assez dépressif, attaché à ce pays et qui a lié de forts liens d'amitié avec son voisin , un vieux communiste qui lui fait connaitre les meilleurs plats géorgiens dont la description au cours du roman fait saliver( ou pas ... ).

On plonge avec eux dans le passé de la guerre froide avec ses espions , le KGB et autres et les tentacules invisibles qui planent encore .



L'auteur , ancien diplomate connaissait donc bien le milieu des ambassades , et j'ai aimé ce roman plus pour son atmosphère que par l'enquête en elle-même .
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La Baignoire de Staline

Le titre de ce roman, paru le 14 Octobre 2022, me paraissait bien intrigant et m’a donné envie de le lire.



L’auteur, Renaud S. Lyautey est diplomate et a été ambassadeur en Géorgie. C’est dans cette ex-république de l’Union Soviétique qu’il a choisi de placer son histoire.



René Turpin est attaché à l’Ambassade de France à Tbilissi depuis plusieurs années. Un ressortissant français, Sébastien Rouvre, enseignant, est retrouvé mort dans une chambre à l’hôtel Marriot.



Les circonstances de sa mort paraissant suspectes, la police locale demande à René Turpin de les assister.



Ce qui aurait pu sembler être un crime sexuel au départ, va se révéler être quelque chose de bien plus sérieux. D’ailleurs, deux autres personnes ayant été en contact avec le jeune français sont retrouvées mortes quelques jours plus tard.



D’une mort par homicide, René Turpin et le jeune policier géorgien qui dirige l’enquête vont se retrouver dans une enquête qui va les plonger dans l’univers des espions. Car même si la Géorgie est un état indépendant, le « grand frère russe » entend toujours y exercer une forme de pouvoir.



Notamment sur tout ce qui relève du legs historique de l’Union Soviétique :



» En Russie, encore aujourd’hui, la question du legs historique de l’URSS est un enjeu national. Des groupes d’historiens s’affrontent quotidiennement. Et le pouvoir russe actuel, à l’évidence, se considère comme le dépositaire de ce legs. Au prix des pires travestissements. On réécrit l’histoire. On réhabilite Staline. Et on veille à ce que nul n’écorne les épisodes les plus glorieux de la guerre froide. Or, c’est manifestement ce que Sébastien Rouvre s’apprêtait à faire. Et il a entraîné dans son sillage mortifère tous les gens qui avaient osé lui parler. »



A la lecture de ce roman, j’ai découvert beaucoup de choses sur la Géorgie actuelle, son passé sous l’URSS, l’emprise du KGB.



Un formidable roman qui fait revivre la guerre froide et ses espions qui fut un excellent moment de lecture.



Je remercie Babelio, Masse Critique et les Editions Seuil Cadre Noir pour cette découverte.
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La Baignoire de Staline

J'ai découvert avec grand plaisir cet auteur que je ne connaissais pas et ai beaucoup aimé en apprendre plus sur la Géorgie.



Nous y suivons Turpin, un diplomate français basé à Tbilissi ayant décidé d'aider la police à élucider des meurtres,, notamment celui ee Rouvre, jeune chercheur sur les traces du passé de Kim Philby, un ancien agent double britannique.



J'ai particulièrement aimé le contexte et l'atmosphère. L'auteur met en scène un peuple coriace, qui se bat pour sa liberté, accueillant et chaleureux sous des aspects un peu plus rustres parfois.

La pression toujours présente de la Russie est bien mise en lumière. Bien que n'étant plus officiellement sous le joug de l'URSS, le pays reste néanmoins victime de la soif de pouvoir de la Russie qui l'hésite pas à intérferer.



L'enquête et le dénouement étaient sympathiques, le monde de l'espionnage durant la guerre froide que l'on a entraperçu par bribres passionnant, même si je trouve que le point fort du roman est surtout le contexte de l'histoire.



L'auteur semble être un connaisseur de la Géorgie et de son peuple et lui rend ici un bel hommage.
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La Baignoire de Staline

Celui-là je l'ai lu à cause de Babelio.

Je me connecte sur l'app et je le vois dans les tendances de la semaine. Je sais pas pourquoi, ça m'a tout de suite parlé et hop, sur la liseuse !



Et je n'ai pas été déçue, il a été dévoré en un rien de temps.



J'ai trouvé ça super de découvrir la Géorgie, cette ancienne partie de l'URSS dont provenait le sanglant Staline. L'intrigue policière est riche et les différentes (fausses) pistes passionnantes.

Nous découvrons un pays très méconnu au travers de personnages plutôt bigarrés. Entre les anciens soviétiques nostalgiques, l'ambassadeur blasé et méprisant, les policiers locaux investis, le milliardaire à baffer et les expatriés paniqués, toute la panoplie est là !



Une lecture tout à fait chouette... qui donne envie de goûter la gastronomie géorgienne ! Miam !
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La Baignoire de Staline

L'histoire se passe à Tbilissi, la capitale de la Géorgie. Un jeune français faisant une thèse est retrouvé mort par strangulation dans un hôtel. S'ensuit une recherche pour trouver le fameux coupable, tout en omettant d'en parler à la presse, toutes les publicités ne sont pas forcément bonnes.

Une histoire quelconque même si la vie du tumultueux Kim Philby, célèbre agent secret, sera plus ou moins relaté. On notera cependant des zones d'ombre avoué par l'auteur, ce qui laissera le lecteur, ou au moins moi, sur ma faim.
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