Citations de René Hausman (30)
[...] la vie, elle t'appellera tôt ou tard...
Elle te ramènera vers le monde des hommes où tu t'apercevras très vite que, comme toi, tout un chacun porte un masque. Tu y verras des loups nombreux. Et des moutons encore plus nombreux.
Car vois-tu, l'homme est ainsi. Il a peur de l'étrange, de l'inconnu. Alors il se fabrique des croyances faites elles-mêmes d'irrationnel et s'oblige à croire à ses propres fantaisies pour se rassurer ! Que tout cela est tellement contradictoire ! Tellement humain !
Lorsque , la hache à la main , le bûcheron atteint la forêt , les arbres se disent : le manche est des nôtres...
Il était une fois un pauvre écureuil, nommé Roufol qui rêvait de devenir un preux chevalier. Par les vertus de quelque noisette magique, le petit rngeur parvint à ses fins. Dès lors, Roufol connut l'ennui, goûta l'amertume et toute la sale marée de ses haines reflua en lui...
"_Pourquoi errez-vous ainsi ? Pourquoi cette condamnation ?
_...Je ne sais plus guère pourquoi. Ou peut-être ne suis-je que l'épouvantail de la mer, qu'on agite pour faire tenir tranquilles les mauvais marins...
Je suis une légende et les légendes sont nécessaires !"
L'Ardenne ardenneuse creuse sa Meuse en bas, tout en bas du ravin...
Nous vivions par de-ci de-là en nos maisons-champignons, en nos châteaux de fleurs, en nos manoirs-montagnes, en nos palais d’eau et de corail… Heureux… Et puis… Et puis, l’homme est venu… Venu déranger, bousculer, chasser, troubler les rivières, ensabler la mer, abaisser les cimes, remonter les vallées, déboiser les forêts, mettre l’envers à l’endroit tout sens dessus dessous.
- Loup, y es-tu ?
- Oui !
- Que fais-tu ?
- Je prépare tempête, éclairs et bourrasques.
Sa voix était ténue comme est ténu le chant du grillon, comme est ténu le frôlement d'une aile de papillon...
Les oubliettes du souvenir libèrent souvent, et fort heureusement, ce qu'on y croyait perdu.
Les saisons succédaient aux saisons...
en été, je respirais les odeurs de l'herbe, des légumes...
...et en hiver...
...les essences de la terre, les nuances de la neige, du gel...
Écoutons bien l'air du vent, trouvons son rythme et dansons de compagnie ! Arrondissez la poupe à la caresse des embruns et saluez votre cavalière : la mer !
Ma fille est un caprice des choses qui ne s'expliquent pas... Elle est née de mon union avec la nuit.
Chaque monstre a toujours à son côté une fille lui rappelant un amour chimérique... et un jour, un héros vient la lui ravir...
Tout ce qui suivra s'est passé. Ou aurait pu se passer. Quand ? Où ? Peut-être quelque part dans le cours du dernier siècle et sans doute au doute au creux d'une brumeuse forêt du Nord.
Après tout, qu'importe...
Le temps passa et survint l'hiver, tueur de pauvres gens, comme il se doit...
Puisse le Seigneur lui pardonner pour tout ses crimes !
Lorsque, la hache à la main, le bucheron atteint la forêt, les arbres se disent: le manche est des nôtres...
L'Ardenne ardenneuse creuse sa Meuse.
La force brûle encore en la femme sage.
L'écureuil du voisin ne sera pas dans ton champs si tu l'arroses bien.