L'autisme, on l'aura compris, est un trouble stable et durable : il ne s'arrête pas avec la fin de la scolarisation. La vie, quant à elle, est pleine d'imprévus, de changements et le sujet avec autisme devra vaille que vaille, affronter des périodes et des situations de transition dites à risque.
environ 70% des personnes diagnostiquées à l'âge adulte présentent une pathologie mentale concomitante au moment du diagnostic.
les données, certes générales, tendent à montrer un meilleur fonctionnement chez les adultes TSA diagnostiqués à l'âge adulte, par rapport aux adultes qui ont été diagnostiqués quand ils étaient encore enfants.
Cependant, ces études ne fournissent aucune information sur les raisons de ces différences. On peut supposer que cet écart est au moins partiellement dû au fait que les personnes qui n'ont pas été diagnostiquées avant l'âge adulte avaient un niveau de fonctionnement plus élevé. De plus, il semble que le fait de ne pas être diagnostiqué dans l'enfance permet, dans une certaine mesure, une meilleure adaptation fonctionnelle.
L'enseignement devrait cesser d'être soumis aux humeurs des changements de ministres. Trop souvent, dans le domaine de l'éducation, notre intuition nous joue des tours. Le désir d'enseigner, la patience mobilisée ne sont pas des critères suffisants d'efficacité. Et d'ailleurs, on peut faire dans ce domaine de lourdes erreurs en toute bonne foi et avec les meilleurs arguments.
Il semble donc que malgré les craintes, le diagnostic ne fasse en général "pas de mal", et permette même, au contraire, une amélioration de la qualité de vie.
Mais d'autres idées sont aussi tenaces. Celle par exemple qui laisse à penser qu'une scolarisation n'est envisageable que si l'enfant dispose des outils cognitifs pour appréhender les apprentissages dispensés par l'école. Nous ne savons encore que très peu de choses sur la façon dont les enfants avec autisme apprennent. Faisons-leur confiance, et essayons, nous, de comprendre.