Réalisme, fédéralisme, transactionnalisme, gouvernance multiniveaux, fonctionnalisme et néo-fonctionalisme sont quelques-unes des théories de l'intégration européenne présentées dans ce livre. Les définitions de ces grands thèmes de la construction politique contribuent à la compréhension du monde actuel par la possibilité donnée au lecteur de classifier les courants de pensées politiques actuels (le nationaliste sera à tous les coups réaliste, mais l'européiste peut être fédéraliste, fonctionnaliste ou structuraliste, par exemple, ce qui n'engage pas les mêmes paradigmes conceptuels). Par cette synthèse dense, on comprend mieux les finalités et les fonctionnements attendus ou envisagés de la société par les acteurs de la politique et de l'économie.
Commenter  J’apprécie         00
La Suisse est une énigme. Tous les peuples d'Europe ont, depuis l'origine de l'intégration européenne, entamé des démarches d'adhésion à l'intégration (même ceux qui en sortent...) - la Suisse, Etat central de l'Europe, cerné par les trois grands pays fondateurs, s'y est toujours refusée, se contentant de deux accords bilatéraux. Elle a tout de même intégré l'espace Schengen, mais pas davantage. Craint-elle la mondialisation ? Pas vraiment, ses entreprises sont mondiales. Redoute-t-elle la concurrence industrielle ? non plus, son positionnement est très haut de gamme. Appréhende-t-elle la dissolution d'un modèle politique, culturel et historique spécifique que la notion de neutralité synthétise de manière approximative, mais très prégnante ? Elle aurait tort, les exemples d'intégration montrent que d'autres pays ont su conserver leurs particularismes. le rejet de l'Euro peut-être, la sauvegarde de sa croissance ? le Royaume-Uni, la Suède n'ont pas adopté l'euro et la croissance communautaire était plus forte que celle de la Suisse durant les années 90... Alors, pourquoi, après soixante années, la Suisse n'a-t-elle toujours conçu l'idée d'avoir un commissaire à Bruxelles et des députés à Strasbourg ?
Commenter  J’apprécie         00