La Suisse est une énigme. Tous les peuples d'Europe ont, depuis l'origine de l'intégration européenne, entamé des démarches d'adhésion à l'intégration (même ceux qui en sortent...) - la Suisse, Etat central de l'Europe, cerné par les trois grands pays fondateurs, s'y est toujours refusée, se contentant de deux accords bilatéraux. Elle a tout de même intégré l'espace Schengen, mais pas davantage. Craint-elle la mondialisation ? Pas vraiment, ses entreprises sont mondiales. Redoute-t-elle la concurrence industrielle ? non plus, son positionnement est très haut de gamme. Appréhende-t-elle la dissolution d'un modèle politique, culturel et historique spécifique que la notion de neutralité synthétise de manière approximative, mais très prégnante ? Elle aurait tort, les exemples d'intégration montrent que d'autres pays ont su conserver leurs particularismes. le rejet de l'Euro peut-être, la sauvegarde de sa croissance ? le Royaume-Uni, la Suède n'ont pas adopté l'euro et la croissance communautaire était plus forte que celle de la Suisse durant les années 90... Alors, pourquoi, après soixante années, la Suisse n'a-t-elle toujours conçu l'idée d'avoir un commissaire à Bruxelles et des députés à Strasbourg ?
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