Nous sommes le 5 mars 1953. Cela fait bientôt sept ans que je suis en Union Soviétique. Prisonnière. Je me suis résolue à apprendre le russe et depuis plus de trois ans je travaille au kolkhoze. Hier, Staline est mort. [...] Le chef du kolkhoze a peur que la guerre revienne. "Staline a gagné la guerre contre les fascistes, mais maintenant qu'il n'est plus là, peut-être que les fascistes vont revenir", qu'il répète avant de nous inviter à rentrer chez nous et à préparer le jour de deuil à venir. Moi, je ne comprends pas tout et je pense que ces histoires de Staline ne me regardent pas. Je suis française, pas soviétique, même si je ne sais pas qui est le Président de la France. Ici, jamais on n'en parle et jamais je ne peux lire les nouvelles de France. J'en suis triste et c'est la mort de Staline qui me fait penser à la France. Je pleure. Le chef du kolkhoze vient me serrer le bras alors que je m'apprête à rentrer chez moi. Cet idiot, il pense peut-être que je pleure pour son Staline !
Une française qui épouse par amour un soldat russe et le suit dans son pays . c'est là que son calvaire commence. Ce n'est pas ce à quoi elle s'attendait ..57 ans plus tard grâce à une association française elle peut venir en France mais en visite seulement car ses enfants sont en Russie . Un aperçu de la vie de l'ancienne Russie . Captivant comme livre . J'ai bien aimé