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Citation de Charybde2


Du fascisme déjà ringard au moment de sa remise en route par les rockers d’Occident, au goût de la compétition déclinée aujourd’hui dans tous les sens par le libéralisme qu’on appelle néo, il y aurait ce pont. Une certaine façon de priser la force, de reconduire par le libre jeu des échanges la lutte naturelle et de nettoyer les restes comme les loups se débarrassent de l’élément faible. Comme disait le philosophe Alain Delon, connu à une époque pour ses amitiés croisées avec Raymond Barre (autre libéral aux propos parfois douteux) et Jean-Marie Le Pen : les chardons, on les arrache. Entre un certain libéralisme décomplexé et la pensée fasciste, il y a, au plus profond, à la base si l’on veut, une volonté commune de rabattre les lois organiques sur le champ social. Et l’image du visage de l’octogénaire fatigué, et au fond inoffensif, à côté de celui de Chirac au soir du 21 avril, ne doit pas masquer celle, par exemple, d’un Haider habillé sportswear posant au milieu de la triomphale équipe autrichienne de ski. Prêt pour la compétition, bien décidé à gagner. (François Bégaudeau, « Permanence d’Occident »)
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