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Citation de Charybde2


La question de l’obscénité a longtemps été la chasse gardée des sociologues mystiques et des juristes frustrés, les uns cultivant son aura soufrée pour mieux titiller les narines d’un certain lectorat clandestin, les autres traquant les cercles concentriques de plus en plus élargis de ses périls bon enfant. Le seul mot d’obscène, selon les éclairages auxquels on le soumet, rendrait soit un son net et tranchant comme un coup de rein assorti d’un couinement glossollalique, soit une note molle et sucrée comme un blob de foutre usagé. Le concept d’obscénité serait tantôt niché dans la chose obscène, un peu comme le pollen gît dans la fleur dans l’attente du croupion hystérique d’une saloperie ailée, tantôt inscrit dans le regard qu’on pose sur lui (le concept) à la façon d’une mouche venue rehausser de mort putride et de larves roucoulantes une carcasse par ailleurs nettoyée de sa moelle hybride, tantôt, encore, gélatiné dans le contexte qui agirait tel un brouillage-radar – mais à en croire les raclures spécialistes de la chose, l’obscène serait incapable d’atteindre la pureté géométrique d’un flocon crevant sous la lamelle d’un microscope. Bref, l’obscène, à l’instar du temps einsteinien, serait relatif. (Claro, « L’obscène émoi »)
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