Richard Forest

''Quand le désert avance 

C'est la vie qui s'en va 

La faute à pas de chance 

Ou dieu qui nous foudroie 

Et le désert avance 

Plus personne n'y croit 

C'est notre déchéance 

L'impossible combat 

Quand le désert avance''





Tel pourrait être le chant de Vasane. Dirigée par un roi sans envergure, abandonnée par Nergal, le Dieu de la guerre, la ville qui fût à la tête d'un empire, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Son seul espoir : Les jeux. Organisés tous les trente ans, ils doivent permettre l'avènement d'un ''Peyor'', seul capable d'accueillir en lui le Dieu cornu et de redonner à Vasane sa gloire d'antan. Mais Al'Djim, le dernier Peyor, n'est plus qu'un lointain souvenir. Depuis, aucun gagnant n'a résisté à la force du Dieu et Vasane est moribonde.

Pourtant, un jeune homme arrive en ville, bien décidé à recevoir le titre de Preyor. Marcus se prépare pour ces jeux depuis des années. Orphelin de mère, négligé par son chercheur de père, le garçon a troqué une vie de riche oisif contre l'enseignement du maître japonais Kurowa. Rompu aux techniques de combat, bien renseigné sur la civilisation vasanienne grâce à un ami de son père, Marcus a décidé de quitter le New-York de 2106 pour remonter le temps et être celui qui redonnera toute sa splendeur à la ville rouge, grâce au ''curseur de temps'', la machine inventée par le professeur Wells et améliorée par son père. Mais l'arrogance de la jeunesse et le sentiment d'invulnérabilité ne sont pas forcément gage de réussite. La guerre, la conquête, le sang versé sont-ils la solution pour unifier l'Empire ?





Un voyage dans le temps mêlé à la quête et au dépassement de soi, le tout mené tambour battant, que demander de plus ?! Richard FOREST nous plonge d'emblée au cœur de son sujet, sans longueurs ou digressions inutiles, disséminant les informations tout au long de son récit pour nous faire connaître le monde qu'il a crée et qu'il situe dans le temps, avant la civilisation romaine, et dans l'espace, sur la péninsule arabique, plus ou moins au Yémen. Son écriture rythmée et très imagée nous permet de nous immerger totalement dans cette histoire dès les premières pages. On voit la foule qui se presse aux portes de la ville, les mendiants, les marchands, on pénètre avec Marcus dans l'arène où s'entre-tueront les plus plus grands guerriers, on avance dans le désert, vers les villes ennemies, on visite la casbah où les malfrats ont élu domicile, on fait la connaissance des peuples de la région et plus précisément de certains personnages marquants aussi différents qu'un maître des jeux et son nain voyant, une fille de vizir séduisante et stratège, un chef guerrier cruel ou un maître d'armes japonais qui veut voir triompher l'amour et la paix...

Une aventure trépidante dans le sillage d'un héros charismatique qui a, toutes proportions gardées, des allures de Paul Atréides, lui aussi chef et Dieu. Une très agréable lecture.



J'en profite pour remercier les éditions Fantasy-éditions et j'encourage les lecteurs à jeter un coup d'oeil à leur catalogue.

Pour obtenir le titre envié de Peyor, les plus impitoyables guerriers s'entretuent tous les trente ans dans l'arène de Vasane, la ville rouge. Le gagnant sera promu immortel. Il deviendra le bras armé de Nergal, la redoutable divinité aux cornes noires, et sera l'égal d'un dieu. Choisi parmi une centaine d'autres jeunes gens, Karim doit représenter son peuple dans ces joutes particulières. Il doit d'abord affronter un gros Vasanien d'une trentaine d'années au visage porcin qui n'est que le premier de la longue série d'adversaires qu'il devra battre. Mais Karim y parviendra-t-il  ?

« Les arènes de Vasane la rouge » est une longue nouvelle ou novella qui sert en réalité de préquel pour inciter le lecteur à s'intéresser aux autres épisodes de la série. Cette version fantaisie des jeux du cirque avec leurs gladiateurs impitoyablement achevés s'ils sont perdants n'est pas d'une grande originalité. Les combats succèdent aux combats. Seuls varient l'aspect des combattants et les armes qu'ils utilisent. C'est un peu juste pour maintenir l'intérêt de bout en bout. Ceci dit, le style est agréable et enlevé. Petit bouquin distrayant comme un péplum ou un jeu video. Rien de plus.
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