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Critiques de Richard Paul Russo (38)
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La nef des fous

Un succédané de Jason et les Argonautes à la recherche de la toison d’or …



Une ébauche du tableau de la nef des fous de Jérôme Bosch …



Un Notre Dame de Paris de Victor Hugo en 2.0 …



Oui la Nef des fous de Richard Paul Russo c’est un peu tout ça mais c’est surtout un roman de science-fiction qui a été écrit en 2001 et qui a obtenu dans la foulée le prix Philip-K. Dick en 2002.



La nef des fous c’est l’Argonos, un vaisseau qui navigue dans l’espace depuis des siècles. On ne sait pas ni d’où il vient ni où il va. On ne sait même pas qui l’a construit. On ne sait plus comment le réparer comme on a du mal aussi à le faire naviguer. On vit dedans depuis si longtemps qu’on ne se pose plus aucune question. Il existe, il est là, construit autour d’une magnifique et immense cathédrale gothique comme un mystère de plus qui l’accompagne.



A bord, on trouve Bartolomeo Aguilera, conseiller particulier de Nikos Costa capitaine du navire spatial. Bartolomeo est né difforme mais appartient heureusement pour lui à l’Elite, aux gens d’en haut qui profitent de leur statut pour dominer et exploiter l’ensemble des passagers. Face à cette Elite, il existe un contre-pouvoir religieux avec sa tête l’évêque Soldano. Personnage retord et sans morale, Soldano n’a qu’une seule obsession, prendre le commandement coûte que coûte de l’Argonos. Autour de lui plusieurs prêtres dont le fameux père Veronica, une magnifique femme qui ne rend pas indiffèrent Bartolomeo. Enfin au fond de la nef dans les hangars et les machines, le reste de l’équipage, les soutiers corvéables à merci, une vraie cour des miracles avec à leur tête le nain Pâr, intelligent et rusé mais aussi trafiquant à ses heures perdues.



Voilà le décor est planté ! Vous pouvez maintenant vous glisser dans l’histoire sans effort grâce à l’écriture fluide et addictive de Richard Paul Russo. Vous allez vivre une histoire qui rappelle pour ceux qui aiment la SF, le Rendez-vous avec Rama d'Arthur C. Clarke et pour les non-initiés, vous aurez l’impression de flirter avec le roman de Victor Hugo Notre Dame de Paris mais cette fois-ci à la sauce science fictionnesque. Vous allez assez vite vous retrouver dans la peau du personnage principal Bartolomeo, le roman étant écrit à la première personne du singulier. Le narrateur va vous prendre par la main et vous emporter dans son histoire. Vous vous identifierez complétement à lui. Vous allez trembler, vous révolter et ressentir avec lui son aventure. Une fois le livre ouvert, on ne peut plus le refermer ; et pour les allergiques au genre, aucune inquiétude car pas besoin d’avoir des connaissances en mécanique quantique pour comprendre le scénario. Si les personnages sont riches en couleur, profonds et attachants, les intrigues et les rebondissements sont multiples et les valeurs humaines présentes.



Tous les ingrédients sont donc réunis pour en faire un vrai roman estival. Vous serez certain de passer un bon moment de lecture. C’est aussi un livre idéal pour faire ses premiers pas en science-fiction. Si toute histoire a une fin, on aimerait bien avoir dans le cas de la Nef du fou, une suite pour continuer à partager cette belle aventure avec Bartolomeo et les autres « Argonostes».





« Plus je m’avançais dans cette salle, plus il m’était difficile de repousser l’image de son corps brisé, la chaleur de son sourire, le souvenir de ce parfum de miel et de cannelle. »

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La nef des fous

Un style efficace pour servir une histoire solide ...



Un vaisseau ,dans l’espace profond ,en route depuis des siècles est confronté à une énigme et à un vaisseaux alien mystérieux : voilà l'idée de base .



Un thème de SF classique qui est loin d'être toujours abordé avec cette qualité et ce sérieux .

Les personnages sont très denses et complexes ( c'est un faible mot ! ).

Résultat : nous sommes littéralement embarqués dans ce périple très tortueux aux multiples rebondissements.

La fin est trépidante et pleine de suspense .



Ce roman mérite son prix Philippe k Dick car le style efficace adopté par l'auteur est un vrai hommage à p k Dick et il y de réelles analogies stylistiques.

L'intrigue questionne avec efficacité et nuances des valeurs tel que le bien et le mal ou la tolérance et l'impact de l'altérité extrême sur l'autre .

Il y a très souvent des phrases qui sonnent très justes .

Un texte assez travaillé et de qualité .



Un vaisseaux qui voyage depuis des siècles qui a développé une culture singulière et où des identités culturelles et sociales se sont affirmées.

Le voyage est sans but et le voyage se poursuit alimenté par la nécessité et l’illusion de la permanence d’un environnement qui parait solide et qui est fragile en fait ...

Les personnages existent de façons palpables et leurs problématiques nourrissent le récits qui est lui-même subordonné à leurs affects et problématiques individuelles .

L’univers est solide également et il invite à s’intéresser à des questionnements éthiques et politiques ,politiques au sens large ( politéias ).

Savoureux selon mon humble avis ...



Au sujets des défauts supposés de la fin de ce roman .

Je dirais seulement que je la trouve satisfaisante .

Évidemment si on s'imagine que les auteurs écrivent à la demande particulière ( à la carte ) on est peut être déçu ( sourire ).

Bref ! une fin très correcte ( selon mon humble avis ) dans la mesure où il y a une accélération trépidante du tempo et des conclusions et des ouvertures !

Sans parler du fait que certaines problématiques individuelles de certains personnages vont l’amble avec les personnages et sont portées à leur stade ultime également ...



Sur ce thème ( celui du vaisseau monde ) ;un autre roman ( plus court ) qui est un vrai bijoux : L’Anniversaire du monde de Ursula Le Guin .

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La nef des fous

Bienvenue dans l’Argonos, un vaisseau qui erre dans l’espace depuis des siècles sans plus savoir d’où il vient ni où il va. Une planète habitable est découverte mais, sur place, l’équipe d’exploration découvre que tous les habitants ont été massacrés. Ils décident donc de ne pas s’y attarder. Plus tard, un vaisseau alien croise leur chemin, il semble abandonné. Bien évidemment, il sera exploré à son tour et comme le titre le laisse supposer cela ne présage rien de bon.



Dans l’ensemble, j’ai passé un bon moment de lecture. J’ai bien aimé cette ambiance pleine de suspense dans le genre « huit clos dans l’espace ». L’histoire est racontée par Bartolomeo, un personnage atypique et sympathique.



Mais après avoir refermé ce roman, je reste avec l’impression qu’il aurait pu être plus développé et je reste avec quelques questions. Il y a des choses qui ne sont pas claires ou qui ne collent pas. Il y a aussi le personnage de l’évêque qui m’a semblé incohérent. Et puis, je m’attendais vraiment à



Ce roman a reçu le prix Philip K. Dick en 2002.







Challenge défis de l’imaginaire 2019
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La nef des fous

L’Argonos, un vaisseau gigantesque, erre depuis des centaines d’années dans l’espace à la recherche d’une planète habitable. En réalité, la société qui vit à l’intérieur semble se contenter de cette vie errante, jusqu’au jour où il vont rencontrer un vaisseau non humain encore plus gigantesque, il semble abandonné, et endormi depuis bien plus longtemps encore.



En lisant les quelques critiques sur ce livre, j’avais un peu peur de m’y lancer, à cause de l’aspect religieux, en effet, les chrétiens détiennent un pouvoir non négligeable dans cette nef. J’avais été un peu échaudé par “Le moineau de dieu” de Mary Doria Russell, où cet aspect religieux était assez plombant, mais réconcilié avec ce thème avec Eifelheim, pourtant très exigeant la dessus. Ici, j’ai trouvé la religion plutôt en retrait, elle apporte quelques questionnements, mais il faut surtout y voir une volonté de rapprochement avec le Léviathan de la Bible, du livre de Job ou du livre de Jonas (ça mériterait un analyse plus poussée des intentions de l’auteur), qui donne la structure du récit et l’évolution du personnage principal, Bartolomeo. Mais la question de la foi reste assez succincte, les débats là-dessus ne viennent jamais enfumer le récit et je trouve même que le personnage de Père Veronica apporte un plus au récit par son flegme et son côté contemplatif et éthique. L’auteur ne s’est pas fourvoyé en ne donnant qu’un seul aspect de la religion, au contraire, ça part dans tous les sens et donne une riche diversité aux personnages et leur procure une capacité d’évolution judicieusement exploitée.



Pour ce qui est de l’aspect science-fiction, j’ai vraiment accroché à cette histoire de nef en perdition, niveau suspense, tension entre les personnages, et même son côté thriller avec les découvertes macabres, la lecture est totalement tendue, pas de temps morts, et j’ai adoré la fin, forcément frustrante mais elle ne pouvait pas être autrement.
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La nef des fous

Vous n’aimez pas particulièrement la science-fiction et tout ce qui se passe dans l’espace ?

Les vaisseaux spatiaux ne vous font pas rêver et la découverte de telle ou telle galaxie encore moins ?

Et bien, je vous invite toutefois à vous plonger dans La nef des fous, en compagnie de quelques personnages très attachants pour un voyage palpitant, mystérieux, angoissant et qui ne vous laissera pas indemne.



Bartolomeo, le bras droit du capitaine du vaisseau l’Argonos est un être très particulier, lourdement handicapé il est aussi très seul car craint ou détesté de la plupart des habitants du vaisseau.

Il va jouer un rôle primordial dans la découverte d’une planète et du massacre abominable qui semble y avoir eu lieu.

A partir de cette effroyable découverte, chacune de ses décisions va avoir des conséquences terribles pour tous les habitants du vaisseau.

J’ai adoré l’écriture, les termes technologiques sont simples et peu nombreux, le but n’étant pas d’inonder le lecteur sous un vocabulaire complexe et barbant.

L’intrigue tient en haleine du début à la fin, les personnages secondaires sont bien décrits et ont une réelle épaisseur, le mystère s’épaissit au fur et à mesure de l’histoire et les atrocités découvertes sont tempérées par l’humanité des personnages. Un énorme coup de cœur.

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Le cimetière des Saints

Un second roman par l'auteur de l'excellent : La nef des fous



Ce roman est assez soigné du point de vue de l'écriture et de celui de la présence de l’univers.



Le plaisir indéniable qu'apporte sa lecture vient d'un solide ( mais minimal ) dépaysement , du caractère très fouillé des personnages et enfin : comme systématiquement chez cet auteur , d’un réel talent pour explorer la condition humaine et questionner des valeurs tel que l'humanisme ... les rapports de force .. la confrontation précoce à la violence et la douloureuse acquisition de la maturité dans ce cadre douloureux , dans le cadre aussi des retournements de fortune que peut réserver la vie et enfin l’adaptation constante à de nouvelles situations et à de nouveaux contextes environnementaux ou bien relationnels ... et j’en passe ... .



L'auteur se livre à cet " examen " dans un cadre tragique en suivant le basculement d'un enfant arraché au confort familial qui grandira avec un statut nouveau et brutalement dévalorisé ( esclavage dans un monde rural reculé et confiné en quarantaine ) .



Ce texte est plein de bonnes idées et il est d’une lecture agréable .



Dans la première partie : la chute et l’enfer de l’exclusion dans l’exclusion , dans une petite communauté qui se trouve en zone d’exclusion sociale , une quarantaine génétique pour tout dire . .

La seconde partie : l’errance éprouvante dans un immense no man’s land vide , sauvage et dangereux , mais magnifique . C’est assez grandiose même si ce n’est pas très futuriste ou même pas très exogène seulement , et ensuite , la compagnie des hommes , dans la grande ville ( une autre jungle .. ) , avec l’avenir et le présent qui bouge ...



Ce roman ( assez court ) ne manque pas d'ampleur clairement , mais la seconde partie ( en fait la fin seulement ) manque un peu d'envergure ( mais pas d'idées ! ) .



Il y avait matière à développer beaucoup plus ? c'était peut-être impératif et nécessaire .. ?

A mon grand regret bien que ce soit un excellent texte :

Il n'a selon mon humble avis que peu de chances de marquer le lecteur même s'il possède d'indéniables et nombreuses qualités ? de même qu'un charme certain du point de vue de l'humanisme et de l'éthique ..



A lire pour le plaisir de lire un livre touchant et intéressant dans le traitement et la valorisation du tragique .



Le texte commence dans l’espace et le lecteur y séjourne à nouveau à un autre moment du récit , mais c’est un planète opéra .

L’espace joue un rôle clef dans la narration pour ce qui est des origines , de l’avenir et du devenir , mais ce n’est pas un espace opéra .



C‘est plutôt l’histoire d’un naufrage , une histoire de « Robinson d’ailleurs « échoué parmi ses semblables différents , sourires ...



Un texte touchant mais modeste , avec une fin un peu trop naïve et standard , enfin , je trouve ...

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La nef des fous

Encore un auteur que je découvre, même si La Nef Des Fous me fait de l'oeil depuis un moment. Deux romans de traduits en français seulement, très peu d'infos à glaner sur les internets, la même description Wikipedia en boucle qui tient en un paragraphe... On se concentrera donc sur le bouquin en lui-même, et c'est pas plus mal.



Notre narrateur se nomme Bartolomeo et fait partie de l'équipage de l'Argonos, vaisseau traversant l'univers depuis tant de générations qu'ils en ont oublié leur but d'origine. Les infos sont minimes. On sait que la Terre n'est plus habitable, que l'humanité s'est essaimée sur d'autres planètes un peu partout dans l'espace, que la place du religieux dans leur mission devait être importante... et c'est à peu près tout.

Jusqu'à ce que notre astronef capte un signal en provenance d'une planète inconnue rapidement baptisée Antioche. Un monde autrefois peuplé, mais apparemment désert après une exploration relativement approfondie des lieux. Celà pris du temps, avant de trouver les premiers ossements. Rien d'extraordinaire au début, mais ça dérape pourtant assez vite, et nous voilà plongé dans l'horreur absolu.



De la Sf teinté d'épouvante, ça démarre très bien pour moi, sans compter le halo de mystères entourant l'Argonos - de même que pour Antioche - je suis décidemment gâté. Les chapitres sont courts, accentuant le piège page-turner dans lequel je suis tombé, dégommant ce livre en quelques heures à peine.

J'ai vraiment apprécié les personnages, principaux ou secondaires, très réussis malgré certains côtés clichés. Bartolomeo, de par sa position de conseiller du capitaine, nous place au premières loges et nous distille toutes les indiscrétions du vaisseau. Indiscrétions accompagnées de cachotteries, complots et trahisons, l'intrigue n'est pas avare dans ce domaine, croyez-moi. J'imagine que la vie en huis-clos tout le long de son existence n'est pas un facteur plutôt favorable à l'apparition d'une communauté de bisounours, mais je peux me tromper.



Le récit est enivrant, le rythme haletant, et les mystères sont savamment dosés par Russo. C'est donc regrettable que quelques détails viennent noircir le tableau. L'intrigue n'est pas exempte de tout défaut, et on notera quelques facilités, voire quelques raccourcis assez grossiers à mon goût.

D'autre part, je sais que c'est sympa de laisser quelques questions sans réponses à la fin d'un livre, le lecteur pouvant s'imaginer tout un tas de choses, mais là je trouve que l'auteur aurait pu se dévouer un peu plus, car il y a vraiment une frustration doublé d'un goût d'inachevé en refermant la dernière page.



Plus j'apprécie une lecture, plus je peux être dur avec les quelques défauts que je vais y trouver. La Nef Des Fous n'aurait peut être pas postulée à une place dans le Hall of Fame de la Sf, même avec ses imperfections gommées, mais cette oeuvre présente de très sérieux arguments, dont une efficacité redoutable. Une très bonne lecture, que je recommande aux amateurs, et qui donne envie d'aller jeter un oeil au reste de son oeuvre, mais le choix sera malheureusement vite limité.
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La nef des fous

Whaou ce livre est quasi impossible à lâcher ,surtout lorsqu'on entame la seconde partie ! Je ne pensais pas aimer autant mais c'est un roman qui est plein de mystère et tient vraiment en haleine jusqu'à la dernière page !



L'argonos est un immense vaisseau qui abrite des milliers d'humains et qui un jour explore la planète Antioche. Ils y découvrent des centaines d'humains massacrés ...mais la planète semble vide ,alors qui est responsable du massacre ?

Dans les romans de science-fiction ,il y a toujours des termes techniques que je ne comprends pas toujours mais là rien de difficile à comprendre ,c'est vraiment un roman abordable pour tous et super prenant ! Alors n'hésitez pas !
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La nef des fous

Bartolomeo Aguilera est le conseiller de Nikos Costa capitaine de l'Argonos, un vaisseau spatial qui erre dans l'espace depuis des temps immémoriaux, sans savoir précisément d'où il vient ni où il va.

A bord, deux pouvoirs sont en lutte, celui du capitaine et celui de l'évêque, personnage religieux influent qui cherche à prendre le commandement.

Bartolomeo, handicapé, se meut dans un exosquelette en plastique et en verreacier. Il a, seul, la confiance de Nikos et fréquente Pâr, un nain puissant, habile et quelque peu trafiquant à ses heures.

Il fait la connaissance de Francis, un jeune orphelin, qu'il dégage d'un amas de câbles rouillés où il s'était enferré en espionnant l'évêque.

Un message fixe a été capté par les instruments du bord qui provient d'une planète, aussitôt baptisée "Antioche" par l'évêque. Celle-ci, abordée par une équipe de reconnaissance s'avère être un lugubre charnier. En même temps une mutinerie éclate à bord du vaisseau. Menée par Pär, elle vise à aider les "soutiers" à quitter le vaisseau pour se réfugier sur Antioche.

La révolte est un échec. Pär est en fuite et Bartolomeo, y ayant participé, est jeté au fond d'une geôle sans jugement ni condamnation.

Mais un vaisseau spatial "alien" est en vue...

Ce "space-opéra" moderne est passionnant, il est une vraie réussite.

Basé sur une histoire solide, bien écrit, dans un style efficace, il propulse son lecteur à bord de l'Argonos, sans lui laisser le loisir d'en sortir, pour vivre avec Bartolomeo de passionnantes aventures dépaysantes et mystérieuses jusqu'à un épilogue astucieux.
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La nef des fous

Un livre très sympathique qui se lit sans aucune difficulté.

Le style est simple, les chapitres sont courts, on avance rapidement dans l'intrigue.



Et c'est justement à ce niveau que se situe, pour moi, le premier gros point négatif de ce roman. En effet, je trouve que l'auteur néglige beaucoup trop les descriptions, que ce soit de l'environnement comme celles des protagonistes. Certains verront justement ici un moyen efficace de ne pas ennuyer le lecteur, mais pour ma part j'aurai besoin davantage de détails pour me permettre de bien visualiser chaque scène. A titre d'exemple, à aucun moment on ne donne d'indications précises sur les dimensions des deux vaisseaux, ni à quoi ressemble précisèment l'intérieur de l'Argonos, ni son nombre d'occupants, ni le nombre de membres de chaque équipe ou département ou section. A plusieurs moments, je me suis supris à faire la comparaison avec le Destination Ténèbres, de Frank M. Robinson, qui narre également l'histoire d'un vaisseau navigant depuis la nuit des temps à la recherche d'une forme de vie extra-terrestre, et je me suis rendu compte que l'univers de celui-ci était beaucoup plus palpable car de nombreuses descriptions détaillées composaient le récit sans jamais pourtant l'alourdir ou provoquer un quelconque ennui.

Bref, je pense que ma notation aurait été meilleure si l'auteur était parvenu à provoquer dans mon imagination une meilleure visualisation de l'histoire.



L'autre point négatif non négligeable, c'est le nombre assez important de pistes qui sont démarrées par-ci par-là. Conserver un mystère autour du vaisseau inconnu et des extra-terrestres l'ayant conçu et pouvant encore y vivre, je veux bien. C'est même tout à l'honneur de l'écrivain. Mais il y a tout de même beaucoup trop d'éléments qui auraient mérité un traitement (j'allais dire appronfondi, mais non "un traitement tout court").

On va citer en vrac : l'agencement de l'intérieur du vaisseau étranger, les parents du héros qui demeurent inconnus, les objets découverts sur le vaisseau alien (certains + que d'autres), les archives de l'Argonos, les machines de l'évêque, .

Allez je m'arrête là, et puis qui sait, peut-être que l'écrivain avait comme intention de débuter un cycle....



Sinon je me répète, mais le livre reste agréable à lire, je l'ai dévoré en 3 jours. Une tension et du suspense vous accompagnent pendant toute la lecture. La peur de l'inconnu est y très bien rendue.

Il s'agit d'un bon divertissement sans s'inscrire dans de la grande littérature.



Allez bonne lecture et à bientôt !
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La nef des fous

Après l'avoir abandonné, j'ai repris ce roman dans la foulée du "Cimetière des Saints" et je ne le regrette pas. Le récit est à la première personne, et le personnage narrateur raconte un an de sa vie à bord d'un vaisseau-génération, un de ces vaisseaux spatiaux au très long cours dont les passagers finissent pas oublier, au fil des siècles dans l'espace, leur origine, leurs objectifs et leur destination, au milieu de systèmes automatiques vieillissants. Russo renouvelle ce thème classique par deux trouvailles : la présence d'une puissante église catholique à bord de cet immense vaisseau, avec son évêque tortueux, son imposante cathédrale et son clergé. D'autre part, la découverte sur une planète où le vaisseau fait escale, de traces anciennes d'atroces massacres d'humains, perpétrés par des aliens, dont le vaisseau proche piège les voyageurs qui tenteront de se libérer de leur emprise. Pour une fois, les extraterrestres sont une réussite incontestable : on n'en aperçoit qu'un (sous un déguisement humain), ils ne sont présents que par des restes d'atrocités commises, et une technologie massive, tyrannique et incompréhensible : un vaisseau dont l'exploration rend fou et fait des victimes à foison, sans que l'on comprenne pourquoi ni comment. Leur caractère est absolument étranger, leurs actes sont indéchiffrables, ils sont inhumains, donc réussis. L'église catholique spatiale, elle, est l'occasion de créer un personnage d'évêque sombre et perfide, mais aussi une figure lumineuse de femme-prêtre. C'est donc un roman prometteur, sans trop de longueurs.
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La nef des fous

La Nef des Fous aurait pu être une bonne lecture pour mon début de vacances. Un roman de science-fiction avec un titre pareil offrait une belle promesse de péripéties enlevées, de personnages hauts en couleur, de retournement de situations, etc. Mais l'auteur, Richard Paul RUSSO n'a pas rempli le contrat. On suit un personnage qui sert de bras droit au capitaine d'un immense navire interstellaire, perdu dans l'espace depuis des centaines d'années, errant de systèmes solaires en systèmes solaires, rempli d'humains qui ne savent plus d'où ils viennent exactement (après une révolution le journal de bord a été détruit) ni où ils vont (ils cherchent d'autres communautés humaines mais sans enthousiasme). le navire est sous la tutelle d'une église conduite par un évêque calculateur et sans scrupules. Cet évêque se dit porteur d'une mission divine : convertir l'ensemble de la galaxie.

Ce navire croise d'abord une planète où l'on trouve des humains, mais tous morts. On quitte cette planète sans aucune explication sur la nature ou l'origine du drame. On se retrouve près d'un navire interstellaire encore plus grand, et d'origine alien. L'exploration du navire alien tourne bien entendu à la catastrophe. On voit comment le héros passe d'une idée et d'une stratégie à l'autre, comment le capitaine, les équipes du navire, l'église et tous les autres s'organisent pour s'en sortir, mais sans fil directeur, sans idée novatrice, sans propos vraiment original.

Les personnages secondaires sont comme le roman, on reste sur sa faim. Ils s'insèrent très bien dans l'histoire au début, et puis leur rôle tourne court.

Même une histoire d'amour pourtant prometteuse est conduite dans un cul-de-sac.

Je suis donc très surpris que ce roman ait reçu le prix Philip K. Dick. Il n'arrive pas au dessous de la voûte plantaire de cet immense auteur.
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La nef des fous

Gros coup de cœur pour ce space opera qui m’a tenue en haleine du début à la fin. J’ai rarement été dans un tel état de stress en lisant un livre, j’ai été sous tension tout au long de ma lecture, on peut dire que Richard Paul Russo sait jouer avec les nerfs et le palpitant de ses lecteurs.

Le tour de force de l’auteur est d’avoir su créer un climat de peur psychologique, on ne sait absolument pas ce qui va se passer, on a peur mais on ne sait même pas de quoi, la peur de l’inconnu dans toute sa splendeur.

J’étais pourtant sceptique au début de ma lecture mais une fois dedans je n’ai pas boudé mon plaisir.

Si vous aimez la série Stargate Universe, il y a des chances pour que ce roman vous plaise. Le concept de base est assez semblable, un vaisseau qui voyage à l’aveuglette de planète en planète pour se ravitailler et éventuellement trouver d’autres traces de vie humaine.



Imaginez un immense vaisseau transportant à son bord les derniers survivants de la Terre, des milliers d’êtres humains n’ayant connu que ce vaisseau depuis des générations, un vaisseau certes bien équipé puisqu’on y trouve d’immenses salles recréant les paysages terrestres, néanmoins on comprend facilement que ces gens ne supportent plus ce confinement et cherchent désespérément à fonder une colonie sur une planète viable afin de jouir enfin d’un milieu naturel et non artificiel comme ils l’ont toujours connu.

Ils pensent avoir trouvé leur bonheur lorsqu’ils tombent sur la planète Antioche mais celle-ci et l’espoir qu’elle aura réveillé en eux va les mener à bien autre chose. Et c’est à partir de là que les choses sérieuses vont commencer, on dévore les pages une à une avec avidité.



J’ai beaucoup aimé aussi les conflits entre les personnages, leurs doutes et leurs questionnements. On est vraiment plongé au sein de ce microcosme particulier, au sein d’une société totalement différente où une seule religion subsiste, où tous doivent cohabiter ensemble et où l’on s’aperçoit que, malgré ça, il est toujours aussi difficile d’accepter la différence, de même qu’il est difficile de garder intacts sa Foi et ses convictions.



Entre intérêt personnel et bien collectif, les personnages devront trancher. Russo nous amène à penser comme les habitants du vaisseau et on se prend au jeu.


Lien : http://booksandfruits.over-b..
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La nef des fous

En lisant le résumé de ce roman, je m'attendais à retrouver quelque chose du magnifique "Destination Ténèbres" de Frank M. Robinson pour l'aspect "vaisseau générationnel", voire du très intéressant "Dominium Mundi" de François Baranger du fait des thématiques religieuses abordées... Finalement j'y ai surtout trouvé ce que j'attendais de "Rendez-vous avec Rama" d'Arthur C. Clarke, car, sans trop en révéler sur l'intrigue, celle-ci tourne principalement autour de la découverte et l'exploration d'un mystérieux vaisseau extraterrestre en apparence vidé de ses habitants... Mais à l'inverse de "Rama" qui ne m'avait fait ressentir qu'ennui et agacement, j'ai totalement adhéré à "La Nef des fous". Une narration efficace constituée de chapitres courts, une lecture prenante, sans temps morts... Je crois que c'est précisément ce dont j'avais besoin après avoir peiné sur les lourdeurs et les longueurs d'"Ivanhoé" de Walter Scott. Résultat, j'ai dévoré "La Nef des fous" en deux après-midi. Et pourtant, ce n'est pas un roman que j'irais recommander à tous sans réserve, ayant bien conscience qu'il peut être assez clivant.



Il y a les lecteurs qui acceptent de se laisser mener en bateau par l'auteur, et ceux qui tiennent absolument à obtenir des réponses claires aux interrogations soulevées. Ces derniers feraient mieux d'éviter "La Nef des fous" sous peine de ressentir une terrible frustration. Car si Richard Paul Russo prend un malin plaisir, tout au long du roman, à nous lancer sur de nombreuses pistes, il faut savoir que la plupart d'entre elles ne trouveront aucune résolution une fois la dernière page tournée. D'aucuns y verront sans doute une facilité de l'auteur, qui renoncerait par paresse à refermer toutes les portes qu'il a ouvertes. Pour ma part, j'y ai plutôt vu un choix fort, tout à fait cohérent dans le cadre d'un récit à la première personne. Nous sommes littéralement dans la peau du narrateur, Bartolomeo : nous voyons ce qu'il voit, apprenons ce qu'il apprend et ignorons ce qu'il ignore. Bien des auteurs auraient sorti de leur chapeau la découverte d'un super-ordinateur ou la capture d'un prisonnier destinés à révéler aux explorateurs et, par conséquent, au lecteur, tous les secrets du mystérieux vaisseau alien ; rien de tout cela ici. De la même manière que Bartolomeo demeurera avec ses doutes, le lecteur demeurera avec les siens.



La rencontre de deux vaisseaux perdus dans l'immensité de l'espace : nous sommes évidemment dans un contexte de science-fiction, et pourtant, dans son esprit "La Nef des fous" penche du côté du fantastique. On a en effet une atmosphère glaçante, une tension permanente, avec cette menace extraterrestre que l'on ressent sans presque jamais la voir en action, et quelques scènes flirtant avec l'épouvante. Mais surtout, loin de donner des explications logiques à des phénomènes extraordinaires, Richard Paul Russo nous maintient sciemment dans le flou et, comme Bartolomeo, nous sommes amenés à envisager diverses hypothèses, allant du rationnel / scientifique au mystique / religieux, tout en sachant que ces phénomènes dépassent certainement les capacités de compréhension de l'être humain. Pour les lecteurs que de grands mots comme "métaphysique" risqueraient d'effrayer, il faut souligner deux choses  : d'une part, on reste dans le cadre d'une science-fiction de divertissement, inutile donc de craindre de longs développements philosophiques ou théologiques ; d'autre part, l'aspect religieux est important sans être envahissant, et son traitement demeure nuancé et équitable : on a ainsi parmi les protagonistes une figure cléricale négative en la personne de l'Évêque Soldano, homme ambitieux et cynique, et une positive, avec Père Veronica, femme aimable et compréhensive ; on a en outre un narrateur fondamentalement athée, mais qui aimerait trouver du réconfort dans la foi et regrette d'être incapable de croire.



En bref, "La Nef des fous" est un roman qui m'a beaucoup plu, et qui plaira sans doute à de nombreux lecteurs, férus de science-fiction ou non... mais qui, du fait de choix narratifs risqués, pourrait dérouter, voire laisser un goût amer à certains.
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Le cimetière des Saints

Troisième critique pour ce roman sur Babelio. Je profite de l'occasion pour me passer de raconter l'histoire par le menu. On suit le destin d'un héros enfant qui fait son éducation à la dure, depuis le naufrage initial sur une planète étrangère, l'esclavage, la solitude, jusqu'à la pleine mesure de son rôle. A mesure que l'on avance, le personnage semble s'effacer et être de moins en moins un individu, il devient progressivement une force qui, à la fin, bouleverse toute la condition humaine. La première partie, où le héros n'est que lui-même, a tout du bon roman d'aventures. La seconde, sans artifice, s'évade hors du cadre étroit de la planète et de l'individu pour s'élargir au space-opera et au Premier Contact avec une race alien. Ces deux éléments hétérogènes sont habilement associés dans le roman, par ailleurs agréablement écrit. Je me suis pris d'affection pour ce jeune héros sobre, dur à la peine, peu bavard, têtu et sans affectation.
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La nef des fous

L’Argonos est un vaisseau-cité sillonnant la Galaxie, comptant à son bord plusieurs milliers d’êtres humains. Habitants ou passagers ? La question se pose, car si cette odyssée a une origine et un but, tous deux se sont perdus dans les mémoires depuis plusieurs siècles.



La nef des fous est le récit des évènements qui constituent vraisemblablement la période la plus critique de l’Histoire de cette petite communauté.



J’ai passé un très agréable moment de lecture, sans pour autant avoir été scotché par l’ambiance ou l’histoire.

On est sur un récit d’aventures et d’exploration spatiale que je qualifierais vaguement de classique. L’action se déroule, tour à tour et de manière équilibrée, sur une planète inconnue, dans un vaisseau alien abandonné, et dans l’Argonos lui-même.



Déjà, il faut reconnaître que les 400 pages de ce roman se lisent sans aucun effort, ce qui compense largement la présence de certaines longueurs, pour ceux qui les remarqueraient. Le style est sobre et agréable, axé sur le récit et les dialogues. Les chapitres courts et homogènes (10 pages) contribuent à la fluidité de la lecture. Point de twists, point de cliffhangers. Ici la tension narrative est assurée pas la seule mécanique de la lente exploration et du suspense qu’elle suscite, avec son lot de mystères et de dangers.



Le héros et narrateur de l’histoire – Bartolomeo Aguilera – a la particularité d’être né avec des bras atrophiés, handicap qu’il compense à l’aide de prothèses métalliques. Comme dans Roche-nuée, la difformité du héros fait de lui une personnalité atypique à l’esprit particulièrement brillant. Mais alors que dans le roman de Garry Kilworth, le background du héros est essentiel à l’histoire et particulièrement bien exploité, celui de Bartolomeo sonne un peu creux ou artificiel : j’ai passé les quatre-cinquièmes du roman à m’interroger sur ce choix précis de difformité, avant d’en comprendre la raison.



Puisque j’en suis aux personnages, à l’exception notable de Père Veronica je les ai trouvés tantôt ternes, tantôt inconsistants. C’est l’aspect qui m’a le plus gêné, sans être rebutant.

La rivalité opposant l’évêque Soldano et le capitaine du vaisseau – Nikos Costa – sert de fil conducteur. Pourtant, la lutte de pouvoir qui nous est vendue n’impressionne pas. Nikos semble manquer de force de caractère de manière récurrente, tandis que l’évêque tarde à démontrer sa dangerosité.

La relation entre Bartolomeo et Nikos (une vieille amitié trahie) avait du potentiel, mais je l’ai trouvée par trop erratique.

Finalement, c’est peut-être le personnage de Bartolomeo qui m’a le plus posé problème : héros à la personnalité atypique et insaisissable, malaimé mais confident de tous, ses propres motivations ne sont jamais explicitées, et ses choix parfois peu logiques.



Les grandes qualités de ce roman sont à mon avis :

- Le récit d’exploration dont la progression savamment dosée parvient à maintenir constant l’intérêt.

- Le thème du religieux, porté par les discussions très intéressantes entre Bartolomeo et Père Veronica, mais aussi et surtout par le vaisseau lui-même et la cathédrale qu’il abrite en son sein.



Le découpage en grandes parties est assez perturbant, car on a l’impression d’une juxtaposition sans fil conducteur. Heureusement, les cent dernières pages permettent de recoller les morceaux en offrant au moins une hypothèse explicative. Ces cent dernières pages sont par ailleurs particulièrement rythmées, avec une accélération de la tension et… oui : il se passe vraiment des choses à la fin, et l’auteur fournit certaines réponses aux questions posées, sans que le mystère autour des aliens soit complètement élucidé.



Dans la première partie, l’insurrection développe de manière significative la thématique de la lutte des classes au sein du vaisseau. Cette thématique m’a semblé un peu hors sujet avec le recul. Une histoire dans l’histoire.



Le thème de la confrontation avec une intelligence non humaine dont on ignore quasiment tout m’a rappelé les romans de Jean-Michel Calvez. En particulier, la question du choix d’attaquer le premier ou pas et ses conséquences, est traitée plus en détail dans l’Arène des géants, du même auteur.



Celles et ceux qui auraient souhaité une lutte pour le pouvoir plus appuyée peuvent essayer Pyramides, de Romain Benassaya. Je n’ai pas aimé ce roman, mais il est centré sur les intrigues, et traite par ailleurs des thèmes de l’exploration et de la colonisation.



J’ai aussi pensé à l’excellent Déchronologue, de Stéphane Beauverger, qui dans un univers complètement différent, tisse une histoire complexe autour d’un vaisseau très singulier. Aventures et exploration sont également au rendez-vous.

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La nef des fous

Mon tout premier roman de science-fiction, et oui! Ça faisait vraiment longtemps qu'il prenait la poussière dans ma bibliothèque parce que je n'étais pas certaine d'apprécier. Finalement, ce fut une belle découverte, surtout pour la plume de l'auteur.

L'histoire était bien garnie d'action et de rebondissements. J'avais de la difficulté à arrêter de lire tellement j'étais plongée dans les événements.

Les personnages étaient très complets et m'ont étonnamment tous plu.

J'ai moins aimé le côté religieux, voir même fanatique, qui ne m'a pas du tout accroché. Certains moments étaient un peu long ou redondants.

Dans la généralité, c'était un bon livre et j'ai envie de découvrir plus de romans de ce genre.
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La nef des fous

Très agréable moment de lecture.

Certes, le thème du vaisseau vide perdu dans l'espace n'est pas nouveau, mais il est magistralement exploité ici.

J'en veux pour preuve la difficulté que j'ai ressenti à m'en extraire afin de vaquer aux multiples impératifs, professionnels ou domestiques, de la vie réelle.

On veut absolument savoir mais l'auteur sait entretenir le suspense et ne ménage pas nos nerfs. Si Russo n'est pas Dostoïevski, ses personnages sont suffisamment bien campés pour êtres crédibles.



On pourra discuter de l'intérêt et du peu d'originalité des longs échanges philosophico-théologiques entre le narrateur et Père Veronica.

Reste aussi peu compréhensible l'utilité du personnage du jeune Francis et de son rôle, particulièrement vers la fin.

Mais au final, rien de rédhibitoire, à lire bien sûr.

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La nef des fous

J'ai passé un bon moment avec "la nef des fous" mais je dois admettre être resté un peu sur ma faim. J'avais lu tellement d'éloge sur ce livre. Je m'attendais à quelque chose de plus oppressant. De plus terrifiant. Ceci dis, l'histoire est vraiment prenante. Un vaisseau arche perdu dans l'espace à la recherche de planète habitable. Des enjeux politiques entre différents protagoniste (ici le capitaine et l'évêque). Le personnage principal et les secondaires sont très intéressant.

Conclusion, une bonne lecture mais il manque un je ne sais quoi pour en faire une lecture inoubliable.
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La nef des fous

Enfin j'ai lu La Nef des Fous, un livre de plus sur ma quête du roman ultime avec pour sujet "vaisseau générationnel interstellaire".

Bon je n'irais pas jusqu'à dire qu'il m'a plu mais il se laisse lire, au moins il y a une vraie fin, une vraie trame, un personnage principal handicapé (ça c'est assez peu courant donc c'est cool)...

Le vaisseau est sympa quoique complètement improbable, sans explication logique ni description détaillée qui aurait pourtant été bienvenue.

Apres que dire, je n'aime pas les récits ou les trucs d'horreur donc certains passages m'ont déplu. Mais c'est le jeu aussi, je peux pas rester indéfiniment dans des lectures bisounours.

L'Humanité parle toujours Anglais, on est ravis de voir que les langues et les religions n'ont pas évolué.

Et pour finir le côté religion, placé là, j'ai pas capté le concept ni l'intérêt.

En résumé une lecture pas désagréable, sans plus.
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