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3.77/5 (sur 1076 notes)

Nationalité : France
Biographie :

"Bifrost" est une revue littéraire francophone de science-fiction.

De parution trimestrielle, elle a été créée en avril 1996 par Olivier Girard qui la dirige toujours. Elle est publiée par les éditions Le Bélial'.

Cette revue a pour ambition de présenter une actualité complète sur les littératures de l'imaginaire.

À cette fin, outre la publication de nouvelles, une large place est accordée aux dossiers thématiques, interviews d'auteurs, critiques d'ouvrages et articles.

Chaque numéro est consacré à un auteur ou à un thème particulier et contient une bibliographie complète de l'œuvre de l'auteur traité tel que J. R. R. Tolkien, Philippe K. Dick ou Ray Bradbury.

"Bifrost" a été sacrée meilleure revue européenne par le prix Eurocon 2016.

son site : https://www.belial.fr/collection/le-belial-bifrost
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Citations et extraits (203) Voir plus Ajouter une citation
> Recherche SF désespérément

Y a-t-il un peu de science-fiction dans la salle ? Au-delà des tombereaux de dystopies adolescentes nées dans le sillage d'Hunger Games ? Qui ne soit ni steampunk, ni le énième surgeon d'une littérature blanche peinant à se réinventer en empruntant quelque vague motif de genre sous une étiquette "pop culture" puant le marketing ? Qui n'ait rien a voir avec la noria de récits plus ou moins post-apocalyptiques peuplés de morts-vivants colonisant les étalages de nos librairies préférés ? Cette SF du vertige, vous savez, ce concentré de "sense of wonder" qui invente notre futur, prend la température du monde et nous balance en pleine tronche de "grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion" [*] à l'ombre des rayons cosmiques traversant la porte de Tannhäuser ?


[*] réplique dans le film Blade runner.
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L'ennui, c'est que nous avons la mauvaise habitude, encouragée par les pédants et les sophistes, de considérer le bonheur comme quelque chose de plutôt stupide. Seule la douleur est intellectuelle, seul le mal est intéressant. Voilà la trahison de l'artiste: un refus d'admettre la banalité du mal et le terrible ennui de la douleur.
(Ursula K. Le Guin - "Ceux qui partent d'Omelas")
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Jim Reynolds était une figure du passé, un anachronisme ambulant. Bien qu'ayant rarement enfreint la loi au cours de son existence, travaillant dans des fermes, des ranches et sur les champs pétrolifères de l'est, il était en proie à une agitation incessante et un ressentiment sourd envers ces conditions de vie qui le bridaient et le réfrénaient. Les événements récents avaient transformé la braise de cette amertume en une flamme ardente. Son esprit bondit aussi naturellement vers la violence que celui de l'homme moderne lambda se tourne vers les rouages de la loi. il était véritablement né hors de son époque ; il aurait dû voir le jour une génération auparavant, au temps des aventures lointaines et des longues chevauchées.
(Robert E. Howard - Les eaux en furie)
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[...] : si les médias pouvaient enfin arrêter un jour de faire passer les fans des littératures de l'imaginaire pour des psychopathes, des attardés, des incultes et des gens incapables de gérer la réalité !

("Coup de gueule" de Taly Lefèvre, libraire de L'Antre-monde, Paris XIe)
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Editorial
« Et puis, vous savez, j'espère que vous allez bien vous amuser avec ce bouquin.
Lisez-le par bribes ou dévorez-le de la première à la dernière page, mais amusez-vous bien. C'est pour ça que je l'ai écrit. Comme j'ai écrit mes romans. » (Stephen King, dans son introduction à Anatomie de l'horreur, traduit par Jean-Daniel Breque.)
Il sera plusieurs fois question, au sein du dossier développé dans le présent Bifrost, de la « magie » de Stephen King. Ce truc impalpable qui fait qu'on éprouve un étrange sentiment d'exaltation, un douillet bien-être quelques secondes avant d'ouvrir l'un de ses bouquins. […]
C'est là l'essence de la magie qui nous occupe, ce frisson anticipatoire qui nous gagne au moment où, calé sous notre couette, assis dans notre fauteuil préféré ou bousculé dans la rame d'un métro bondé, on s'apprête à plonger dans un nouveau pavé signé King... Une excitation toute simple, en définitive, impatience mâtinée d'un soupçon d'inquiétude - et néanmoins peu commune. Car après tout, rares sont les auteurs à pouvoir se targuer de procurer à coup sûr pareil sentiment chez leurs lecteurs, l'assurance d'être happé dans l'instant pour n'émerger que cent ou deux cents pages plus loin... S'attacher à décrypter semblable magie a quelque chose d'illusoire — si les arcanes mécaniques de l'écriture peuvent s'apprendre, le talent échappe à toute rationalisation. Mais on peut néanmoins s'essayer à pointer quelques composants essentiels en guise de préambule. Plus qu'à un genre — le fantastique —. l'œuvre de King s'intéresse à un état d'esprit — l'horreur.
En cela, il s'inscrit dans la continuité directe d'un Lovecraft qui, déjà, transcendait les frontières des champs littéraires au profit du sentiment de terreur. Premier point. Autre trait saillant : la place de l'enfant. Pas l'adolescent, non - l'enfant. Et la capacité hors normes de King à écrire « à hauteur d'homme », de gamin surtout, donc, un talent prodigieux qui atteint son climax dans les quelque 1300 pages de Ça.
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Une fois par an, la loterie mondiale désignait un enfant de cinq ans au hasard et lui donnait le droit à ce qu'on appelait la métamorphose. Tristan ne savait pas en quoi cela consistait au juste : un traitement nanochirurgique assorti de diverses drogues qui stoppait la croissance. Qui, le cas échéant, remodelait les oreilles et diverses parties du corps. On obtenait ainsi des Petit-Poucet, des Alice, des Fée-Clochette...des Frodo.

(Dans Cosplay de Michel Pagel)
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Lorsqu'on a lu une nouvelle ou un roman de Dick, on se souvient en général d'une idée, souvent fulgurante, mais non d'une prose. Une étude attentive du style de Dick donne même l'impression qu'il néglige les effets possibles, voire qu'il les gomme, comme s'il voulait éviter de détourner l'attention de l'essentiel, c'est-à-dire de l'idée et de la trame de l’œuvre.

("Philip K. Dick ou l'Amérique schizophrène" - Gérard Klein)
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Des trois éléments de base nécessaire à toute fiction (intrigue, personnages et cadre spatio-temporel) c'est le cadre qui exige le plus de soin dans la science-fiction et la fantasy.
Là, bien plus qu'ailleurs, l'équilibre est très précaire entre trop d'explication et trop d'implicite, entre ennuyer le lecteur avec trop de détails et le perdre en n'en donnant pas assez.
Au début de mon parcours d’écrivain, trouver cet équilibre s'avéra pour moi très compliqué. J'ai toutefois appris à l'atteindre en m'efforçant de donner le moins d'explications possible, en faisant démarrer l'histoire sur les chapeaux de roue pour ne dévoiler le cadre que petit à petit. Un beau jour, je me suis rendu compte qu'appliquer correctement cette méthode résolvait bien des problèmes: réduire les explications à leur plus simple expression, si l'on exagère pas le procédé, devient un moyen supplémentaire d'éveiller l'intérêt du lecteur.

(Roger Zelazny - "Construire un roman de science-fiction" - 1984)
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Ils nagèrent côte à côte pendant ce qui lui sembla des kilomètres et des kilomètres, en jaillissant voluptueusement au cœur du courant. Il n'avait jamais connu un tel plaisir. Humain, il se serait noyé depuis longtemps, mais transformé en loutre, il nageait somptueusement, infatigable, d'une force sans limite. Et avec Halabant à ses côtés, il avait envie de nager pour l'éternité, jusqu'à l'océan, pourquoi pas. Tête baissée, museau tendu vers l'avant, corps fuselé complètement étiré, il se forait un chemin dans l'eau comme quelque missile animal. Et la loutre qui avait été V. Halabant restait constamment à sa hauteur.
(R. Silverberg, "Apprenti en sorcellerie")
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[Ursula K. Le Guin] Seuls les humains produisent de la fiction, et seulement en certaines circonstances. Nous en ignorons les buts précis. Mais l'une des choses que la fiction accomplit est de vous faire reconnaître ce que vous ne saviez pas avant. C'est ce que cherchent bon nombre de disciplines mystiques : tout simplement voir, vraiment, et être éveillé. Ce qui signifie que vous reconnaissez les choses qui vous entourent avec plus d'acuité, et que ces choses semblent nouvelles. Avoir un "regard neuf" et la reconnaissance sont en réalité la même chose.
(entretien dans The Paris Review, 2013)
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