Notre cuisine ressemblait au poste de commande de l'Enterprise. Asako avait fait venir de Tokyo le cuisiniste de ses parents, résultat le frigo nous réprimandait en japonais lorsque nous oubliions d'acheter du lait et le four- qui montait à 680 degrés Celsius- était programmable un an à l'avance. Par contre, rien pour préparer automatiquement les biberons, le futur au Japon était logiquement prévu sans bébés et sans biberons, les générations à venir étant vouées à grandir dans des éprouvettes, nourries au compte-goutte, et branchées sur des disques durs contenant l'essentiel du savoir de l'humanité.