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Critiques de Richard Tabbi (18)
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Zombie-planète

Zarbi roman qui démarre roue arrière pour ébouriffer le lecteur égaré. Un road movie très américain dans un hexagone très gaulois. À coup de pétard, de speed, de coke nos héros vont traverser l'histoire à fond en sidérant les indigènes. Bien sûr à cette allure, l'auteur perd les pédales sur la fin et part en dérapage. Mais en plaçant cette histoire sous l'égide de Jim Harrison, Tabbi s'assure de notre sympathie et de nos applaudissements.
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Ulan Bator

Il y a quelques temps, plus d’un an déjà, Richard Tabbi prenait contact avec moi via facebook. Il me proposait son roman à lire et à chroniquer.

L’affaire fut ainsi faite, je recevait quelques semaine après le livre de Richard. Je demandais autour de moi qui voulait bien le lire et me donner leur avis. Deux lecteurs se proposèrent. De mon coté, j’oubliais ce titre, trop à mes propres lectures et mes autres occupations !

Puis l’auteur est revenu vers moi, je ne savais même plus qui étaient les lecteurs d’Ulan Bator. Alors je suis allée faire un petit tour d’horizon. Et là mes deux lascars m’avouaient soit n’avoir pas du tout accroché à l’histoire, soit avoir abandonné le livre. Ce livre est vraiment très atypique, pas franchement un polar comme je les aime. L’auteur mélange trop de genre, je m’y suis perdue.

Voilà quelles sont été les réponses. J’étais bien avancé. Aussi je me décidais enfin à trouver une place dans mon planning de lecture déjà surchargé pour lire ce titre. Mais avant il fallait que je le commande chez mon libraire.

Et voilà comment j’ai fini par lire Ulan Bator.

Et bien mes aïeux, ça réveille.

Punaise, en effet ce truc est un OVNI ou plutôt un OLNI, vous savez un Objet Littéraire Non Identifié.

Hallucinant, percutant et violent ! déstabilisant et survolté

C’est déjanté mais drôle, déstabilisant et jubilatoire à fois

Imagine un type plutôt doué pour écrire de polars noirs qui a connu son heure de gloire et qui fait mourir son héros. Un mec qui épouse la femme dont il est follement amoureux suite à leur rencontre sur un plateau télé. Un mec qui veut écrire son chef d’oeuvre, mais qui visiblement rame sec pour le mettre en forme. Un mec qui cherche la vie parfaite, chez lui en bord de mer avec sa petite famille. Et comme son roman SF ne voit pas le jour, l’ancien alcoolique mondain devient un alcoolique tout court. Aussi le jour où sa femme lui annonce qu’elle part en tournée mondiale, la vie de notre bonhomme part à la dérive. Surtout qu’il se retrouve à devoir gérer seul leur fils de 18 mois.

En plus les extraterrestres qui lui font défaut dans son roman viennent s’inviter dans sa vie quotidienne.

Bref, tout dérape et ça part dans tout les sens. On va vivre un road tripe démentiel.

Couses poursuite, situations rocambolesques et paysages étourdissants.

Tout est en place pour nous faire vivre une expérience hors du commun.

Ah oui, et que dire de l’illustration de couverture de Philippe JOZELON !!!
Lien : https://collectifpolar.com/
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Moi & ce Diable de Blues

Enfin un livre qui sort des sentiers battus et des polars ou le scenario est plus que prévisible ! Un univers un peu trash, sombre voire glauque, des personnages hauts en couleurs , des dialogues percutants !! ça fait du bien d'être bousculée ! C'est vraiment un livre qui ne laisse pas indifferent.....que dire de plus à part que j'attend la suite avec impatience!!
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Ulan Bator

Que dire après la lecture d'un tel ouvrage, surtout quand il ne répond pas du tout à nos attentes. Certes à la lecture de certains blogueurs ou blogueuses on s’attendait à un ton décalé . Mais pas poussé à ce point. On s'attendait plus à un humour à la Audiard ou à la Frédéric Dard, mais là on est plus proche de la loufoquerie que du décalé, même si certaines phrases parviennent tout de même à nous faire esquisser un petit sourire. Mais ces phrases sont malheureusement trop nombreuses, noyées dans la masse d'un galimatias indéchiffrable.



En début de roman l'on s’attend, comme l'indique le titre, a être rapidement projeté en Mongolie, mais pas de chance l'auteur nous entraîne pendant les deux tiers du roman de la Normandie à la Provence dans les pas d'un auteur de Thriller/SF poursuivi par des tueurs Mongols d'un genre quelque peu particulier.



Solo un auteur de polars selon lui et au succès passé, n'arrive plus à terminer ses romans de SF et vit au crocher de son épouse, une artiste mondialement connue, se voit confier, lors du départ de cette dernière pour une tournée promotionnelle, la garde de leurs fils de dix-huit mois. Jusqu'à là rien de bien exceptionnel si ce n'est que dés le début le papa est dépassé par cette tâche.



Mais lorsque débarquent deux flics, en réalité des Mongols d'un type un peu particulier pour sa vision à lui, tout dérape. Son fils sous le bras, et sans oublier son quota d'alcool, il s'embarque dans une fuite en avant, se fourvoyant dans des situations des plus abracadabrantes les unes que les autres sur un rythme effréné. S'occuper de son fils sont les seuls moments de répit et de quiétude pour cet homme en totale déperdition. Et seul l'alcool sous toutes ses formes semble raccrocher son esprit dérangé à la réalité. Le journalier pour lui semble être le reflet de son livre qu'il peine à écrire, et pour le lecteur les similitudes sont frappantes.



Le récit est émaillé de nombreuses métaphores qui en majorité font appel à la SF, notamment au films Aliens, mais l'auteur émaille sont récit d'autres références musicales ou culturelles. Des références qui ne sont pas du tout dans notre zone de confort, puisque à presque chaque référence il nous faut nous renseigner sur le net pour y comprendre un tant soit peu de choses. L'on peut ainsi constater que la plupart de ces références sont adaptées ou déformées à la convenance de l'auteur. Certes l'écriture de cet ouvrage a demandé de nombreuses connaissances et de recherches à l'auteur, mais malheureusement elles révèlent pour le lecteur totalement inintéressantes.



Même si cette lecture ne nous a pas du tout intéressé, il faut reconnaître que la stylistique de l'écrivain peut séduire nombre des lecteurs aimant ce type de roman. Pour nous seule la présence du bébé dans cet univers plus que délirant permet de nous raccrocher au monde réel à l'instar du personnage lui-même.



Le dénouement, bien que peut-être pour certains brutal, est tout à fait conforme à ce que l'on pressentait au bout de quelques chapitres.



Même si le fond ne nous intéressait pas du tout, il faut que reconnaître que la fluidité du texte nous a permis d'aller jusqu'au bout, tout comme la curiosité de découvrir jusqu'au l'auteur pouvait pousser l'ineptie.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Ulan Bator

J'ai lu ce roman offert par ma copine Walkyrie et nous avons pris plaisir à le lire ensemble. Vous trouverez sa superbe chronique ici.



Solo est un auteur qui se revendique auteur de romans noirs. Mais chacun de ses ouvrages est classé en science-fiction, de quoi bien l'agacer. Obsédé par la saga Alien et surtout par son héroïne Ripley, Solo a également une profonde addiction à l'alcool. Lorsque son épouse Asako lui laisse leur petit garçon Tom de dix-huit mois qui doit partir en tournée mondiale, Solo n'est pas vraiment enchanté. Et quand en plus le chanteur des Kyoto Motel se fait assassiner de la même façon qu'il l'avait écrit dans l'un de ses roman, Solo doit fuir puisque deux faux flics mongols le prennent en chasse. Et son aventure ne fait que débuter.



Attention, roman étrange ! Attention ovni ! Oui, oui, Ulan Bator ne ressemble à aucun roman que j'ai pu lire jusqu'ici ! C'est un voyage déstabilisant, métaphorique et troublant que nous faire Solo. Ici rien n'a de sens, tout est étrange et surnaturel. Richard Tabbi nous propose de vivre l'histoire au travers de Solo, un alcoolique qui semble voir des choses et le style percutant et vif est très addictif ! Je dois même avouer que parfois le roman m'a fait penser au génial film Las Vegas Parano avec les délires du héros qui nous fait douter de sa santé mentale, mais en même temps, on ignore si ce qu'il voit est bien réel. On ne le saura qu'aux toutes dernières pages, l'auteur nous laissant profiter du voyage et des paysages.



Je ne vais pas tout vous dévoiler, sachez seulement que c'est un roman spécial, mais génial. Je suis à deux doigts du coup de coeur, tant je me suis amusée pendant ma lecture ! Etant moi-même fan d'Aliens, j'adorais les allusions à la saga de science-fiction et j'ai adoré la plume de l'auteur. Ce roman est clairement pour un public adulte et qui aime les métaphores et l'irrationnel. Ici rien n'a de sens, tout est étrange pour notre plus grand plaisir. J'espère qu'il vous plaira autant qu'il m'a plu, mais pour cela, lisez-le !
Lien : http://lesvictimesdelouve.bl..
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Moi & ce Diable de Blues

Je viens de finir ce bouquin, que j’ai lu d’une traite d’ailleurs.

Je suis encore sur le cul.

Une liberté débridé de détails, d’expression, carrément un genre à part.

Une histoire qui vous prends par les tripes (et vous les ouvrent à l’occasion).

Je n’ai pas une grande culture littéraire, ni cinématographique, mais je peux dire que j’ai kiffé.

Personnellement j’ai trouvé un peu de « SEVEN », une ville crasseuse, sous une flotte continue, qui font du quasi sur place pendant la moitié du film et se font balader par un assassin sous-estimé qui horrifié par ses actes qualifié de folie mais logique dans sa tête.

Un peu aussi de « CONSTANTINE », quand les enfers plongent Valdès dans la folie des entrailles de l’enfer.

Honnêtement j’ai adoré …

Le seul point sur lequel j’ai eu un peu de mal au début, c’est le mélanger improbable du trio :

VALDES l’espagouin / LE HAVRE / Les Ruscoff-Croate-Deutch (un brassage de culture)

Mais sincèrement, c'est écrit avec passions, tripes, et multiples références, et ça se sent à la lecture.

Les auteurs arrivent à imposer un climat de malaise tout en accentuant les défauts des personnages principaux et à les rendre attachant.

J’ai fait le film dans ma tête (pas franchement tout public), mais çà donnerait un putain de métrage à qui aurait les couilles de l’adapter sans dévier du fil conducteur et de sa moelle identifiable :

UN TRIP HALLUCINATOIRE !!!!



En tous les cas merci aux 2 Auteurs, de m’avoir permis de m’évader, et d’avoir réveiller les instincts les plus bas de l’être humain.



Fabien G.
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Moi & ce Diable de Blues

Je ressors de ma lecture avec la peau qui gratte comme si armée de cafards était en train de ramper sur moi, j'ai envie d'une douche à l'eau de javel pour me débarrasser de la noirceur du roman !



Le lieutenant Valdés est au bout du rouleau, au fond du gouffre le plus crasseux qu'on puisse trouver en ce bas monde. Avant le suicide de sa femme, il n'était déjà pas bien reluisant, et depuis c'est franchement la joyeuse dégringolade. Alcoolique, toxicomane, au vocabulaire ordurier (pas "fleuri", non : ordurier !), il affiche un mépris complet pour tous ses semblables, à part peut-être pour sa jeune stagiaire Ivana qu'il se contente de mépriser, entre paternalisme et je-m'en-foutisme. J'ai une forte envie de le passer au Kärcher...



C'est un roman noir à ne pas mettre entre toutes les mains. Noir, oui : comme le café qui a (beaucoup) trop bouilli, noir comme les idées d'un désespéré à 3h du mat', noir comme un regard chargé de haine... Ce fut une lecture aussi réjouissante qu'épuisante, chaotique et délirante, saturée que j'étais d'odeurs nauséabondes, de perceptions hallucinées, de mots violents, gothiques, grossiers, baroques...

Un boulot à quatre mains vraiment réussi. La conclusion est à la hauteur des attentes que l'on peut avoir en Valdés et sa carrière expirante...
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Ulan Bator

J'ai la nausée, l'impression d'être poisseuse de

crasse et une vieille migraine de lendemain de fête pulse derrière mon œil gauche, en plus mon nez coule d'avoir sangloté misérablement, c'est normal, je viens de terminer ma lecture d'Ulan Bator...



Asako est artiste et part vendre ses oeuvres à travers le monde, accompagnée de son agent. Elle laisse Solo, son amoureux, avec leur fils de 18 mois Tom, espérant que ça obligera son homme à s'éloigner quelques temps de la bouteille. Écrivain en panne d'inspiration, l'alcool est son échappatoire, son excuse, prétexte idéal : je n'arrive pas à écrire, je bois, je bois alors je n'arrive pas à écrire.

On le sent de suite un peu perdu sans sa femme, aux prises avec la réalité couches-biberons, mais il s'en sort et dans tout le roman j'ai ressenti la tendresse immense que ce papa éprouve pour son petit garçon.

Mais il déconne sévère, ça il n'y a pas de doute .Les intentions d'Asako laissent perplexe, Solo est loin d'être capable de s'occuper de leur fils, surtout quand il se met à voir ramper des aliens un peu partout... La journée de Solo bascule dans le cauchemar quand il apprend qu'on s'est inspiré d'un de ses romans pour assassiner un chanteur célèbre. Poursuivi par des tueurs d'une autre galaxie, ou d'une autre dimension, ou par...et bien on ne sait pas trop, mais il est poursuivi, et part sur les routes avec Tom sous le bras, et des litres d'alcool dans les veines.

Il doit rejoindre Asako. Il ne se souvient plus trop des dernières semaines tant il était imbibé, mais il doit la rejoindre. Et écrire aussi. Il se raccroche à ces deux éléments de sa réalité qui semble s'échiner à partir en cacahuète : sa femme qu'il parvient à joindre au téléphone de temps en temps, et les feuillets de son roman, qu'il réécrit sans cesse, son manuscrit souffrant forcément de ses multiples mésaventures.



Un roman noir ? Un témoignage halluciné ? Un roman fantastique ? de la SF ? Indéfinissable OVNI peuplé d'aliens et de Mongols très remontés, Ulan Bator m'a entraîné dans un road movie mortel. Les odeurs de whisky et de vodka imprégnaient parfois tellement les pages que je vous jure que je les sentais . D'où ma migraine planquée derrière mon oeil gauche.

Bon sang, on a le droit de publier des bombes pareilles ? Je vais lire quoi maintenant ? Après le Club des Punks contre l'apocalypse zombies de Karim Berrouka et Déchirés de Peter Stenson, c'est comme un crescendo dont le point culminant serait Ulan Bator. Je n'avais pas senti mon cerveau aussi disjoncté depuis Arcane 17 d'André Breton...Attention, je ne compare pas, parce que Ulan Bator est unique en son genre et pour moi c'est un vrai coup de cœur...Quel roman...Vous n'en ressortirez pas indemne...



P.S. Je verrais bien une adaptation en BD d'Ulan Bator...
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Moi & ce Diable de Blues

Violent, sombre et baignant dans l'atmosphère malsaine des cauchemars de Valdès, des crimes sordides, une galerie de personnages étranges et hétéroclites, un flic alcoolique et défoncé partant à la dérive et son adjointe ambitieuse mais novice. Un pulp à la française se déroulant en grande partie au Havre, plus qu'un décor, mais aux ramifications plus lointaines. Et le blues de Robert Johnson.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Ulan Bator

Bienvenue à bord du roman Ulan Bator, paré au décollage, un petit spleen beaudelairien, un grand verre de vodka russe et la lecture de cette histoire vous fera l’effet d’un rail de coke sur un non initié… Ça déglingue, ça en jette et ça vous mord au plus profond de vous – même ! Hallucinant, percutant et violent ! Les mots manquent pour décrire l’effet dépendant et d’overdose que procure cet ovni littéraire. Un roman à ne pas rater, un roman à tenir entre vos mains, un roman qui vous fera perdre pied, vous embarquant dans un voyage hallucinogène et métaphorique, un roman à lire tout simplement !



Solo Aggrigente est un écrivain au succès passé, aujourd’hui il écrit toujours mais n’arrive plus à terminer ses romans SF. Alcoolique notoire, il est marié à une artiste richissime et dont le talent est internationalement reconnue, il vit donc au crochet de sa femme Asako. Lorsque celle – ci décide de partir en tournée mondiale pour montrer et vendre son travail, elle lui laisse Tom, leur petit garçon de 18 mois. Alors qu’il tente d’apprivoiser la bête, il apprend que le chanteur d’un groupe allemand reconnu, les Kyoto Motol, a été assassiné selon une méthode inspirée d’un de ses romans. C’est alors que débarque deux flics, en réalité des mongols blattoptères, Solo s’enfuit avec son fils sous le bras, son quota d’alcool pour avoir les idées claires et s’embarque dans un road trip renversant ; traversant le pays jusqu’aux pays de l’Est où les chamans côtoient les extraterrestres et les pluies de météorites, la décadence de la société soviétique. Un seul objectif : Ulan Bator.



C’est surréaliste limite hystérique mais on est vite happé, on suit Solo et son fils au travers des autoroutes franchouillardes, de la pampa alpine jusqu’aux pays de l’Est pauvres et aux mœurs violentes. Le roman offre un reflet d’une société minée par les hommes et une forte dérive psychotique du personnage. De la France métropolitaine à la Mongolie en passant par la Russie, Solo ne s’épargne rien, une quête de soi en déperdition totale due à son addiction à l’alcool et à son obsession pour Alien. Il se retrouve ainsi dans des situations glauques, horribles, violentes voire même décadentes.



Sa relation avec son fils, qu’il aime de tout son cœur, promet quelques moments de tendresse enfantine pure et innocente mais est aussi source d’humour et de situations loufoques, entre les babillements expressifs, les câlins rassurants mais aussi les couches puantes et les petits pots aux recettes méditées. Ce petit garçon, plutôt vif et curieux, est le seul repaire d’une réalité qui semble s’effilocher pour Solo, limite schizophrène, entre les cafards géants, la chamane vaudou, le saccage du Disney world par une pluie de météorite ou la nourriture humaine d’un ours, le héros ne sait plus où donner de la tête et seul l’alcool sous toutes ses formes, des plus dépravées au plus luxueuses, semble raccrocher son esprit à un pseudo était de clairvoyance. Farfelu, oui, peut-être parfois trop barré, difficile de toujours suivre les délires du héros, entre folie et réalité, quelle est la vérité ? Même la fin laisse planer le doute, Solo Aggrigente n’en a pas fini avec ses démons et franchement le lecteur ne sort pas indemne de cette folie brute.



L’auteur use de références nombreuses tant culturelles que politiques et a style résolument personnel et reconnaissable, pas de chichi, ni de poésie ni de virtuosité si ce n’est dans la crudité des mots et le langage familier du héros, l’auteur ne fait pas dans la dentelle mais plutôt dans l’acier, c’est brut, froid et d’un réalisme à faire peur car tel un bâton de dynamite ça vous pète entre les mains. La préface de Ludovic Lavaissière (co-auteur du terrible et « géniallissime » « Moi & ce diable de blues ») est aussi « mitraillante » (pour reprendre ses termes) que le reste du roman. Enfin, soulignons le travail d’illustration de Philippe Jozelon, car la couverture est plus que superbe, attractive et parfait reflet du contenu du roman.



En bref, un roman qui détonne, qui a ce petit ingrédient original et indépendant qui fait tout son charme. Franchement, bravo à l’auteur et aux éditions du Riez pour ce roman résolument d’un ton décalé ! Une pépite, que dis – je ? Une claque !



Ce roman est une lecture commune avec Louve du blog Les victimes de Louve où vous trouverez également son avis.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Moi & ce Diable de Blues

Je ne m'attendais pas à ce style d'écriture. Mais l'intrigue policière qui se déroule en grande majorité au Havre m'a fait tenue bon et j'ai aimé ce livre qui mêle l'intrigue policière avec le sexe, la drogue, la vulgarité et quelques flashback historique.
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Zombie-planète

C'est un roman ... hallucinatoire, on ne sait pas trop où on va-et on s'en moque, on s'en que tôt où tard on se prendra violemment un mur.

Franchement, la quatrième de couverture m'avait envoyé sur des fausses pistes, et ne prenez pas au premier degré le titre non plus. Laissez-vous porter, il y a de l'amour, de l'amitié, des maux de tête, mais c'est surtout une quête, preux chevaliers façon survivants de la société, vision décalé-décalquée de la "réalité", violence et beauté mêlée. Monsieur Richard Tabbi, waouh... Ulan Bator, Moi et ce diable de Blues, zombie Planet... Encore !
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Moi & ce Diable de Blues

Encore quelques avis sur Moi et ce diable de Blues :





http://www.obskuremag.net/articles/richard-tabbi-ludovic-lavaissiere-a-propos-de-moi-ce-diable-de-blues-editions-du-riez/





http://auxarts.fr/2012/05/24/moi-et-ce-diable-de-blues/





http://lesotroubles.blog4ever.net/moi-et-ce-diable-de-blues-de-richard-tabbi-ludovic-lavaissiere-aux-editions-du-riez
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Moi & ce Diable de Blues

Un polar noir qui transpire l’alcool, qui pue la crasse, qui sombre dans le glauque et que j’ai adoré tout simplement !



Ce roman suit le lieutenant Valdès et une jeune lieutenant, Ivana Ivanovic sur une enquête mêlant réminiscence austère de la seconde guerre mondiale et rituel religieux meurtrier atroce. Valdès est un ancien flic à la carrière glorieuse ayant sombré dans l’alcool et les délires paranoïaques. Ivana est une jeune femme au physique avantageux, dynamique et aux capacités policières exceptionnelles. C’est un duo atypique et aux antipodes l’un de l’autre mais qui fonctionne à merveille; la fougue de la bleue mêlée à la dépression d’un policier accompli.



Les meurtres sont affreux, horribles même, et sont centrés sur des femmes aux physiques germaniques rappelant sans cesse l’idéal de l’ère hitlérienne , on les retrouve ouverte du cou au sexe, vidées de leurs sang et de leurs organes, et crucifiées. Le tout est amené dans une atmosphère brumeuse et pluvieuse du Havre, on sent l’humidité sortir des pages tellement on s’imprègne de ce contexte.



Les auteurs ont joué la carte de l’humour noir avec un inspecteur qui se fiche de tout et ne respecte rien. Et ça fonctionne :

Extrait : " [...] – Magnez – vous le cul Ivana et vous êtes où d’abord, mierda ?

- Hem… Au presbytère de l’église Saint Joseph, lieutenant…

- Très drôle, moi je suis chez les zinzins en compagnie d’un cannibale bouffeur d’utérus bien saignants, amenez – vous…

- Mais où ça ?

- A l’usine, où vous croyez ? J’taille une bavette avec pépé-le-Tartare…"

Cette extrait donne le ton et montre la désinvolture du personnage ! On ne peut s’empêcher de sourire malgré l’horreur de la situation.

Les auteurs ont un style assez particulier, plutôt familier et très régionaliste avec des expressions locales qui ajoutent énormément d’épaisseur et de fond à ce roman.



Bref c’est un polar pur et dur qui ne nous laisse pas insensible et qui sous des airs décadents traite également de sujet grave ou sensible : le III Reich, l’horreur des homicides et la religion catholique. Un bijou du genre et la couverture attractive et énigmatique donne assurément le ton.



A ne pas réserver aux âmes sensibles… Les autres adoreront !
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Moi & ce Diable de Blues

Une histoire délirante et surprenante sous fond d’intrigue policière. Autant vous le dire tout de suite, c’est un roman très particulier ! Je me suis laissée très difficilement entrainée par cette lecture au départ parce que j’ai eu beaucoup de mal avec le style d’écriture… Beaucoup trop vulgaire et grossier à mon goût… Mais heureusement, l’aventure intrigante que ce roman nous propose m’a donné l’envie de continuer ma lecture malgré tout !



Nous faisons progressivement la connaissance des personnages principaux : Ivana et Valdès. Respectivement jeune recrue et officier de police. Tous deux enquêtent sur une série de crimes abominables perpétrés sur des jeunes femmes de type nordique. Des scènes sanglantes à vous retourner le cœur… Malheureusement, nos deux protagonistes ne se doutent pas de l’enfer dans lequel ils vont se retrouver… En sortiront-ils indemnes ?



/*\ Rendez-vous sur mon blog pour lire l'intégralité de cette critique ^^ /*\
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Moi & ce Diable de Blues

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Moi & ce Diable de Blues

Pour les amateurs d'argot, d'histoires tordues menées tambour battant sous une pluie battante, pour les amateurs de noir et d'hémoglobine, pour ceux qui aiment qu'un polar ait du fond, et sonde en l'occurrence les origines du Mal, origines historiques, s'entend, voire génétiques... Une enquête qui s'étire du Havre au centre de la France, avec une incursion en Pologne et une gouaille qui n'est pas sans rappeler les dialogues d'Audiard. Pour le reste c'est un polar contemporain où les nouvelles technologies aident efficacement l'enquête, même si le personnage du lieutenant Valdès est là pour amener un côté "roots".



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Moi & ce Diable de Blues

Un polar à lire, très noir et en même temps plein d'humour et d'argot. Un roman trépidant, aux personnages très charismatiques, qui démarre sur les chapeaux de roue pour ne jamais mollir. Le sexe se mêle au sang dans une ambiance hallucinogène. Le style est percutant avec des images mortelles, un rythme, une poésie "hard".
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