Citations de Robert Descharnes (22)
Que vous inspire, maître votre dernière sortie de clinique ?
- un génie n'a pas le droit de mourir !
1937 exposition internationale des surréalistes à Londres, Dali décide de donner une conférence revêtu d'un scaphandre....
- jusqu'à quelle profondeur comptez-vous descendre ?
- jusqu'aux abîmes de l'inconscient après quoi je remonterai aussitôt !
- Regarde Eluard, on dirait que Dali se trouve mal !
- Bon sang, on a oublié de le brancher sur le système de distribution d'air...
Déchirez vite la combinaison, il étouffe !
- MAMAN !!!
.... Mais dites-moi chère Lydia quel secret le grand Eugénio d'Ors vous a-t-il confié à demi-mots dans ses derniers articles..
- le maître a fait des révélations sur Guillaume et sur Tell. Je les connais, l'un est de Cadaquès, l'autre de Rosas...
J'ai le sentiment d'avoir découvert vote secret Salvador, ne seriez-vous pas fou ?
- Je suis certainement plus sensé que la personne qui a payé 95 francs pour acheter ce livre !
Nous vous attendions Dali... Nous exigeons des explications ! Est-ce que vous allez nous emmerder encore longtemps avec votre Hitler ?
-Mais mon vertige hitlérien est uniquement surréaliste... et teinté d'humour noir...
... ainsi, André Breton, si je rêve cette nuit que je fais l'amour avec vous, demain matin je peindrai nos meilleures positions amoureuses avec le plus grand luxe de détails !
- Je ne vous le conseille pas cher ami !
L'année 1950 marque l'éclatement des thèmes daliniens. Comme pour beaucoup de peintres de cette époque, la guerre a creusé une fracture qu'il ne peut franchir qu'en recherchant l'absolu en dehors de son propre génie. Ce dépassement, il le trouve dans la religion. Son séjour à Rome, sa encontre avec le Pape Pie XII, le 23 novembre 1949, son attachement à la peinture de la Renaissance, tout cela le conduit à explorer l'iconographie catholique pour donner à son art l'aura du sacré. Dali ne possède pas la foi, mais il a en lui tous les excès de l'Espagne mystique. C'est en Amérique, qu'il s'ouvre au « ciel », au Christ et à la Madone. Et lorsqu'il écrit dans "La Vie secrète de Dali" : « Malheur à celui qui ne comprendra pas cela », il se prépare déjà à devenir le « divin Dali ».
(...) Il en profite pour préciser le rôle du subconscient dans ses tableaux : « Le fait que je ne comprenne pas moi-même le sens de mes peintures au moment où je les peins ne veut pas dire qu'elles n'en ont pas ».
Chaque matin au réveil, j'expérimente un plaisir suprême : celui d'être Salvador Dali, et je me demande, émerveillé, ce que va encore faire de prodigieux aujourd'hui ce Salvador Dali.
Salvador Dali, "Journal d'un Génie"
La seule différence entre moi et un fou, c'est que je ne suis pas fou.
Je flotte allègrement au dessus de mon oeuvre parce que je viens de l'inventer ..
...La lévitation de la troisième dimension de la peinture à l'huile !
...
pour cette raison, je mérite d'être appelé divin!
Je suis devant le point central ou convergent toutes les parties de l'univers, cette gre est une source de lumière, c'est une cathédrale d'inspiration...
c'est à cet emplacement précis que fut fixé au XVIIIIe siècle l'étalon de mesure de la terre, le mètre !
Nous sommes maintenant comme ces os de seiche, des être archangéliques !
- Je veux une grande chambre parfaitement sphérique et lisse...
- Tu l'auras ! cette habitation sera comme l'un des oeufs divins de Léda, celui qui donna naissance à Castor et Pollux
(le "Salon de l'oeuf", domaine exclusif de Gala viendra s'ajouter à la maison de fort Lligat en 1961)
Cet objet, le voici ! ... Il s'agit tout simplement du flambeau avec lequel le boulanger de Vermeer allumait son four... étonnant, non ? Il possède la corne et l'oiseau dont le chant me bouleversa, enfant, lors de l'épisode des croûtes de pain...
Cette fois vous pouvez me croire, après cette communication géniale et pour avoir su passer de la dentellière au tournesol, du tournesol au rhinocéros, et du rhinocéros au chou-fleur, il faut vraiment avoir quelque chose dans le crâne !
Hourra pour Dali !
Osez, osez, mes moustaches sont commerciales.
Hier encore une chaîne de télévision m'a offert 500 dollars pour les filmer pendant dix minutes !
Coeur que veux-tu ?
Un coeur en rubis qui bat !...
Dali est-il un fou ou un homme d'affaire avisé ?
- L'histoire ne me concerne pas ce que je veux c'est devenir classique
- toujours cette phobie du pain mon cher Dali ?
(...) en 1935 (...) Il publie aux Éditions surréalistes un texte fondamental, « La conquête de l'irrationnel », où il affirme que son ambition sur le plan pictural consiste à « matérialiser avec la plus impérialiste rage de précision les images de l'irrationalité concrète (...) qui provisoirement ne sont pas explicables ni réductibles par les systèmes de l'intuition logique ni par les mécanismes rationnels ». Il développe ensuite sa fameuse méthode paranoïaque-critique qu'il définit comme « une méthode spontanée de connaissance irrationnelle fondée sur l'association interprétative critique des phénomènes délirants », ce qui lui permet, en objectivant à posteriori, de systématiser et de contrôler une certaine forme de délire au plus grand bénéfice de sa peinture.
Le 14 novembre 1934, Dali débarque à New-York où il est accueilli avec enthousiasme. (...) Il répond par un tract, « New-York me salue », où il explique sa peinture : « Je transcris simplement mes visions les plus exacerbées et les plus fugitives, tout ce qui est mystérieux, incompréhensible, personnel, unique, susceptible de me passer par la tête ». (...)
(lors d') une conférence (...) il affirme : « La seule différence entre moi et un fou, c'est que je ne suis pas un fou ».
« À six ans je voulais être Napoléon - et je ne le fus pas.
À quinze ans je voulais être Dali et je le fus.
À vingt-cinq ans je voulais devenir le peintre le plus sensationnel du monde et j'y suis arrivé.
À trente-cinq ans je voulais assurer ma vie par le succès et j'y suis parvenu.
Maintenant à quarante-cinq ans je veux peindre un chef-d'œuvre et sauver l'ART moderne du chaos et de la paresse. J'y parviendrai !
Ce livre est consacré à cette croisade et je le dédie à tous les jeunes qui croient en la vraie peinture. »
Salvador Dali écrivit ce texte en 1947, en introduction à son livre intitulé « 50 secrets magiques ». (...)
https://www.babelio.com/livres/Dali-Dali-50-secrets-magiques/317715
« La différence entre les surréalistes et moi, disait-il, c'est que je suis surréaliste ! » Et il n'eut de cesse que de le démontrer en accordant ses délires esthétiques aux recherches les plus étonnantes de son époque, des travaux des maîtres du Pop-Art, de l'Op-Art ou encore de l'Art minimal. Car l'œuvre de Dali est avant tout le fruit de l'intelligence et de la connaissance (...)