Citations de Robert Hossein (23)
Le passé, c'est un souvenir. Si vous vivez dans le passé, vous êtes foutu. Il faut espérer dans l'avenir, mais je trimballe une éternelle nostalgie de la vie....
- je ne monte pas de grands spectacles
pour faire du tintamarre, mais pour qu'en chacun de nous résonne l, espérance.
C'est terrible de vivre à ce point en dehors de la nature, de n'exister que dans un univers complètement factice où le paraître remplace l'être véritable.
Je n'ose pas évoquer la Vierge Marie, étant trop plein de péchés pour me présenter devant elle, pourtant elle aussi est à mes côtés en permanence. Une petite image d'elle ne quitte pas mon portefeuille. Se tourner vers Marie, c'est apprendre d'elle, se mettre à son école d’Évangile, ce n'est pas du tout adorer une déesse ! Un chrétien ne peut qu'être marial. Elle est à l'écoute, elle symbolise toutes les démarches inspirées par le cœur, elle reflète l'immense tendresse de Dieu pour tous ceux qui appellent et espèrent !
Nous sommes dépassés par le progrès, car nous marchandons notre avenir au plus offrant sans nous soucier du lendemain, des générations futures ou des plus démunis, qu'on laisse crever, qu'on pousse à s'entre-tuer, qu'on exploite et qu'on sacrifie dans tous ces pays que par euphémisme on préfère appeler : "en voie de développement"...
Dans ce monde où la technologie a colonisé nos maisons, on oublie la relation vraie, de personne à personne, et les téléphones portables n'arrangent rien. C'est une horreur, les gens vivent dans le virtuel sans regarder la personne qui est toute proche. Revenons à cette valeur essentielle de la relation humaine, c'est la vérité : sourions-nous, parlons-nous, n'ayons pas peur de l'autre.
Nos grands cerveaux ne parviennent pas à résoudre le paradoxe du pouvoir : profiter de certains privilèges et, en même temps, les dénoncer !
Peut-être faudrait-il adjoindre à nos leaders des gens simples, issus du peuple et possédant une intelligence pragmatique, qui sauraient les rappeler à leurs devoirs d'humains ...Peut-être faudrait-il faire passer à nos chefs politiques un examen qui évaluerait leur aptitude à la compassion et à la bonté ...
Pour réussir sa vie et être libre, il est nécessaire de renoncer à être une victime, pour prendre soin des autres, tous ceux dont le cri est une alarme... Courage!
(p.27)
J'ai toujours vécu dans une sorte d'univers parallèle, sinon dans un état second, recréant le monde autour de moi, me le réappropriant sans cesse.
Je ne m'y suis jamais adapté, c'est plutôt lui qui s'est fait à moi, grâce au prisme de mon imagination.
De toute façon, comme je le répète volontiers, je crois tellement en Dieu... qu'il finira bien par exister!
(p.58)
Tout homme est une histoire sacrée, je le jure!
(p.9)
On fait la cuisine russe comme je fais de la mise en scène russe. Ça a un goût particulier mais c'est plein de nostalgie, de passion, d'amour... de folie, il faut bien le dire !
Ces gens qui crèvent de misère pourraient être vous ou moi, si le sort nous était moins favorable.
Quelle différence entre nous ?
Je suis un marginal mystique, méfiant de naissance.
Tout ce que l'on peut dire de moi, c'est que je suis croyant. Et désespéré.
Nul besoin d'être cultivé pour être inspiré !
Il faut seulement être à l'écoute de l'invisible.
Je retrouvais mes origines slaves, un peu de mon identité d'errant.
Il est essentiel de savoir d'où l'on vient, faute de savoir où l'on va !
Au ciel, c'est la conscription. De grandes figures masquées tirent des numéros. Selon le chiffre, elles descendent un immense escalier qui les conduit sur terre. Le hasard veut que les uns deviennent banquier, roi, artiste. Les autres, célébrité, commerçant, indicateur. Le dernier, qui a eu du mal à se présenter, tire le mauvais numéro : "mendiant". On le roue de coups et on le jette au bas des marches.
Tandis que tout le monde danse, boit, se gave, le mendiant, lui, mendie. Au dessus de sa misère, ses congénères s'épuisent en sabbats, bals, égoïsmes, et la vie passe...
Le crépuscule tombe : la mort, avec sa faux, appelle les élus. Ils renoncent tous à quitter la terre. Seul, le mendiant gravit l'escalier, tel un prince.
Je suis heureux et fier de dire que je suis un fils de ce pays [l'Azerbaïdjan]. Si je puis me permettre, je personnifie la grande amitié entre nos deux pays qui sont tous deux ma patrie. Je suis né dans le pays bien-aimé qu'est la France. Mais en même temps, je suis un fils du pays que j'envie - l'Azerbaïdjan. (Robert Hossein, invité lors d'un diner entre les présidents Hollande et Aliyev en mai 2014, "Ilham Aliyev and President of the French Republic Francois Hollande had dinner together", 12 mai 2014)
Avec la meilleure volonté, nul ne peut se mettre à la place d'autrui. Sauf si l'on vit les mêmes choses.
Le livre qui m'a le plus bouleversé (dit Robert Hossein), c'est "Le Désert des Tartares" de Buzzati, parce qu'il fait état de cet isolement qui nous caractérise.