Ignorance éternelle des aurores
Ignorance éternelle des aurores
On ne sait pas ce qui surgit
Entre le vent et les nuages
On ne sait pas ce qui fulgure
Des yeux qu’on soupçonne aux montagnes
On pressent que l’aube tressaille
À des remuements dans les branches
On devine des horizons
À ce qui se colore d’or pâle
Pour peu qu’une femme surgisse
Dans le sentier ou un oiseau
Et l’on éprouve que le jour
Encore une fois va chanter
Mais on est incertain de tout
On méconnaît ces gestes lents
Qui se font d’une rive à l’autre
On ignore s’ils sont présages
On va prudemment aux limites
On scrute l’horizon tendu
Si jamais le ciel se figeait
S’il advenait que la nuit remonte