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Citation de ThibaultMarconnet


Arrivé dans le bois, il courut comme un fou, fouetté par les branches, arrachant les bruyères. À l’orée du bois, il trouva une mare qui servait d’abreuvoir aux bestiaux. Il se coucha sur le bord, dans la boue piétinée, dans la boue glacée qui glissait entre ses doigts et couvrait ses mains, et il but. Puis, fermant les yeux, il s’allongea dans la boue : il avait l’impression qu’il ne pourrait plus se lever. Mais, quelque temps après, ayant ouvert les yeux, il vit autour de lui des arbres noirs et, au-dessus, dans le ciel, la lumière qui croissait lentement. Et cela dans une pureté immaculée, dans un vide, une innocence, une nouveauté indicible. Toujours allongé dans la boue, dont il sentait, sous lui, la lente et minutieuse succion, il contemplait le sommet des arbres, l’élan de leurs masses sombres vers le ciel. La lumière grandissait.

(p. 452)
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