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Critiques de Roberto Aguirre-Sacasa (164)
Le fléau, tome 6 : Mère Abigail (comics)

A la base, c'est uniquement poussée par la curiosité que je me suis lancée dans cette adaptation de l'un des plus grands romans du maître de l'horreur, Le fléau. Après six tomes, je pense être à présent en mesure de donner une critique plus constructive de cette bande-dessinée vraiment très réussie. L'ambiance du roman et la marque de l'auteur se font de plus en plus sentir. Les différents éléments de l'intrigue se mettent en place peu à peu, comme dans un effrayant puzzle.



Extraire d'un roman aussi conséquent les évènements à mettre en valeur par le dessin, les moments forts de l'histoire, n'a pas dû être facile, et pourtant le scénariste, Roberto Aguirre-Sacasa, s'en sort avec brio. Le récit est découpé efficacement en fonction des aventures de chacun des groupes de survivants. Pas de temps morts, pas le temps de s'ennuyer ! Et puis l'esprit de Stephen King pèse sur le lecteur, notamment grâce aux textes off qui sont clairement une de ses marques de fabrique.



Les planches sont colorées et pleines de réalisme, ce qui rend cette bande-dessinée encore plus saisissante. J'ai lu quelque-part une petite phrase qui résume parfaitement mon sentiment : "La mort n’a pas pour habitude d’être présentable et les auteurs ont su s’en souvenir..." C'est exactement ça ! Une excellente occasion de découvrir cette histoire post-apocalyptique si vous n'avez jamais eu le courage de vous lancer dans le roman. A découvrir...
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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Le fléau, tome 5 : Désolation (comics)

A la base, c'est uniquement poussée par la curiosité que je me suis lancée dans cette adaptation de l'un des plus grands romans du maître de l'horreur, Le fléau. Après six tomes, je pense être à présent en mesure de donner une critique plus constructive de cette bande-dessinée vraiment très réussie. L'ambiance du roman et la marque de l'auteur se font de plus en plus sentir. Les différents éléments de l'intrigue se mettent en place peu à peu, comme dans un effrayant puzzle.



Extraire d'un roman aussi conséquent les évènements à mettre en valeur par le dessin, les moments forts de l'histoire, n'a pas dû être facile, et pourtant le scénariste, Roberto Aguirre-Sacasa, s'en sort avec brio. Le récit est découpé efficacement en fonction des aventures de chacun des groupes de survivants. Pas de temps morts, pas le temps de s'ennuyer ! Et puis l'esprit de Stephen King pèse sur le lecteur, notamment grâce aux textes off qui sont clairement une de ses marques de fabrique.



Les planches sont colorées et pleines de réalisme, ce qui rend cette bande-dessinée encore plus saisissante. J'ai lu quelque-part une petite phrase qui résume parfaitement mon sentiment : "La mort n’a pas pour habitude d’être présentable et les auteurs ont su s’en souvenir..." C'est exactement ça ! Une excellente occasion de découvrir cette histoire post-apocalyptique si vous n'avez jamais eu le courage de vous lancer dans le roman. A découvrir...
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Le fléau - Intégrale, tome 1 (comics)

1500 pages d'aventure post apocalyptique. Que du bonheur !

Un virus mortel, d'origine humaine, se repend sur la planète et est responsable de la mort rapide de presque toute l'humanité. Presque... quelques individus en sortent miraculeusement indemnes et commencent à se rassembler. Les gentils avec les gentils, et les méchants avec les méchants.

J'ai particulièrement apprécié les réflexions des premiers survivants se rassemblant et tentant de recréer une société au départ de rien.

Des personnages attachants, un soupçon de fantastique, un méchant vraiment flippant... on est happé dans l'histoire et les 1500 pages se dévorent sans problème !
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Le fléau - Intégrale, tome 1 (comics)

Dans le Fléau, œuvre majeure de M King, nous suivons une multitude de personnages qui vont survivre à une infection mondiale qui va décimer 99,4% de la population.

Dans toute la première partie que j’ai trouvé fascinante et dans laquelle j’ai pris énormément de plaisir, nous avons appris à connaître chaque personnage, suivre leur évolution et leur façon de réagir au fait d’être « immunisés ». Pendant plus de la moitié du tome 1 je pense nous voyons comment la propagation du virus se passe et ses conséquences et ça, j’ai vraiment adoré. Sur la fin de ce premier tome, le côté mystique est arrivé avec Mère Abigail et Randall Flagg. D’un côté la gentille mamie de l’autre le méchant monsieur, simple et efficace. Chaque personnage se dirigera vers l’un ou l’autre et à partir de ce moment ça devient long… très long.

Intéressant certes car nous voyons comment les hommes vont faire pour éviter de reproduire les mêmes erreurs en rebâtissant la société mais vraiment parfois pénible à lire.

Que dire du final? Je trouve que cette fin est conforme à la totalité de l’histoire mais je trouve que notre grand méchant a perdu en crédibilité sur la fin et c’est bien dommage. Enfin, et surtout, quelle rapidité !!! Alors dans un sens, j’étais soulagée que cela se termine comme ça parce que cela annonçait un moment terrible que j’aurais eu du mal à supporter mais dans un autre sens cela m’a frustrée.

Quoi qu’il en soit, une bonne lecture, digne du maître et je regarderai avec plaisir les téléfilms.
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Le fléau - Intégrale, tome 1 (comics)

C’est avec un immense plaisir qu’on démarre l’intrigue de la Tour Sombre en faisant la bonne connaissance de RF qui va nous suivre longtemps dans beaucoup de stephen king ! Un plaisir de voir l’amorce de ce personnage - tellement bien interprété par Mc Conaughey que je le perçois dans mes lectures même s’il est bien de l’imaginer. Le fléau, amorce de l’apocalypse par Flagg, qui est un très bon livre et pour avoir la suite direct de RF il faut lire ‘les yeux du dragon.´ Ne lisez pas le fléau en vous y arrêtant... il faut évidemment lire toutes les suites de ce mal incarné.



Le fléau est très bien écrit et est très bon en version longue illustrée.
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Le fléau - Intégrale, tome 1 (comics)

J'avais vu les films lorsque j'étais une ado et bien que j'en gardait peu de souvenir je me souviens avoir adoré.

Lire Le Fléau de Stephen King, la version intégrale de presque 1 500 pages, ben je me suis dit que ça collait à l'ambiance du moment ;)

J'en ai également profité pour me replonger dans les 6h de films et je dois dire que ce visionnage m'a confortée dans mon appréciation du livre ; à savoir qu'il est top !

Un excellent thriller d'actualité (pandémie covid19 actuellement) teinté de fantastique avec pour toile de fond la lutte entre les forces du bien et du mal. On suit le parcours de plusieurs personnages issus d'horizons très différents, tous très bien campés et profondément humains (avec leur qualités, leurs travers et aussi leurs interrogations). J'ai également beaucoup apprécié les réflexions sur notre société moderne qui ponctuent le livre. Je crois qu'en ces temps troublés elles résonnent d'autant plus en nous car comme les personnages de cette fiction nous sommes appelés à repenser et reconstruire notre monde.

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Le fléau, tome 10 : Voyage sans retour (comics)

Cet épisode est un tournant important de l’histoire. Dans cet album, de gros bouleversements arrivent dans la communauté de Boulder. Ils décident d’envoyer un petit groupe vers Las Vegas pour éradiquer la menace, mais d’autres événements importants arrivent. Est ce le début de la fin, très certainement.



Un chapitre plein de rebondissements qui annoncent de graves difficultés à surmonter dans le prochain album. Que vont pouvoir faire les habitants de Boulder pour survivre à ce qui leur arrivent. D’un autre côté, l’homme en noir réunit ses forces et s’apprête à attaquer.



Un très bon album avec des graphismes encore une fois pas à la hauteur.
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Le fléau, tome 5 : Désolation (comics)

Cinquième album. Toujours autant de plaisir à suivre cette histoire fantastique dans laquelle, une erreur humaine à l’origine du virus le plus destructeur qui n’ait jamais existé se mêle à la mythologie chrétienne. Dans cet épisode, les groupes se forment et c’est principalement le groupe des bons, des gentils, que nous suivons. Ils comprennent qu’ils doivent mener une quête.



Les personnages deviennent plus complexes et chacun à leur manière sont attachants. Une histoire palpitante que les auteurs ont réussi à faire poursuivre sans relâcher la pression. Très bon album encore une fois.
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Le fléau, tome 1 : Captain Trips  (comics)

Cette adaptation du roman de Stephen King est un sacré challenge. Le Fléau est une histoire compliquée et longue. Le défi pour cette bande dessinée est de proposer la même intensité que le roman. Le récit de ce premier album doit donc installer le récit et les personnages.



Les auteurs ont essayé de coller le plus au récit originel pour nous faire découvrir d’une manière différente, graphique, ce classique de la catastrophe, qui décime l’humanité toute entière.



Et pour ma part, je trouve que c’est assez réussi. Le récit est bien travaillé pour vraiment suivre cette ligne directrice qui stresse les lecteurs. En revanche, c’est au niveau du graphisme que j’ai moins aimé, les coups de crayon sont trop précis, les couleurs trop aseptisés, c’est trop parfait. J’aurais voulu lire une bande dessinée plus sombre, aux graphismes tranchées, incisifs, avec des personnages aux traits plus réalistes.



Je vais continuer cette saga, mais pour l’histoire, avec l’espoir que le virus s’éteigne et le graphisme explose les yeux.
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Sabrina, tome 1

L'histoire de Sabrina Spellman dans l'univers littéraire remonte à 1962 où elle apparaît dans Archie comics. Adaptée dans les années 90 (aaahh nostalgie) avec Melissa Joan Hart, elle a été relancée dans une série à thème horrifique qui a donné lieu à la nouvelle adaptation netflix (que j adore !).

L'adaptation en est très large puisque ce comics n'a pas beaucoup en commun avec les séries. Les illustrations, très horror comics des années 60, servent très bien cette histoire très sombre voire légèrement angoissante. On retrouve avec plaisir les tantes Hilda et Zelda, le sorcier piégé dans un corps de chat Salem ou encore Harvey le grand amour de Sabrina.

La jeune sorcière, à la veille de son initation dans l'Eglise de la nuit, va se retrouver tourmentée par les erreurs de la famille Spellman. Un tome qui conclut un premier arc mais qui reste à suivre.... à mon grand malheur puisque le rythme de parution des épisodes est très irrégulier.

Surprenant, parfait pour une lecture de nuit d'orage, laissez vous envoûter par Sabrina.
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Les Chroniques de Riverdale, tome 1

Je n'ai jamais vu la série, mais le comics m'intrigais beaucoup. Ce comics est en réalité un préquel qui nous raconte un évènement en suivant le point de vu de plusieurs personnages. Nous avons donc plusieurs chapitre assez court et j'ai trouver ça super sympa. Les personnages, même si les chapitres qui leurs sont consacrés sont attachant et ça se lit très vite.
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Les Chroniques de Riverdale, tome 1

En tant que fan de la série télévisée Riverdale, dès que cette BD/comic a été annoncée, je savais qu’il faudrait absolument que je la lise !



Je me suis donc plongée dans cette lecture que j’ai dévorée très rapidement !



Pour ceux qui ne connaîtraient pas la série, on va suivre les aventures d’une bande de jeunes vivants à Riverdale composée entre autres de Archie, Betty, Veronica, Jughead et Cheryl.



Les chapitres sont assez courts et vont chacun être une mini-histoire à eux tout seuls et les illustrateurs sont différents pour chaque chapitre ce qui permet des coups de crayons variés !



Certains des chapitres reprennent des scènes existantes dans la série, les autres sont des petits ajouts qui nous permettent d’en découvrir un peu plus sur les personnages.



En tout cas, je ne regrette absolument pas cette lecture et je pense lire à sa sortie le spin-off Riverdale présente Archie qui paraîtra le mois prochain ! ♥
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Le fléau - Intégrale, tome 1 (comics)

J'ai toujours aimé stephen King... Il fait parti de mes auteurs préférés mais à certaines périodes. Durant d'autre, je n'arrive pas à le lire tellement la peur ou l'horreur me scie l'estomac.

Ce livre est pour moi l'un de mes préféré. J'aime le post apo. J'adore ça même. Et là nous sommes clairement dedans. Ajouter du mystique effrayant avec l'homme en noir et vous avez tout gagné.

L'on suis plusieurs protagoniste dont on attends avec impatience qu'ils se croisent. On suis les bons et les mauvais choix de ses mêmes personnes et ils nous sont montrés, sauf pour un personnage, qu'il ne sont pas complètement mauvais ou complètement blanc mais que se sont leurs actes qui les mènent là où ils doivent aller.

C'est un livre long, intense tout le long sans lenteur et les personnages sont très réaliste.

Je n'hésiterai pas à le relire une énième fois.
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Chilling Adventures of Sabrina

Ce tome est le premier d'une nouvelle série indépendante de toute autre ; il n'est pas besoin d'avoir lu des épisodes d'Archie Comics pour apprécier le récit. Ce recueil comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus entre 2014 et 2016, écrits par Roberto Aguirre-Sacasa, dessinés, encrés et mis en couleurs par Robert Hack. Ce dernier a également réalisé les couvertures principales. Seul le lettrage est réalisé par quelqu'un d'autre, à savoir Jack Morelli. Ce tome comprend également les 9 couvertures variantes réalisées par Robert Hack (*6, des hommages à des affiches de films d'horreur classiques), J. Scott Campbell, Francesco Francavilla (*2). Il y a également 3 pages d'études graphiques. Enfin le tome se termine avec une histoire en 6 pages, mettant en scène la deuxième apparition de Madam Satan, dans une histoire datant de 1942.



Le 31 septembre 1951 marque la date du premier anniversaire de Sabrina Spellman. Les membres de la sororité de sorcières dont il fait partie sont venues chercher sa fille comme il était convenu. Sa femme a profité du fait qu'il les accueille dans la maison pour s'enfuir avec le nourrisson. Elle est rapidement rattrapée par les sorcières, au milieu des bois. Elles repartent avec la petite Sabrina, et Edward Spellman s'occupe de sa femme Diana qui finit internée dans un asile. Sabrina est confiée à Hilda et Zelda, 2 sorcières qui prennent aussi le nom de famille de Spellman. Malheureusement pour l'anniversaire des 6 ans de Sabrina, son père Edward faillit à venir voir sa famille. À l'âge de ses 12 ans, Hilda & Zelda décident que Sabrina profiterait de changer d'air, donc le trio déménage et va s'installer dans la petite ville de Greendale, non loin de celle de Riverdale.



En 1964, le trio accueille le cousin Ambrose, un sorcier bon teint à peine plus âgé que Sabrina. Toujours la même année, Sabrina a le béguin pour Harvey Kinkle, et elle se fait un petit peu aider par Ambrose pour qu'il s'intéresse à elle. À quelques jours d'intervalle, non loin de là du côté de Riverdale, Elizabeth (Betty) Copper et Veronica (Ronnie) Lodge réalisent un sort de conjuration qui semble échouer. Quelques temps plus tard, une nouvelle professeure fait son entrée au lycée de Greendale : Evangeline Porter. Alors que l'anniversaire des 16 ans de Sabrina approche, il va lui falloir choisir entre une vie de sorcière consacrée à Satan, ou une vie d'être humain, privée de pouvoirs.



Au début des années 2010, les responsables éditoriaux des Archie comics décident de mettre à jour les aventures de leurs personnages (Archie, Betty, Veronica, Jughead et les autres), en commençant par introduire dans ce monde bien blanc et bien normal, Kevin Keller, un jeune homosexuel. Puis ils ont donné le feu vert pour une minisérie dans laquelle Archie rencontre des zombies, mais pas sur un ton humoristique comme les précédents crossovers décalés : Afterlife with Archie: Escape from Riverdale (2013/2014) de Roberto Aguirre-Sacasa & Francesco Francavilla. Le pauvre Archie a même fini par passer l'arme à gauche dans sa propre série : The Death of Archie: A Life Celebrated, puis par repartir de zéro dans Archie Vol. 1 (2015) Mark Waid & Fiona Staples. La présente histoire se déroule dans une réalité alternative, à Greendale (dans les environs de Riverdale, la ville où réside Archie), avec des personnages habituels de la série (même si Archie n'apparaît que le temps d'une seule et unique case), Sabrina Spellman tenant le premier rôle. Pour la version originale de Sabrina, il est possible de se plonger dans l'anthologie The Complete Sabrina the Teenage Witch: 1962-1971, ou de visionner sa série en dessin animé Sabrina the Teenage Witch: Comp Animated Series, ou sa série télé avec acteurs Sabrina the Teenage Witch: The Complete Series, avec Melissa Joan Hart.



Néanmoins, en feuilletant le tome, le lecteur constate tout de suite que la tonalité graphique ne s'adresse pas à de jeunes enfants, mais à des adolescents et à des adultes. Robert Hack dessine dans une veine réaliste, avec comme un manque de précision dans le menu détail, comme une forme un peu gauche pour un meuble, ou une coupe un peu rigide pour un vêtement, ou encore des expressions de visage un peu décalées, un regard un peu de travers. Il réalise lui-même la mise en couleurs, avec une approche personnelle. Il choisit une teinte pour chaque forme, rendant compte de sa couleur réelle. Elles peuvent parfois déborder un peu sur la surface adjacente, par exemple la couleur des cheveux qui forment une ombre de la même couleur sur le haut du front. Au bout de quelques pages, le lecteur constate également que l'artiste donne plus de consistance aux formes en intégrant une trame de fond, pas toujours en rapport avec la texture du matériau concerné, comme si la surface avait été grattée avec un peigne. Cet ajout donne une cohérence visuelle d'ensemble des différentes parties en les joignant dans une même trame, et apporte une apparence un peu datée à chaque page, comme si elle avait subi le temps qui passe (ce qui est cohérent avec le fait que le récit se déroule dans le passé).



Robert Hack ne s'inscrit donc pas dans l'esthétique enfantine et bien ronde des Archie Comics. Les personnages ont des apparences réalistes, avec des morphologies normales, fines ou élancées, ou un peu empâtées, en fonction des protagonistes. Les tenues sont cohérentes avec les modes vestimentaires de l'époque. Le blouson de lycée d'Harvey Kinkle est d'époque, ainsi que les jupettes plissées et les sweaters de Betty & Veronica, ou encore le serre-tête de Sabrina. L'artiste reproduit également la nuisette caractéristique de Sabrina, mais dépourvue de toute prétention de séduction et de voyeurisme. Il ne s'agit plus que d'un habit de nuit fonctionnel. Les personnages ont donc tous une apparence distincte et ordinaire, tout en respectant les principales caractéristiques de leur version originale dans les Archie Comics. Hack les dessine juste de manière plus réaliste, moins simplifiés, moins épurés, moins enthousiastes, sans les idéaliser.



Même si les couleurs habillent toutes les cases au point de devenir une composante majeure des arrière-plans, le lecteur constate que Robert Hack représente régulièrement les décors, plus fréquemment que dans un comics de superhéros. Il sait leur donner une consistance suffisante, variant le degré de détail en fonction de chaque moment dans la scène considérée. Il peut s'attarder sur la représentation d'une façade quand Sabrina découvre pour la première fois sa nouvelle demeure à Greendale, comme il peut juste rappeler les contours d'un meuble ou l'allure générale d'un arbre, si le cadrage se focalise sur un personnage ou sur l'ambiance générale plutôt que sur les détails. Il en découle des dessins pas très beaux d'un point de vue esthétique, mais montrant des endroits bien consistants, où évoluent des individus normaux et crédibles, avec cette étrange familiarité de personnages dérivées d'icônes populaires piochées dans les Archie Comics.



Robert Hack doit également donner à voir plusieurs passages décrivant des pratiques de sorcellerie. Il choisit de le faire de manière très concrète en restant dans un registre descriptif, sans chercher à passer dans un registre expressionniste. Lorsque l'un des personnages se retrouve prisonnier dans un tronc d'un arbre, il dessine un visage à texture de bois sur le tronc d'arbre. Pour Salem ou les familiers d'Ambrose, il représente un chat et deux serpents de manière naturaliste, sans essayer de faire apparaître l'âme qui les anime, sans trace d'anthropomorphisme, même dans le visage. Lorsqu'en courant dans les bois, la mère de Sabrina se retrouve entravée par des branches d'arbre, il représente de manière littérale des bras en bois qui partent des troncs et qui agrippent les bras de Diana Spellman. La seule exception à ce mode de représentation littérale concerne Madam Satan (Iola). Il s'agit d'une femme revenue d'entre les morts, revenue des enfers même, et sous sa forme réelle, Hack intègre deux crânes minuscules en lieu et place des yeux, dans les orbites oculaires, un détail déconnecté de la réalité. Il ne fait que se mettre en cohérence avec le scénario.



Effectivement Roberto Aguirre-Sacasa reprend le principe du personnage, à savoir une sorcière et il respecte les conventions du genre, en les intégrant de manière littérale. Le lecteur découvre ainsi une communauté de sorcières, il voit leur apparence réelle (pas jolie à voir). Il observe quelques utilisations de leurs pouvoirs. Il peut en voir une passer sur un balai. Il y a même une réunion de sorcières au cours de laquelle elles invoquent Satan qui se manifeste en leur présence, sous la forme d'un démon de base. À la lecture, il apparaît que le scénariste et l'artiste abordent ces séquences uniquement au premier degré, sans aucune once de dérision ou de moquerie. Il en découle que le lecteur peut en faire de même, d'autant que ces créateurs connaissent leurs classiques et intègrent ces conventions de manière naturelle dans le cours de leur récit. Il n'y a pas d'impression de parodie, ou même de maladresse involontaire. Cette manière de raconter s'avère méritoire à une époque où le métacommentaire est partout. En outre elle fonctionne, permettant au lecteur de lire un récit de sorcières bien ficelé, au premier degré.



L'effet cumulatif des différentes séquences fait apparaitre que le scénariste a pris un certain plaisir à intégrer à sa narration des références culturelles de l'époque. Le lecteur apprécie l'évocation de chanteuses comme Dionne Warwick, Barbara Streisand. Il identifie immédiatement les paroles de la chanson Que sera sera de Doris Day, ainsi que la mention de Pretty Woman de Roy Orbison. Il sourit devant les allusions aux coiffures de Marylin Monroe et de Jackie Kennedy. Il reconnaît les repères que sont la comédie musicale Bye Bye Birdie et le film Ma femme est une sorcière avec Veronica Lake, de René Clair. Il apprécie la référence à l'écrivaine Patricia Highsmith et au roman Le petit Prince d'Antoine de Saint Exupéry. Il s'attend moins par contre à ce que l'un des familiers (Salem, celui de Sabrina) évoque Glycon, une divinité-serpent romaine. Dans le contexte d'un comics, le choix d'une telle divinité n'a rien d'innocent car elle évoque forcément Alan Moore qui se dit adorateur de Glycon. Le scénariste ne s'en sert pas pour essayer de légitimer son récit et pour expliciter son intention en se réclamant de l'auteur de Watchmen, car l'intention n'est pas claire (mais cette mention est troublante et certainement innocente, sans moquerie ou tentative de s'accaparer une part de gloire indue).



Le lecteur ressent tous ces aspects de la narration qui attestent d'une œuvre d'auteur, dans laquelle les créateurs se sont fortement investis, par opposition à un produit industriel fabriqué à la chaîne. Tout en respectant les caractéristiques principales du personnage Sabrina (à commencer par la présence de ses 2 tantes Hilda & Zelda), ils racontent une histoire qui leur est propre. Le premier thème qui apparaît est celui du métissage et des traditions. De par les circonstances de sa naissance, Sabrina Spellman est une sang-mêlé ce qui a des conséquences sur sa vie au quotidien, sur son apparence, et sur la culture de son milieu familial. Le scénariste développe ce thème en arrière-plan, avec la difficulté pour Sabrina de s'intégrer au milieu d'enfants normaux, difficulté augmentée par le fait que ses cheveux prennent une teinte albinos. Aguirre-Sacasa montre aussi comment ses tantes évoquent les traditions familiales, créant une forme d'attente chez Sabrina, quant à sa cérémonie d'intronisation à l'occasion de l'anniversaire de ses 16 ans.



Le scénariste joue donc sur la notion de communauté de sorcières pour montrer la culture acquise par Sabrina, en ayant été élevée par ses tantes qui sont des sorcières. Le lecteur découvre très surpris, au détour d'une case, que Sabrina les voit sous leur véritable apparence, et pas comme deux femmes d'un certain âge à l'aspect inoffensif. Ce moment met en lumière à quel point Sabrina dispose d'une personnalité développée, en cohérence avec son histoire personnelle. Roberto Aguirre-Sacasa fait preuve de sensibilité et de justesse en mettant en scène une adolescente, avec les particularités psychologiques associées à cette période de la vie (y compris l'espoir d'un bel amour romantique), à nouveau en respectant les conventions du genre, à nouveau sans nunucherie ou sentimentalisme naïf.



En se lançant dans ce tome, le lecteur se dit qu'il va trouver une variation sur des personnages iconiques de l'Amérique Blanche (existant depuis 1941 pour la série Archie Comics, depuis 1962 Sabrina), intégrant quelques conventions de récit surnaturel à base de sorcière. Il espère que les créateurs auront pris quelques libertés pour ne pas se limiter à un pastiche sympathique mais superficiel. Il découvre en fait un récit très consistant, pour lequel les auteurs ont réalisé un important travail de conception et de réalisation, pour une histoire se lisant au premier degré, mêlant surnaturel, comédie, sentiments et héritage familial, avec des thèmes sous-jacents intéressants et bien exposés.
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Le fléau - Intégrale, tome 1 (comics)

De temps a autre j'ajoute ce que j'ai lu avant que Babelio existe et ce bouquin que j'ai aimé lire en fait partie
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Le fléau, tome 1 : Captain Trips  (comics)

N'ayant toujours pas réussi à trouver les romans en librairie, j'attaque par les bande-dessinées. J'avoue que j'ai été surprise par la façon dont est racontée l'histoire, on retrouve vraiment la signature de Stephen King derrière tout ça. Les dessins sont très agréables, et rendent la lecture très fluide. Ce premier tome lance bien l'histoire et le début de la progression de l'épidémie. Vivement la suite.
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Le fléau, tome 7 : Durs à cuire (comics)

J'ai trouvé ce tome intéressant, surtout la partie sur l'homme Poubelle et son arrivée à Las Vegas. dans ce tome, les pièce commence à se mettre en place avant l'affrontement final. D'un côté comme de l'autre, les deux groupes commencent à se constituer en société. Si j'ai un seul point négatif, c'est que l'histoire est un peu lente. Malgré que ce tome soit intéressant, il ne se passe quand même pas grand chose.
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Le fléau, tome 6 : Mère Abigail (comics)

J'en ai pensé quoi, de l'histoire ? J'avais lu et chroniqué les 4 premiers volumes il y a environ 1 an, et j'ai bien évidemment voulu en continuer la lecture, au fil des disponibilités de la médiathèque. J'ai repris aussi le 4, le temps et ma mémoire un peu fatiguée parfois ayant fait leur oeuvre, bref bref. J'ai beaucoup aimé reprendre cette série et voir où arrivaient chacun des protagonistes présentés au début de l'histoire. Certains destins se croisent, se retrouvent pour mieux aller de l'avant, d'autres ne trouvent rien de constructif à réussir. Mais tous n'ont qu'un but : survivre. Et c'est parfois très dur dans les conditions où ils sont tous. Le "quelque chose" qui les anime tous vers le même but semble se préciser, et c'est troublant.



L'album ? Chez Delcourt, format un peu plus petit qu'une BD dite "classique". Des couvertures très en adéquation avec le propos du volume.



Le dessin ? Un trait précis où les personnages sont très bien caractérisés, et les situations, parfois très violentes, sont exposées sans détour. La mise en couleur va dans ce sens aussi, donnant aux différents lieux ou temps certaines tonalité qui permettent de se repérer.



Donc j'en retiens... que j'ai hâte de continuer cette série, et de redécouvrir le dénouement de tout cela. Mais attention, à ne pas mettre entre toutes les mains !



Et je l'ai lu grâce à... ma médiathèque
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Le fléau, tome 4 : Les survivants (comics)

J'en ai pensé quoi, de l'histoire ? Pas de nouveauté pour moi puisque j'avais lu il y a fort longtemps le roman fleuve de King et j'avais adoré. J'avais aussi vu une version téléfilm qui m'avait marqué. Néanmoins, j'avais oublié certains détails, qui me sont revenu au fil de la découverte de ces quatre premiers tomes de la BD.

Nous suivons donc ici plusieurs personnages, au travers des Etats Unis, qui traversent sans le subir directement Le fléau. Une maladie terrible s'est en effet déclarée et fait des morts par milliers, sans que personne ne puisse endiguer le virus. Les personnages se croisent, se rassemblent, se battent parfois, et avancent vers leur destin, au milieu de tas de cadavres... Plutôt sombre n'est-ce pas ?



L'album ? Chez Delcourt, format un peu plus petit qu'une BD dite "classique". Couverture dure plutôt coloré et qui annonce tout de suite "la couleur"...



Le dessin ? Un dessin très réaliste, qui ne laisse pas trop de place à l'imagination lors de certaines scènes. Une belle mise en couleurs, sombres le plus souvent mais pas monotone pour autant, qui colle parfaitement avec le récit.



Donc j'en retiens... que j'ai adoré replonger de cette façon dans le roman du King, même si je n'ai lu pour l'instant que les 4 premiers. Une découverte Comics fort plaisante (et mon ohm en a profité également, il a beaucoup aimé aussi). Vivement la suite (notre médiathèque n'a pas encore investi dans le 5...)
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Le fléau, tome 8 : Les tueurs (comics)

Même si j'apprécie toujours la BD et que je continue de lire les différents tomes, je trouve que l'histoire mouline un peu, on sent qu'on se trouve entre 2 parties importantes et que tout va bientôt exploser...Néanmoins le personnage d' Harold prend de l'importance, on s'y intéresse un peu plus, et la nouvelle société prend de l'ampleur également. Ce qui devrait se passer dans le prochain tome me semble plus intéressant, plus qu'à attendre la sortie...
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