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Critiques de Roger D. Taylor (8)
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Mingming au rythme de la houle

Merci aux éditions La Découvrance pour l'envoi de ce beau livre et à Babelio pour l'organisation de cette Masse critique.

Si j'ai choisi ce livre c'est parce que j'éprouve une réelle attirance pour le Grand Nord ; j'y ai trouvé mon bonheur : la mer du Labrador, le détroit de Davis, l'île de Baffin pour le premier voyage ; l'île de Jan Mayen, le Spitzberg et enfin le 80° N pour le second voyage ... et les puffins majeurs qui m'ont longtemps accompagnée, les dauphins, les baleines et jusqu'à un petit chardonneret qui malheureusement mourra car trop loin des côtes.

Mingming est le nom du voilier de Roger Taylor, en employant le "nous" c'est Mingming qu'il désigne avec lui-même, en mer on pourrait dire qu'il est son "prolongement" ; parfois, il s'adresse directement au lecteur en usant du tutoiement.

Ce livre est divisé en deux parties, deux voyages qu'a fait Roger, l'un en 2010 et l'autre en 2011.

Roger pour son voyage de 2010 part de Plymouth et rentrera à bon port après soixante-sept jours de mer. Pour son voyage de 2011, il partira de Whitehills au Nord de l'Ecosse et y reviendra après soixante-cinq jours. Des photographies en noir et blanc font partie de l'ouvrage et une adresse web précédée de ce texte :

Afin de minimiser le coût et l'impact écologique de ce livre, nous avons choisi de ne pas y mettre de photographies en couleur. Des images et des vidéos en relation avec ce texte sont disponibles sur le site web :

http://www.thesimplesailor.com/france.HTLM

Lecture très appréciée, heureusement que je connais les termes marins ce qui n'est pas le cas de tous les lecteurs, un lexique des termes spécifiques serait le bienvenu quant à la couverture c'est une invite au voyage maritime.

À conseiller aux amoureux de la mer et aux écologistes.
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Voyages d'un simple marin

L'auteur nous retrace dans ce livre 3 récits de navigation :

En janvier 1971 à l'âge de 23 ans il embarque comme matelot sur l'Endéavour II, un 3 mats de 30m de long, avec 14 hommes d'équipages. L'Endeavour II a appareillé de Brisbane (Australie), l'auteur nous fait partager avec un style dépouillé, en termes précis, souvent très techniques, (mais il faut bien appeler les choses par leur nom ) la vie à bord sur l'Endevaour II, les manœuvres longues et éprouvantes pour envoyer les voiles, (il peut y en avoir jusqu'à 17) sur ce bateau qui n'a pas de winch, le travail quotidien d'entretien et de réparation qu'il faut sans cesse recommencer. Après une escale à l'île Lord Howe, l'Endeavour II fait route vers la Nouvelle Zélande, ou là, il est pris dans une terrible tempête tropicale.

L'auteur évoque remarquablement sa peur devant le danger quand le moteur s'arrête et qu'il n'y a plus de bruits l'espace d'un instant : «Ce silence de quelques secondes était impressionnant et aussi éloquent que les bruits qui vous retournent les tripes – le chuintement de la lame de la guillotine quand elle entame sa chute implacable ; le cliquetis des crans de sûreté du peloton d'exécution...» ou bien « mes muscles étaient tétanisés. J'ai ressenti pour la première fois de ma vie le sens du mot pétrifiés » ( en italique dans le texte).

Les 2 autres récits font état de navigation en solitaire, mais pas tout à fait car l'auteur, une fois sur l'eau, emploie toujours le 'nous'. Il n'est pas seul, il est avec son bateau !

2ème récit, 3ans plus tard, l'auteur participe à une course en solitaire entre la Nouvelle-Zélande et l'Australie sur un petit voilier en ferrociment qu'il à lui même construit. Il arrive en dehors des délais après 35 jours de mer. Il a essuyé de terribles tempêtes. 30 cm d'eau dans la cabine où tout s'est renversé, la peur de chavirer devant des vagues énormes, l'obligation de barrer suite à la casse du régulateur d'allures, le fait de manger froid, tout cela est à mon sens bien évoqué en phrases simples, on est avec lui, on participe, on souffre avec lui.

3ème récit : Nous sommes en juin 2006, l'auteur participe à une course transatlantique réservée aux voiliers de moins de 9m entre Plymouth et NewPort. Dans cette course sans assistance, le skipper est seul, sans sponsor, sans matraquage publicitaire, et pleinement responsable de ses actes, c'est ce qui plaît à Roger Taylor qui est un adepte de la navigation minimaliste. Il prend le départ sur Minging, un voilier biquille de 6,30 m, gréé en jonque, qu'il a rendu insubmersible. 14 jours après le départ devant une météo plus qu'alarmante, après de longues hésitations, qui sont parfaitement analysées, il fait demi-tour, mais se lance le défi de rejoindre son port d'attache Burnham-on-Crouch, sans mettre pieds à terre.

L'auteur relate sa navigation comme une longue suite de vents forts, changeants, oscillants, de grosse mer, de calmes, de mer plates. Les journées de calme s'étirent, rythmées par un rituel immuable, dans un environnement plus que spartiate : se brosser les dents sans eau, ranger le bateau, manger, noter les bulletins météo, régler le bateau, observer, observer. Si il y a gros temps, il faut sortir dans la tourmente pour repositionner le régulateur d'allure. L'auteur nous fait part de ses doutes, de sa tristesse parfois, de son moral, de ses observations de la faune océanique, de ses galères, de l'écriture de poèmes, de comptages inutiles pour passer le temps :(combien de téléviseurs ou de slips kangourous, un porte conteneur (qu'il vient de croiser)peut-il transporter ?

Il arrive à son port d'attache après 38 jours de mer dans une navigation difficile et éprouvante surtout le long des côtes sud de l'Angleterre.

Une seule petite remarque sur la construction des récits : Plusieurs fois l'auteur annonce la suite au lieu de laisser le lecteur dans l'expectative, par exemple ::«.... la dérive supplémentaire empêchait de progresser face au vent. Nous allions bientôt l'apprendre à nos dépens » ou bien : « notre calvaire n'était certainement pas terminé. En fait, il venait à peine de commencer »

Ces phrases enlèvent, à mon sens, un peu de suspense.



Alors Roger Taylor un simple marin ? Je ne crois pas, il a une très grande de connaissance de la mer, de la navigation, des phénomènes météo, de la faune océanique, il nous en a fait part dans cet ouvrage, et je dirais plutôt un marin et un homme d'exception.



Etant propriétaire d'un petit voilier, j'ai bien aimé, j'avoue avoir pris un atlas pour suivre ses navigations, j'ai apprécié les photos et les petits croquis, mais la voile est un domaine particulier, et de ce fait l'ouvrage n'est-il pas destiné à un public averti ? Personnellement, je vais certainement lire son autre récit, « Mingming, l'art de la navigation minimaliste »

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Mingming au rythme de la houle

Roger Taylor fait partie de ces navigateurs pour lesquels le voyage compte plus que la destination. Aucune velléité de compétition ou de recherche de record de sa part : avec une très grande modestie, il désigne d'ailleurs sa façon de naviguer de « minimaliste ». C'est pour lui un occasion de se retirer du monde civilisé pour prendre du recul et réfléchir. Chacun de ses voyages est une sorte de retraite ascétique qui lui permet, grâce à l'observation de la nature et la confrontation à un milieu exigeant et dangereux de se poser des questions sur notre société.





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Voyages d'un simple marin

1971. Roger Taylor, un Anglais de vingt-trois ans parti chercher l'aventure en Australie, s'embarque comme membre d'équipage sur l'Endeavour II. Ce trois-mâts est une réplique d'un voilier du XVIIIe siècle ; son armateur, doué pour le marketing, l'a rebaptisé comme le navire sur lequel le Captain Cook (re)découvrit la Nouvelle-Zélande et l'Australie en 1769-1770. En réalité, les deux Endeavour se ressemblent assez peu, mais le grand public ne fait pas la différence, et l'Endeavour II pourra donc être au centre des célébrations du bicentenaire de l'expédition de Cook prévues à Auckland. L'équipage appareille donc à Brisbane direction Auckland, sur un navire conçu à l'ancienne : 800 m² de voiles, 8 km de cordages et aucun winch pour aider aux manœuvres, pas de harnais pour grimper aux mâts ("une main pour toi, une main pour le bateau"). Seules concessions à la modernité : un petit moteur de secours, des canots de sauvetage gonflables, une radio.





Voilà le début de la première des trois aventures marines et autobiographiques narrées par Roger Taylor, la plus captivante, puisque l'on apprend dès la première page qu'elle va se terminer par un naufrage. Après ce désastre, on pourrait penser l'auteur vacciné à vie contre l'appel du large. Que nenni : dans la deuxième partie du livre, il raconte sa participation en 1974 à l'une des toutes premières courses transocéaniques en solitaire, la traversée de la mer de Tasmanie à bord d'un minuscule voilier qu'il a construit lui-même. Là encore les éléments vont s'acharner contre lui...





La dernière partie se situe en 2006 et narre le retour de Taylor à la course transocéanique avec le Jester Challenge, une transatlantique remettant à l'honneur la pratique amateur de la voile en solitaire : pas de sponsors, pas de staff à terre, pas de moteur de secours, très peu de moyens techniques mis à part des feux de position solaires à LED, un GPS et une radio basiques.





Pour une lectrice néophyte en voile comme moi, les deux premières parties, courtes et percutantes, sont très accessibles et permettent de vibrer de joie ou de peur avec ces marins un peu "allumés" sur les bords. La troisième partie, plus longue, plus lente, perd nettement en densité et en intérêt. Elle permet cependant de mieux comprendre ce qui motive le navigateur "minimaliste", amoureux d'une tradition de la navigation à l'ancienne à l'écoute des éléments, à l'opposé de la professionnalisation et de la marchandisation des courses à la voile modernes dopées à la haute technologie. L'auteur, approchant alors la soixantaine, n'échappe malheureusement pas aux travers du vieux loup solitaire, aigri envers ceux qui font des choix différents des siens : en l'occurrence les voiliers de plaisance, car ils ont le nerf de posséder un moteur et de l'utiliser en cas de besoin!





Deux regrets concernant cette édition : l'absence de lexique, qui oblige à avoir recours au dictionnaire pour les termes techniques de marine ; l'éditeur gagnerait à donner un coup de pouce au lectorat non spécialiste. Et la pauvreté de la carte illustrant la troisième partie, dont l'itinéraire est bien flou si on ne connait pas par cœur la géographie des cotes anglaises de la Manche.





Merci à Babelio et aux éditions La Découvrance pour cette lecture réalisée dans le cadre de Masse Critique.
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Mingming et l'art de la navigation minimali..

Encore une récit maritime, et pourtant quel récit. Ici il ne s'agit pas de battre un record du monde de vitesse. Pas non plus un voyage vers une destination paradisiaque, loin de là. L'auteur est attiré vers les glaces, le cercle arctique, les fjord d'Islande, la navigation dans la glace ….



A mille lieues des skippers suréquipés d'électronique, ici le minimum est requis pour plus de sûreté, du matériel plus solide et réparable...



Pas de moteur, mais des rames et des voiles ! Pas de batteries, l'auteur le dit lui même : « L'éternelle question du navigateur minimaliste n'est pas « De quoi ai je besoin ? » mais « De quoi puis je me passer ? ».

Véritable ode au retour à l'essentielle et la frugalité, clin d’œil à la fable de la fontaine du lièvre et de la tortue, Mingming est une tortue ou plus exactement un petit voilier avec un gréement de joncques qui arrive toujours à bon port.

Roger Taylor dans une écriture simple et sans fioritures nous fait partager ses trois voyages avec son intrépide petit Mingming. Le plaisir simple de naviguer seul et la contemplation de l'océan qu'il aime tant, le bonheur des rencontres avec les cétacés. Embarquer pour l'aventure minimaliste.
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Mingming et l'art de la navigation minimali..

Un livre bien sympathique, mais qui s'adresse à un public assez précis quand même.

L'auteur, un anglais qui n'a peut-être pas son équivalent en France, est adepte de la navigation minimaliste. Son livre raconte trois de ses voyages respectivement en 2007, 2008 et 2009: 2 vers l'Islande, car le Nord l'attire, et un vers les Açores.

De tels voyages, en solitaire avec un petit voilier de 6 m, qu'il répare et améliore lui-même pendant l'hiver, ne sont pas communs, surtout pour qui, comme moi, a fait un peu de voile. Je n'ai d'ailleurs pas rencontré beaucoup de minimalistes, même si je sais qu'ils forment une sorte d'école.

Sa science de la navigation est certaine : on ne sort pas de tels voyages ni même ne les conçoit sans un excellent niveau et une parfaite connaissance et préparation de son bateau. Lorsqu'une tempête s'approche, il n'écoute pas forcément la météo mais l'observe et cherche surtout à avoir beaucoup de fond sous le bateau ainsi que de s'éloigner de toute terre. La navigation dans la mer du Nord, peu profonde et garnie de plates-formes pétrolières ou gazières parait ainsi bien difficile.

Les chapitres sont courts, bien écrits même si je me suis parfois demandé si la traduction était bien faite. Il donne beaucoup de détails et ce livre me semble un livre à lire ABSOLUMENT pour qui prépare un voyage vers l'Islande ou équivalent .

Pour les autres c'est un bon livre, plaisant mais évidemment un peu redondant quand même, l'auteur ne pouvant cacher que les journées de navigation se ressemblent souvent.

Certaines pages de relations parfois longues avec des oiseaux ou de rencontres avec des cétacés sont très belles...

L'auteur a aussi un humour assez anglais, d'autodérision, que j'ai beaucoup apprécié.

Un livre qui fera rêver ceux qui ont fait un peu de bateau "à l'ancienne", c'est à dire sans les équipements modernes type GPS ou qui ont rêvé aux voyages des vikings, de Pythéas ou autres navigateurs anciens... Il ennuiera sans doute assez vite les autres.



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Mingming et l'art de la navigation minimali..

Roger Taylor est un navigateur anglais aguerri qui,6 semaines par an, entreprend un voyage en solitaire sur Ming-Ming, son petit voilier à gréement de jonque. Ce voilier, maintes fois rafistolé, sans moteur, sans moyen de communication longue distance, sans balise de détresse est cependant sûr et confortable. L'auteur a une prédilection pour les traversées vers le Grand Nord.

Ce livre raconte 3 voyages effectués par Roger Taylor à bord de Ming-Ming :

-l'un durant l'été 2007 vers les îles Feroé et l'Islande

-un second au printemps 2008 vers les Açores durant le "Jester Azores challenge"

-le troisième enfin durant l'été 2008 du nord de l'Ecosse à la mer de glace arctique.

Ces voyages sont racontés sur un ton plaisant par un passionné de la mer : avec lui nous rencontrons des oiseaux, des dauphins pilotes bondissants et bavards, des baleines impressionnantes, des rorquals communs, des épaulards redoutables.

Nous essuyons des tempêtes,nous subissons les jours sans vent, nous sommes subjugués par la beauté des glaces arctiques, nous tremblons lors de manœuvres hasardeuses et sommes parfois en proie au cafard et au découragement.

Le ton est alerte, volontiers moqueur: l'auteur tourne en dérision son orgueil, ses fugitifs désirs de reconnaissance,sa gloutonnerie face à la viande qu'il avait pourtant éliminé de ses repas...Il dialogue avec le lecteur,s'invente une double identité,trompe son ennui en créant de la musique avec les vocalises des dauphins ou en composant une ode à son seau hygiénique...

Le livre est aussi une définition de la navigation minimaliste telle que la pratique Roger Taylor. Peu à peu se dessine une philosophie de l'existence saine et pragmatique, en interaction avec la réalité de la mer "regardée droit dans les yeux".

Bref, une lecture revigorante, même pour quelqu'un qui, comme moi, ne connaît rien à la navigation et la certitude d'avoir côtoyé un homme droit, déterminé, en accord avec ses désirs et sa morale.
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Mingming au rythme de la houle

Je remercie Babelio pour m'avoir envoyé ce livre lors de la masse critique. Cet ouvrage est donc le troisième tome d'une « autobiographie » autour des voyages d'un navigateur contemporain, Roger Taylor, à bord de son navire : Mingming, d'où le titre. Ses autres ouvrages se concentraient (selon la préface) sur l'aspect philosophique de la navigation. Après tout, pourquoi pas, l'aspect escapade et voyage en solitaire m'avait l'air plutôt sympathique, tout comme le cadre du Grand Nord. Hélas, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cet ouvrage, surestimant mon intérêt pour la navigation : je me suis rapidement ennuyée au milieu de toutes ces descriptions, surtout celles centrées autour de la navigation pure. Le style ne rattrape pas l'ouvrage : assez neutre et descriptif donc. Restent l'homme face aux éléments, à faim, et à lui-même, et les descriptions des paysages, mais ce fut bien laborieux comme lecture. Les amateurs de navigation savoureront certainement plus ce livre que moi.

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