Nationalité : France
Né(e) à : Charlieu , 1948
Mort(e) le : 30/12/2023
Né(e) à : Charlieu , 1948
Mort(e) le : 30/12/2023
Biographie :
Roger Dextre fait des études de philosophie et devient enseignant. Ensuite il travaille en entreprise, puis devient éducateur auprès de personnes handicapées.
Collaborateur des éditions Comp'Act, il dirige la collection Scalène qui a publié entre autres, Henri Maldiney (philosophie), Michel Pouille (traductions), Élisabeth Joannès (récit, théâtre).
Il est membre de l'association Le Cheval Bleu, qui à édité les livres issus d'un atelier d'écriture avec des personnes handicapées adultes.
Par ailleurs, il publie des livres de poésie et des essais en amitié avec des peintres et dans une approche phénoménologique.
Il a participé pendant une dizaine d'années aux activités de la compagnie théâtrale LZD-Le LéZard Dramatique qui donne naissance à l'association Dans Tous Les Sens avec l'écrivain Malika Bey Durif. Il anime les ateliers d'écriture de l'association depuis ses débuts.
+ Voir plusRoger Dextre fait des études de philosophie et devient enseignant. Ensuite il travaille en entreprise, puis devient éducateur auprès de personnes handicapées.
Collaborateur des éditions Comp'Act, il dirige la collection Scalène qui a publié entre autres, Henri Maldiney (philosophie), Michel Pouille (traductions), Élisabeth Joannès (récit, théâtre).
Il est membre de l'association Le Cheval Bleu, qui à édité les livres issus d'un atelier d'écriture avec des personnes handicapées adultes.
Par ailleurs, il publie des livres de poésie et des essais en amitié avec des peintres et dans une approche phénoménologique.
Il a participé pendant une dizaine d'années aux activités de la compagnie théâtrale LZD-Le LéZard Dramatique qui donne naissance à l'association Dans Tous Les Sens avec l'écrivain Malika Bey Durif. Il anime les ateliers d'écriture de l'association depuis ses débuts.
Source : www.larumeurlibre.fr/auteurs/roger_dextre
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Concert-lecture donné par Roger Dextre
Citations et extraits (7)
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Rois mages
Les trois hommes
ont reposé au lit
le plaisir de leurs voyages
et leurs hanches habitées
du bercement des bêtes,
de veilles, de songes, d'étoiles filantes.
Récitez nous vos rêves,
leur dira-t-on,
ils reviennent alors à la nuit,
où étions-nous,
que cherchent nos yeux ;
nous sommes sous nos paupières
très sûrs de la visite
que nous devons à l'instant
qui fendit notre cœur,
le temps de nos cœurs.
Désir, amour, à l'occident
les sentiers de crime
ouvrent l'espace sous nos pas
et nous conduisent
à l'oreille du roi
sourde à nos conseils.
Arrête ta veille,
il dort très proche le salut
et il s'en va,
nous le savons bien.
Au revoir. Les terres promises
ont le goût des aveux
dans la bouche des amants,
dans nos bouches, elles
embauchent des anges,
souffles qui s'en évadent :
Ainsi soit-il ! Et que la couverture
froissée de la nuit
close notre chambre,
s'il lui plait que nous dormions.
Les trois hommes
ont reposé au lit
le plaisir de leurs voyages
et leurs hanches habitées
du bercement des bêtes,
de veilles, de songes, d'étoiles filantes.
Récitez nous vos rêves,
leur dira-t-on,
ils reviennent alors à la nuit,
où étions-nous,
que cherchent nos yeux ;
nous sommes sous nos paupières
très sûrs de la visite
que nous devons à l'instant
qui fendit notre cœur,
le temps de nos cœurs.
Désir, amour, à l'occident
les sentiers de crime
ouvrent l'espace sous nos pas
et nous conduisent
à l'oreille du roi
sourde à nos conseils.
Arrête ta veille,
il dort très proche le salut
et il s'en va,
nous le savons bien.
Au revoir. Les terres promises
ont le goût des aveux
dans la bouche des amants,
dans nos bouches, elles
embauchent des anges,
souffles qui s'en évadent :
Ainsi soit-il ! Et que la couverture
froissée de la nuit
close notre chambre,
s'il lui plait que nous dormions.
LA BEAUTÉ
La beauté et le nombre
des étoiles dans la nuit noire,
le tissu froissé
de leurs constellations.
Toutes scintillant et se détruisant
dans la chambre,
tant qu’elles n’y ont pas trouvé
pas encore
le repos et le bonheur éternel.
Mais on ouvre la fenêtre
et tout l’espace arrive
dans le grincement de la poignée.
La beauté et le nombre
des étoiles dans la nuit noire,
le tissu froissé
de leurs constellations.
Toutes scintillant et se détruisant
dans la chambre,
tant qu’elles n’y ont pas trouvé
pas encore
le repos et le bonheur éternel.
Mais on ouvre la fenêtre
et tout l’espace arrive
dans le grincement de la poignée.
Un bel instant
L’amour souvent
se découvre dans les cuisines.
Le rouge d’un poivron, l’autre vert,
comme oui et non
cuisant dans la marmite ;
un fruit qui dort,
la main qui le saisit,
la douceur de la voix,
l’habileté des gestes sur le fourneau :
Tout cela ensemble passe par tes yeux
dans l’heure si belle d’avant-midi,
dans ton ventre d’ivoire
caché sous le tablier.
Moi je regarde, interdit,
là, du bonheur
et puis après, avec le café,
le temps
préparé à la rêverie.
L’amour souvent
se découvre dans les cuisines.
Le rouge d’un poivron, l’autre vert,
comme oui et non
cuisant dans la marmite ;
un fruit qui dort,
la main qui le saisit,
la douceur de la voix,
l’habileté des gestes sur le fourneau :
Tout cela ensemble passe par tes yeux
dans l’heure si belle d’avant-midi,
dans ton ventre d’ivoire
caché sous le tablier.
Moi je regarde, interdit,
là, du bonheur
et puis après, avec le café,
le temps
préparé à la rêverie.
L’ARDEUR
L’ardeur a d’un coup
saisi la vie entière,
ouvert la vue, un vertige,
évacué la flânerie enfantine.
Qu’il tourne la tête,
qu’il pose sa main,
qu’il ouvre la bouche,
l’après-midi lente des salles d’étude
s’angoisse, bruisse et resplendit
en-dessous des grandes fenêtres closes,
s’offre ou se retient dans un délire
de catastrophe et de joie.
Sur les jeudis ennuyeux de septembre,
sur les jambes nues au soleil,
dans les livres ouverts sur la table
l’esprit ne sait plus nommer
ni compter le temps qui passe,
ni soutenir le présent, ni l’éviter.
Hâte à trouver,
bonheur à retrouver sans cesse
les lèvres où son souffle prend feu,
le regard noir qui le caresse
et le dévore si vite,
que dire au monde,
que dire à la nuit qui n’observent rien ?
L’incendie encercle
et se tait
encore aujourd’hui,
quand tout paraît
avoir brûlé à jamais.
Brûlé d’un coup.
L’ardeur a d’un coup
saisi la vie entière,
ouvert la vue, un vertige,
évacué la flânerie enfantine.
Qu’il tourne la tête,
qu’il pose sa main,
qu’il ouvre la bouche,
l’après-midi lente des salles d’étude
s’angoisse, bruisse et resplendit
en-dessous des grandes fenêtres closes,
s’offre ou se retient dans un délire
de catastrophe et de joie.
Sur les jeudis ennuyeux de septembre,
sur les jambes nues au soleil,
dans les livres ouverts sur la table
l’esprit ne sait plus nommer
ni compter le temps qui passe,
ni soutenir le présent, ni l’éviter.
Hâte à trouver,
bonheur à retrouver sans cesse
les lèvres où son souffle prend feu,
le regard noir qui le caresse
et le dévore si vite,
que dire au monde,
que dire à la nuit qui n’observent rien ?
L’incendie encercle
et se tait
encore aujourd’hui,
quand tout paraît
avoir brûlé à jamais.
Brûlé d’un coup.
Cette intelligence aime à l’infini la création et la défection des mouvements, des rapprochements, leur respiration, leur jeu et si je ne suis le jeu, suis-je la respiration !?
Ici en mon ordre est la respiration, son ampleur, ses reprises, sa joie.
Ici en mon ordre est la respiration, son ampleur, ses reprises, sa joie.
Pourquoi voudrais-tu que j’écrive ?
Les chemins de la vie s’ouvrent
au quotidien dans l’ennui sincère.
Nul travail nécessaire aujourd’hui,
me semble-t-il,
sauf celui des heures vides
de la fenêtre et un livre.
Au silence rythmé par les pages
se croisent les histoires,
engendrées dans le cœur
par lui-même imagier à son insu,
incapable de finir un récit,
même celui qui est là.
Les chemins de la vie s’ouvrent
au quotidien dans l’ennui sincère.
Nul travail nécessaire aujourd’hui,
me semble-t-il,
sauf celui des heures vides
de la fenêtre et un livre.
Au silence rythmé par les pages
se croisent les histoires,
engendrées dans le cœur
par lui-même imagier à son insu,
incapable de finir un récit,
même celui qui est là.
Souriant aux complots du désir
Le langage
parle d’inventer
les traits d’
un seul visage,
l’équilibre des désirs
et d’un regard, mais
ne trouve rien :
une démarche dans les phrases,
volant autour,
la mémoire,
saluant un corps,
des paupières
baissées, le visage élargi :
voilà une pénombre
avec, sommeil, respiration,
des midis alternant,
l’énigme
entière en dispersion
produisant la beauté
éliminante
jaillissante
au cœur même d’un nom.
Le langage
parle d’inventer
les traits d’
un seul visage,
l’équilibre des désirs
et d’un regard, mais
ne trouve rien :
une démarche dans les phrases,
volant autour,
la mémoire,
saluant un corps,
des paupières
baissées, le visage élargi :
voilà une pénombre
avec, sommeil, respiration,
des midis alternant,
l’énigme
entière en dispersion
produisant la beauté
éliminante
jaillissante
au cœur même d’un nom.
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Ils ont écrit sur des écrivains....
Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.
Emile Zola
Jules Barbey d’Aurevilly
Pierre Louÿs
Charles Baudelaire
Victor Hugo
10 questions
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