Le risque de cette césure, Rabelais l’a vu d’emblée : c’est évidemment la « science sans conscience », celle du savant sans sagesse. Une efficacité aveugle, insoucieuse de son propre sens, de ses limites, de ses fins. Un triomphe pratique, oublieux des buts de l’humanité. Et bien sûr une séparation complète du savoir et de la vie : les recherches ne sont plus liées à la transformation de soi-même ni au bonheur.