Je connaissais un mainate qui récitait tout le jour durant « Joyeux Noël » et « Souriez ». J’ignore ce qu’il est devenu. Producteur de télé ou politicien. Il avait le choix de la reconversion.
Tant pis pour l’œuvre si représentative de l’aire de repos de Liquidembar, intitulé « Lutins et champignons », elle finirait dans le tiroir avec les images honteuses. Et tant pis pour la délicieuse action du « Collectif asocial » qui avait écrit sur tous les panneaux du péage de Champonnet sur Loire « Vous faites fausse route. »
La Grèce à cette heure ressemblait à une toile de Giorgione. Et Marsyas s’y promenait en savourant sa joie. Il avait quitté les hommes, il lui paraissait que le paysage poussait autour de lui à mesure qu’il marchait. Son étonnement allait croissant de découvrir une nature neuve et élyséenne.
La terre était souple, et nue comme un drap. Qu’était-ce que ce flot assoupissant, cette longue salle d’attente tondue ? Qu’était-ce que ce lieu plat où il suffisait de parler pour oublier les kilomètres ? Un tendre désert vide ? Un jeu de patience où le temps se broutait ? Un interminable dimanche passé à regarder le tennis ? Personne ne savait. C’était le lieu des interrogations où la pensée se fait plante.