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3.42/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Romain Harinck est un écrivain français.

Il est diplômé de Lettres Modernes de l'Université Grenoble Alpes et a aussi suivi des cours de Cinéma.

page Facebook : https://www.facebook.com/Romain-Harinck-Auteur-108587763826955/

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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Le temps d’une seconde, un clignement d’yeux et c’est Roy, qui me cria quelque chose que je n’entendis pas, trop occupé à retrouver son visage, sur son ordi, en buvant Coca-Cola sur Coca-Cola, comme pour garder le rythme, ne pas se faire larguer par sa propre manière d’écrire, écriture au combien débridée et qui sentait probablement le soufre, avec en fond sonore : Start Me Up des Stones. La seconde d’après encore après, Pam était dorénavant sur la moto de Roy, elle qui avait pourtant pour habitude de m’encercler de ses bras, et Roy était sur l’Harley-Davidson de Monsieur King. Et bon sang, je peux vous certifier que le degré d’euphorie qui fut la nôtre en cette nuit-là dépassa largement le taux d’alcool que j’avais dans le sang, c’est dire ! Des rires et des rires comme des gosses particulièrement fiers de leur connerie et là, minuit a sonné, je me suis alors retourné, j’ai regardé l’église au loin, personne d’autre ne l’a fait à part moi, il me semble que je fus le seul à avoir entendu les cloches, du moins c’est ce que j’ai d’abord pensé avant que la Christine ne change de fréquence et s’arrête sur Hells Bells au moment précis où le chanteur Brian Johnson chante : « Satan’s coming to you ! » et pour la énième fois, j’eus la douloureuse impression que personne n’y prêta la moindre attention, que je fus le seul à remarquer que quelque chose clochait sérieusement dans ce patelin.
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Je me suis alors à mon tour rapproché du micro, ai éclairci ma voix et avant de me mettre à parler, à dire ce que je savais et ce que j'avais sur le coeur, j'ai allumé une énième clope, inspiré, avant de souffler lentement la fumée, fumée qui galopa dans les airs avant de disparaitre dans le néant, comme nous tous ai-je pensé alors, vivants et déjà bientôt morts, comme les oubliés de la mémoire du monde.
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Elle m'a piégé. Par des gestes faussement candides, elle retire le  vernis rouge délavé peint sur ses ongles de pieds. Elle est assise sur une serviette, les genoux embrassant son menton. Elle s'affaire délicatement à rendre à ses ongles leur pureté d'antan. Je sens mon cœur qui tambourine atrocement, faisant ainsi vibrer le reste de mon corps comme par écho, comme par réverbération. Il s'agit d'un processus naturel, instinctif. J'émets l'hypothèse que mes pupilles sont dilatées en ce moment même. C'est un réflexe quand vous voyez une femme séduisante, et dans mon cas, ceci est d'autant plus évident quand la femme en question est séduisante mais aussi quand elle est vêtue, habillée dans la plus minimaliste des tenues, à savoir, l'originelle, celle des premiers temps, celle d’Ève. Soudainement, elle se relève, doucement, sans un bruit. Soigneusement, elle défait son chignon aux courbes minutieuses. Ses doigts si délicats finissent par libérer son abondante chevelure qui un instant plus tôt était encore séquestrée. Maintenant elle jaillit, libérée des contraintes, du carcan sociétal.
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Sally avait caressé, effleuré une idée qui la dérangeait, la mettait mal à l'aise, ce qui ne manquait jamais, par ailleurs d'être un motif suffisant aux yeux de Ted pour la frapper. Sally avait pensé au sexe. Et, cette simple idée la rendait nerveuse comme si tout ce galimatias entre hommes et femmes n'était qu'un jeu saugrenu. Sally aimait à croire qu'il ne s'agissait que d'une duperie que la biologie nous servait pour assurer la pérennité de l'espèce. Ce qui était assurément vrai scientifiquement mais … Sally, parfois, se demandait s'il n'y avait pas autre chose. Par exemple, si le temps d'une étreinte, on s'oubliait. Ou comme le pensait George Bataille, c'était le goût de la transgression qui nous animait. Transgression éphémère mais salvatrice. Ce qui amena Sally à un autre questionnement, celui d'un simple plaisir, peut-être ? Et l'amour dans tout cela ? Une chimère ? Une vérité tangible ? Le rameau de Stendhal dans la mine de sel ? L'amour du mouvement littéraire romantique ? Peu importe, Sally se trouvait à la croisée des chemins de la destinée.
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Romy était un homme attentionné. Et amoureux. Les deux adjectifs étaient synonymes. Elle l'imagina derrière le comptoir de sa librairie, parlant avec des clients attentifs de la grande littérature, celle de Flaubert. Clients qui repartaient, toujours, avec dix fois plus de livres que ce qu'ils pensaient acquérir au départ. On pouvait appeler cela « l'effet Romy ».
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Apparemment, Beethoven n'était pas l'apothéose de la félicité pour mes compagnons de route. Point mélomanes. Sans doute. Dommage, nous n'aurons pas la chance de nous prendre pour les petits malfrats excentriques d'Orange mécanique. Malgré cette petite contrariété, laissez-moi vous présenter mes amis et amies d'un jour. A côté de moi, à la place du mort, se trouvait ... appelons-le... Torrance car comme le personnage de Shining, il avait une hache. Autre chose, il était chauve et extrêmement musclé, tellement à dire vrai que cela en devenait pathologique. Derrière moi, il y avait Mia, je l'appelle ainsi car elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à Mia Wallace dans Pulp Fiction. Et Mia était prête à pousser la ressemblance jusqu'à prendre de la drogue comme son double à l'écran. Elle parlait dans un langage plutôt épicé tout en faisant danser entre son pouce et son index un cristal bleu d'une pureté inégalable.
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Et, si hypothétiquement, nous en avions la clé, nous en serions toujours au même point. Si ce n'est, plus désappointé encore. Pour la simple et bonne raison que le « référent » nous apparaîtra  sans « signifiant »,  le « signifiant » sans « signifié » et le « signifié » sans  référent ». Nous risquerions de sombrer dans les ténèbres de la folie, dans un delirium
tremens causé par l'abus de non-sens. Mais don't panic, le « moi » n'est peut-être pas maître dans sa propre maison, le « style » n'est peut-être qu'une « représentation » qui, par la force d'un « refoulement », devient accessible à la conscience ; dans une certaine mesure, plus une demi-mesure qu'une pleine mesure ; néanmoins, le style, quant à lui,  s'avère qualifiable ! On le baptisera « style identifiable » C'est celui qui est « couché sur le papier ».
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Il faut que j'écrive. C'est un impératif …  Orange mécanique, réalisé par Stanley Kubrick. Quel chef d’œuvre ! Je n'ose même pas lire le livre qui a inspiré le film, de peur d'une « éventuelle » déception ! C'est un sentiment nouveau. C'est tout naturel pour moi de me tourner vers l’œuvre d'origine, habituellement. Pour la simple et bonne raison que je suis assuré d'exprimer, enfin, une grande satisfaction. Un livre est assurément plus nuancé qu'un film. Est-ce dû à une contrainte de temps ? Je le pensais jusqu'à ce que je découvre le cinéma de Kubrick. Dans le film, dont il est question aujourd'hui, j'éprouve une sincère affection pour un passage qui ne fait, que rarement ou jamais, l'objet d'une analyse. Pourtant, elle est capitale pour le spectateur mais elle est aussi un miroir de l'ironie "Kubrickienne ".
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...les voilà qu'ils rougissaient, balbutiaient, souriaient et riaient en symbiose, les sens en synesthésie ; frappés par le coup de foudre, le relâchement attisé des tensions, des pulsions qui cherchaient à s'échapper par bribes de la société et de ses règles ; espace en dehors du temps, hors du temps qui passait, des jugements et des opinions pré-conçues ; uniquement l'amour, l'indomptable et l’irrévérencieux, celui qui s'expliquait par un baiser ou une étreinte ; c'était cela la passion, celle qui unissait malgré les tempêtes et les naufrages, celle qui a pris son temps, celle qui liait, en ce jour, une femme d'une incommensurable beauté, d'une intelligence époustouflante avec  un jeune homme, gentil et romantique ; elle avait quarante ans et lui vingt-trois ans mais qu'importe puisqu'ils s'aimaient. 
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On dit également que dans une situation extrêmement périlleuse, le temps passe plus lentement. C'est totalement faux. Certes, le fait d'être en mouvement, ralentit notre « temps » par rapport à celui d'autrui qui est quant à lui immobile mais cette différence est trop infime pour qu'on puisse s'en rendre compte. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Einstein. A contrario, l'impression que le temps passe plus lentement est vrai dans la mesure où notre cerveau marche à plein tube, ainsi tout nous apparaît d'une lenteur extrême. Et puis, après tout, peu importe car pendant que Dieu réfléchissait, nous, nous étions coincés entre deux mondes. Notre monde et l'arrière-monde. Mais, si je pense à tout cela maintenant, que je prends le temps de philosopher, c'est parce que j'ai survécu.
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