Ronan Mancec

Pour être honnête, je n'ai pas du tout accroché avec ce livre.

Moins d'une heure pour le lire, écrit en forme de pièce de théâtre, heureusement que la 4ème de couverture résume la totalité du livre, sinon je n'aurai pas compris le sujet de l'histoire.

Je n'aime pas laissé d'avis négatif, surtout quand il s'agit d'un livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Mais après tout, on nous demande, à nous lecteurs, d'être sincère.

Alors voilà, je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir. Oui, il y a cet aveu d'homosexualité d'un jeune garçon de 13 ans face à ces amis et son frère, le côté nazi du frère de 15 ans est juste évoqué, les échanges entre les adolescents ne sont pas du tout clairs, et la finalité du livre reste incomprise pour moi... Où veut en venir l'auteur ?...

Ce petit livre restera un mystère vite, très vite, oublié pour moi.

Heureusement, on ne peut aimer tous les ouvrages qui se retrouvent entre nos mains, et heureusement toutes les opinions sont bonnes à prendre... Ce n'est pas parce que je n'ai pas aimé que vous n'aimerez pas...

Merci à Babelio et à l'opération Masse Critique, ainsi qu'aux Editions Théâtrales pour l'envoi de cet ouvrage.

Est-elle sa mère, sa sœur, son ex-compagne ? On n’en sait, ni n’en saura rien. Mais il est venu, répondant à ses demandes répétées, malgré lui. Ils parlent. L’autre est là, enfant ou vieillard à charge, mutique, qui ne cesse de dormir. D'eux trois, de rien mais pas de tout, elle parle, il « dit des trucs ». Derrière les mots, les sentiments, les ressentiments, ce qui fait du bien, ce qui ne va pas.

Une pièce de théâtre qui me laisse avec des sentiments ambigus.

D'une part, j'ai certainement passé de bons moments avec ces ados. Mais à partir des dernières scènes, toute la beauté de la pièce s'effondre. A cause d'une fin très compliquée, énigmatique et cryptique, je n'ai en fin de compte pas compris grand-chose au livre. Et que viennent faire ces multiples références bibliques (juives) ? Si encore j'avais pu saisir, elles auraient pu être là, mais ce n'est pas le cas, et donc elles dérangent.





Ce qui était bien, c'étaient le décor et la description des personnages.

Le décor, c'est la campagne où les jeunes passent leurs vacances en été. Il y a de belles descriptions, de belle scènes.

Les personnages, ce sont les jeunes avec leurs dialogues vivants, amusants, stéréotypiques mais réalistes.

Et puis il y a la relations entre les deux frères, Jo (l'ainé) et Abel (le cadet et homosexuel) qui est bien décrite aussi. Je crois que beaucoup qui ont grandi dans une famille avec deux frères ou deux soeurs, reconnaitront la dynamique entre l'ainé et le cadet qu'ils ont connue dans leur famille.

En plus, les réactions des jeunes lorsque Abel dit qu'il est amoureux d'un garçon, sont très typiques, cela se passe réellement ainsi.





L'évolution d'Abel pourrait peut-être être encourageante pour les jeunes (et les adultes) qui veulent faire leur coming out en tant qu'homosexuel, ou qui ont connu le harcèlement homosexuel. Je crois que c'était le but du livre. Mais la fin est tellement énigmatique, cryptique, qu'elle m'a laissée complètement confuse après la lecture, et que je ne suis pas sûre du tout que la pièce de théâtre atteindra le but voulu, d'encouragement envers les homosexuels.





Je suis assez neutre vis-à-vis du texte cité de « Suis-je le gardien de mon frère ? » C'est une expression biblique, mais c'est aussi une question existentielle, qui parait justifiée.





Mais après, il y a toutes ces autres références bibliques et cette fin cryptique...

Qu'est-ce que l'auteur a vraiment voulu dire ? Pourquoi inclut-il tout le temps la Bible et le judaïsme ? D'abord il y a l'histoire de Caïn et d'Abel avec « suis-je le gardien de mon frère », puis, vers la finale, la parallèlle avec l'histoire biblique - juive, elle aussi - de Jacob (qui s'appellera plus tard Israël). Qui se souvient de cette histoire ? Moi, je ne l'avais jamais connue, j'ai recherché. Qui comprend ces références encore de nos jours ? En tout cas, même si on connait l'histoire de Jacob, ça ne change rien car on ne comprend pas pour autant ce qu'elle vient faire dans cette pièce de théâtre, et on n'en comprend pas mieux le sens de la pièce.





Même les personnages ont des prénoms hébreux, aussi bien ceux qui acceptent l'homosexualité d'Abel que ceux qui la rejettent. Même l'homosexuel lui-même s'appelle Abel. Et puis, il y a un ado nazi. Nouveau mystère. Car aussi bien les nazis que les juifs (et les chrétiens) sont homophobes. Qu'est-ce que tout cela vient faire là, toute cette Bible, tout ce judaïsme, et l'ado nazi ? Je n'en ai pas la moindre idée.





L'éditeur parle de "hymne à la vie". Je dois dire que la fin, où les jeunes frères crient 'Je suis vivant Tu es vivant Nous sommes vivants " m'a laissée bien triste. Si c'est cela la vie, cette fin, je ne vois pas où est la joie de vivre ni pourquoi on ferait un hymne à cela.

Même s'il était agréable de passer du temps avec ces jeunes, le livre me laisse finalement confuse, ennuyée, plutôt triste même.





Merci à Babelio Masse Critique et aux éditions Théâtrales de m'avoir envoyé ce livre.

Lorsque j'ai reçu "Le gardien de mon frère" dans le cadre d'une Masse Critique, j'ai tout d'abord été déçue car je m'attendais à un roman et pas du tout à une pièce de théâtre. Et puis j'ai été intriguée et curieuse de plonger dans un domaine qui m'est assez étranger.

Cette pièce a été écrite par des jeunes en stage avec l'auteur, Ronan Mancec,à la Maison Théâtre de Strasbourg. Elle met en scène deux frères, Jo l'aîné et Abel, le cadet en vacances d'été chez leur grands-parents où ils retrouvent une bande de copains. Chaque frère va découvrir chez l'autre un aspect qu'il déteste : Jo dessine des croix gammées, Abel est amoureux d'un garçon de son âge. C'est une histoire d'amour-haine, c'est la fin de l'enfance, c'est la recherche de soi accompagnées par un choeur d'adolescents comme dans les tragédies grecques. Aucun adulte n'est présent dans cette pièce; les grands-parents sont juste évoqués.

J'avoue que ma curiosité a été satisfaite mais je n'ai pas du tout accroché, peut-être parce que je ne suis plus une ado; cette pièce leur est, en effet, destinée et pourtant je doute vraiment que le public ciblé puisse, dans son ensemble, apprécier cette littérature absconse, très exigeante, à tendance expérimentale. Peut-être qu'une fois jouée, cette pièce de théâtre peut accrocher l'intérêt. Je vais proposer ce livre à des jeunes qui fréquentent la médiathèque où je suis bénévole pour voir s'ils vont apprécier ou pas.

Je remercie néanmoins Babélio et les éditions Théatrales Jeunesse pour cette découverte surprenante.

Comme un chant contrechant entre la voix de ceux qui ont vécu la catastrophe industrielle d'AZF à Toulouse en 2001 et la voix des "officiels" et de leurs textes de loi absurdes.

Une pièce énergique, engagée, qui célèbre la force du collectif.
Lien : https://cnlj.bnf.fr/fr/conte..

Cette courte pièce de théâtre reprend les codes de fonctionnement d'une bande d'ados : langage, joutes verbales fleuries, provocation, influence du groupe.

Sous cet effet de masse se dessinent des individualités fragiles qui cherchent leur identité et leur place dans le monde.

Lecture agréable sans être un coup de cœur. Ce que j'ai préféré c'est la postface avec la démarche du projet réalisé avec les jeunes.