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Critiques de S. S. Van Dine (1)
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L'assassinat du canari

Edité chez Denoël dans la collection « Oscar », collection dirigée par Marcel Duhamel, imprimé le 10 février 1953 par Brodard et Taupin, « The Canary murder case » (en français « L’assassinat du Canari ») est un polar écrit par Willard Huntington Wright. Ecrivain américain né en 1888 et décédé en 1939, W.H. Wright est plus connu sous le pseudonyme de S.S. Van Dine.



L’histoire est assez simple, jugez plutôt. Margaret Odell (une « reine de beauté », une célébrité de Broadway à la réputation équivoque qui tient son sobriquet de Canari d’un petit rôle joué dans un ballet) est découverte assassinée dans son appartement. Elle a été étranglée et il y a des traces de violence dans l’appartement. Rien de très original ? Pas tout à fait. L’appartement est fermé de l’intérieur, la pièce où elle a été retrouvée ne comporte pas d’accès avec les appartements adjacents, un des placards à vêtements de Margaret semble avoir servi de cachette au criminel et les fenêtres de l’appartement sont munis de barreaux. Vance et Markham, l’attorney du district de New York, cherchent à démasquer le criminel. La prohibition règne à plein : s’agirait-il d’une vengeance liée à un sombre trafic d’alcool, de drogue ou de filles ? Peut-être. Dans ce cas, le criminel est probablement connu des services de police. En se rendant sur les lieux du crime, Vance et Markham se rendent compte qu’il y a un salon d’attente de dentiste sur le côté gauche du couloir qui conduit à l’appartement de la victime, et que ce salon est dépourvu de porte : l’assassin aura pu se dissimuler dans ce salon puis forcer l’appartement de la victime et agir. Possible mais la fuite étant impossible -la porte d’entrée (et de sortie) de l’immeuble est restée fermée à clef, aux dires du standardiste qui était de faction au moment du crime (environ 23h30)- on aurait retrouvé l’assassin dans la pièce, ce qui ne s’est pas produit. Est-ce que ce standardiste se serait trompé ? Margaret était accompagnée d’un homme « bien sous tous rapports » qui l’a conduit à son appartement ; au moment où il partait, Margaret a subitement appelé au secours puis elle lui a répondu que tout allait bien, alors l’homme est sorti de l’immeuble et la porte d’entrée a ensuite été fermée à clef par le standardiste. Bizarre. Vous avez dit bizarre ?



« L’assassinat du Canari » est un petit roman policier. Certes, les personnages sont riches en couleurs (Jessup, le standardiste ; Charles Cleaver, un gars qui organise des paris truqués ; Louey Mannix, un gigolo qui importe de la fourrure destinée aux filles qui offrent leurs services dans les bars louches du district ; Alys, une jeune femme, copine de Margaret et fiancée de Louey Mannix ; Dude Skeel, un pauvre gars qui a laissé ses empreintes dans l’appartement de la victime; Kenneth Spotswoode, le père de famille « bien sous tous rapports » ; Frisbee, une ex-mannequin habitant dans l’appartement voisin de celui qu’occupait la victime, et copine de Louey Mannix ; Ambroise Lindquist, neurologue qui aurait eu une relation avec la victime) et semblent assez vraisemblables dans le contexte de l’époque mais l’auteur modifie en cours de route les conditions dans lesquelles le meurtre a été commis (en fait les appartements de Margaret et de Frisbee communiquent, détail qui complique l’identification du criminel) et le rôle décisif tenu par le phonographe de Margaret dans la résolution de l’affaire peut paraître un peu « tiré par les cheveux ». L’intérêt du scénario et le rythme accéléré de l’intrigue sont effacés par ces deux « erreurs ». L’écriture est quelconque, bien qu’émaillée de quelques vulgarités « pour faire plus vrai ». Le motif du crime est sans surprise : un amour impossible entre le criminel et sa victime, d’où le chantage avec le fric en toile de fond, et la nécessité du crime. Quant à l’utilisation d’une partie de poker pour faire en sorte que soient dévoilés les personnalités des présumés assassins ? Ça sonne pour le moins un peu étrange …



Au global, un livre qui peut être lu si on n’a rien d’autre à se mettre sous la dent ! Allez, je me force et je mets deux étoiles.
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