Shannon Chakraborty vous présente sa trilogie "Daevabad" aux éditions
De Saxus.
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Nahri avait été sa lumière en des temps très sombres, et Ali n'avait pas réalisé avant de se tenir ici à quel point elle lui avait manqué.
On ne renonce pas à mener une guerre simplement parce qu’on perd des batailles, Alizayd. On change de tactique.
Non, je n’avais pas peur. J’étais fatigué. » La voix d’Ali se brisa sur le mot. « Je suis fatigué que tout le monde dans cette ville soit guidé par la vengeance. Je suis fatigué d’apprendre à nos enfants à haïr et à craindre les autres enfants parce que leurs parents sont nos ennemis. Et je suis fatigué et malade d’agir comme si le seul moyen de sauver notre peuple était d’abattre tous ceux susceptibles de s’opposer à nous, comme si nos ennemis n’allaient pas nous rendre la pareille à la seconde où le pouvoir changerait de mains.
La grandeur prend du temps. Souvent, les choses les plus puissantes ont les débuts les plus modestes.
Ali prit une inspiration profonde et saccadée, mais ses yeux restèrent secs. Il n’était pas sûr d’être capable de sangloter. Il n’en avait pas envie. Il voulait crier. Crier et crier jusqu’à ce que ce poids atroce qui lui écrasait la poitrine disparaisse. Il comprenait à présent la douleur qui poussait les gens à s’arracher les cheveux, à se déchirer la peau et à griffer la terre. Plus que crier, cependant, Ali souhaitait disparaître. C’était égoïste, c’était contraire à sa foi, mais s’il avait eu une arme à la main, il n’était pas certain qu’il aurait pu s’empêcher de mettre un terme à la douleur qui lui étreignait le cœur.
Il était plus douloureux de voir ses rêves détruits que de ne pas en avoir.
Elle sentit le mal du pays monter en elle rapidement, avec force. « Ça me manque tellement, avoua-t-elle. Je n’arrête pas de penser que ça va me passer, que je me sens davantage ancrée ici… » Elle s’appuya contre le bureau. « Mais il y a des jours où je ferais presque n’importe quoi pour rentrer à la maison. Ne serait-ce que pour une après-midi seulement. Quelques heures à plaisanter avec des gens dans ma langue, assise au bord du Nil. Être anonyme dans les rues et négocier des oranges. Nos fruits sont les meilleurs, tu sais, ajouta-t-elle, la gorge serrée. Rien à Daevabad n’est aussi sucré. »
Le visage de Ghassan devint plus froid, et Nahri sourit [... ]. C'était le sourire qu'elle avait adressé au basha, le sourire qu'elle avait adressé à des centaines d'hommes arrogants au fil des ans, juste avant de les plumer.
Nahri souriait toujours à ses cibles.
Elle prit une gorgée de son thé et toussa. « Oh. Oh, c’est horrible. Je ne pensais pas qu’on pouvait rater le thé. Tu sais que tu es supposé retirer les feuilles, non ? Pas les laisser infuser jusqu’à ce que ça ait un goût de métal. »
Elle rencontra son regard. « Tes sentiments t’appartiennent, Afshin. » Ses yeux se durcirent légèrement. « Mais ne leur permets pas de devenir une faiblesse. De quelque manière que ce soit. »