Nous étions dans les chais du château Edison. La grosse horloge en bronze au-dessus des lourdes portes en chêne arborait fièrement le blason de ma famille. Je sentais des parfums de vin et de bois. Ces lieux auxquels nous appartenions ne pouvaient plus nous protéger. Nous n’étions en sécurité nulle part. Nous étions des proies faciles, des petits bouts de chair ferme. Pourquoi ? Pourquoi devions-nous subir les assauts d’un fou ? Qu’avions-nous fait, nous des enfants, pour devoir affronter tant de souffrances ?