Découverte des premiers exemplaires
Elle enfourne sa bécane, la môme accrochée à elle. Elle repart en direction du bassin. Elle roule si vite, les larmes l’aveuglant, qu’elle pourrait se tuer. Elle est enragée parce qu’elle n’a pas été là pour le sauver, lui, qui a toujours été présent pour elle, qui l’a instruite, l’a formée, l’a aimée. Elle n’a pas pu lui dire au revoir, l’embrasser et l’accompagner dans son dernier voyage.
Papy s'est tu, gravant à tout jamais cette scène en moi. Je me dirigeai vers lui. Je me blottis dans ses bras et enfouis mon nez dans son cou. Il était grand mon papy. Près de deux mètres. Deux mètres de gentillesse et d'amour
Ma jeunesse ne m'empêchera pas de vous foutre dehors si vous n’obéissez pas à mes règles. En revanche ma détermination, mon arrogance et mon audace vont nous porter jusqu'aux podiums les plus connus et, de là, on atteindra le Nirvana.
"Grelottante, je revenais en courant jusqu'à la terrasse en bois où m'attendait ma grand-mère, peignoir à la main. Elle enveloppait de la douce éponge parfumée à la fleur d'oranger et me frictionnait le dos vigoureusement. Puis, elle me serrait dans ses bras, et nous demeurions ainsi quelques minutes, toutes les deux tournées vers l’océan."
Je me tourne vers lui. Il m'ouvre ses bras et je m'y réfugie. Je perçois les battements du cœur de Paul. Ces battements qui m'ont toujours transportée vers un ailleurs meilleur.
Le Cap Ferret était le seul lieu où je me sentais en sécurité, chez nos grands-parents. Nous nous y rendions pendant les vacances scolaires. Ils nous aimaient tels que nous étions. Ils s’inquiétaient quand nous avions de la fièvre, séchaient nos larmes quand nous avions du chagrin, applaudissaient les bonnes notes, nous embrassaient jusqu'à l'usure, nous enlaçaient jusqu'à l'étouffement. Nous les aimions pour ça et pour tout le reste
Je veux ouvrir les paupières ,mais je n’y parviens pas. Elles sont trop lourdes et se referment malgré moi . La bouche pâteuse et les lèvres sèches,j’ai l’impression que tout mon sang s’est concentré dans ma boîte crânienne.
Le Cap Ferret était le seul lieu où je me sentais en sécurité, chez nos grands-parents paternels. Nous nous y rendions pendant les vacances scolaires. Ils nous aimaient tels que nous étions.
Le processus peut démarrer. D'abord, il les attache et les expose nues à son regard pendant plusieurs jours. Il les affame, les assoiffe. Elles deviennent des animaux, des bêtes sauvages, prêtes à faire n'importe quoi pour un bout de pain ou une goutte d'eau. Il peut faire ce qu'il veut avec elles, aller au bout de l'horreur et de son plaisir.
La douleur le fait plier en deux. D'abord, une plainte, une toute petite plainte. Puis la plainte se change en cri. Ce cri lui vient du ventre, là où Justine aime à poser sa main quand elle s'endort. Il manque de souffle, d'air. Il n'a plus d'oxygène. Pour respirer il doit hurler alors il hurle. Tellement fort qu'il en tombe à genoux.