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Critiques de Sabine Huynh (13)
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Pas d'Ici, Pas d'Ailleurs

Huynh Sabine, Lacelle Andrée, Paoli Angèle, Tourniaire, Aurélie. Pas d’ici, pas d’ailleurs : anthologie poétique francophone de voix féminines contemporaines. Éditions Voix d’encre, 2012.



L’anthologie pas d’ici, pas d’ailleurs, qui vient de paraître chez Voix d’encre, petite maison d’édition montilienne dirigée par Alain Blanc, est née d’un double constat : la place encore précaire occupée par la poésie féminine dans le monde de la poésie francophone contemporaine et l’absence d’un ouvrage qui soit le vecteur de voix de femmes en faisant abstraction de leur nationalité, de leurs origines ou encore de leur style d’écriture. Rassembler des poètes féminines issues du monde entier autour d’une langue unique, la langue française, et d’un thème commun, le nomadisme, tel est le pari que se sont lancé les quatre auteures (féminines !) de cet imposant ouvrage, Sabine Huynh, Andrée Lacelle, Angèle Paoli et Aurélie Tourniaire. Pari plus que réussi puisque 223 textes poétiques inédits composés par 156 poètes ont trouvé refuge au sein de cet ouvrage novateur.



Dans sa préface, Déborah Heissler (lauréate du Prix international de poésie francophone Yvan Goll en 2011) évoque « la variété infinie d’images, de thèmes et de formes » qui traversent l’anthologie. La polyphonie de l’ouvrage est indéniable et inévitable : les poètes invitées sont issues de générations différentes, habitent aux quatre coins du monde et appartiennent à des courants littéraires extrêmement variés ; certaines voix sont déjà publiées et reconnues, d’autres sont encore émergentes. C’est sans aucun doute dans cette diversité que se trouvent tout l’intérêt et toute la richesse d’un tel recueil. Un thème les rapproche, on l’a dit, c’est le nomadisme, avec en filigrane les questions de l’exil, de l’appartenance identitaire, du voyage (intérieur et géographique), du multiculturalisme. Sept chapitres ponctuent ces « pérégrinations poétiques » : Sous les cieux de l’errance, Dans les flots du temps, Au royaume des ombres, Sur l’île de la nitescence, Dans les contrées de l’intime, Vers les caps de l’imaginaire, Sous une voûte de voix et d’encre. Un programme onirique, poétique et féminin qui correspond totalement au dessein de ses auteures qui est de donner à la poésie féminine un espace « où s’écrirait [sa] subjectivité mouvante et émouvante ».



Parmi les nombreuses nationalités représentées dans l’anthologie (française, québécoise, libanaise, roumaine, tunisienne, etc.), les poètes belges de langue française occupent une place de choix. Nous y retrouvons avec plaisir des auteures reconnues comme Béatrice Libert, Colette Nys-Mazure ou encore Françoise Lison-Leroy et Anne Penders. À leurs côtés, nous découvrons également des voix nouvelles comme Florence Noël.



Malgré l’ambivalencede son titre et l’évanescence de sa thématique, l’anthologie pas d’ici, pas d’ailleurs réussit le pari fou de rassembler ces multiples voix disparates au sein d’un lieu de convergence absolue et immuable : la poésie.



Aline Louis



Coordonnées de l’éditeur :



Éditions Voix d’encre

Alain Blanc

ecrire@voix-dencre.net

Prix de l'anthologie : 30 euros
Lien : http://www.maisondelapoesie...
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Elvis à la radio

Certains livres ne ressemblent à aucun autre. Certains livres constituent une sorte d’aberration, en ces temps d’asepsie littéraire où nombre d’entre eux se ressemblent.

Elvis à la radio, de Sabine Huynh, fait incontestablement partie de ces livres monstres.

J’ai d’emblée été fasciné par son titre mystérieux, musical et faussement léger, et cette photographie de petite fille boudeuse en couverture. Et mon attirance spontanée vers ce livre dont je ne savais rien, cette sympathie naturelle qui m’a conduit vers lui, comment ne pas la bénir aujourd’hui ?

Cela fait longtemps que je n’avais pas lu un texte aussi fort, aussi bouleversant. Aussi âpre. Aussi courageux. Aussi violent.

Son autrice m’a emporté avec elle dans le temps, dispersé dans tous les espaces qu’elle a pu arpenter - j’y inclus celui du langage, et il n’est pas neutre qu’elle parle plusieurs langues et qu’elle soit traductrice (c’est d’ailleurs par ce biais que j’ai entendu parler de son travail pour la première fois).

D’ailleurs, dans son Elvis, c’est un peu comme si elle traduisait sa propre langue, une langue qui n’appartient qu’à elle, une langue toute en mouvements, insaisissable - tantôt sèche et aride, tantôt humide, presque liquide, enveloppante comme une matrice qui serait à la fois celle du langage et du désarroi.

(Ce qui est assez extraordinaire, c’est que l’on ne ressent pas vraiment de colère dans la description des horreurs que la narratrice a traversées, et que cette dernière parvient toujours à rester d’une grande pudeur tout en convoquant dans ses mots ce qu’il y a de plus intime - tout cela m’a profondément remué, c’est que la littérature d’aujourd’hui nous a tellement déshabitué d’une telle intensité).

Ce texte m’a sonné, me laissant comme tremblant intérieurement, avec cette étrange impression de bien connaître celle qui l’a écrit, jusque dans son mystère.

Il est difficile de trouver des mots justes après avoir traversé les siens, après avoir été déchiré par eux, et réparé aussi, un petit peu, et ce n’est pas là le moindre des paradoxes.

Merci pour ce livre, Sabine Huynh. Et pour la vie. Et pour la poésie. Et pour les voyages dans le temps et dans l’espace, dans ce qui a existé et n’aurait pas dû exister et n’a pas existé et finalement existe quand même puisque vous ne cessez de l’inventer. Merci pour l’invitation dans le cœur douloureux de vos émotions et de votre pensée, pour cette plongée dans vos souvenirs qui sont un peu devenus les miens et feront partie de moi désormais.

Simplement merci.

Léo Cairn.

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Elvis à la radio

Les mots de l’enfance, leurs répétitions et la mémoire, mis à nu par l’écriture, de la souffrance, de la faim, de l’incompréhension ; les identités (fille, mère ; traductrice, étrangère) ainsi révélées. De Saïgon, à la banlieue lyonnaise, de Londres à Tel-Aviv, itinéraire d’une enfant maltraité, de son refuge dans la langue des livres, dans le silence, à sa lente construction dans les oblitérations du langage. Dans une prose qui tend ses interrogations, les mises en question dans une pratique réflexive de l’écriture, Saine Hyunh éclaire ses traumas enfantins, ce qui en revient d’insoutenables maltraitances, les souffrances physiques qui en résultent comme une réalité trop longtemps tue pour n’être pas présenté comme des réminiscences pleines de lacunes, d’inventions. Elvis à la radio ou l’écriture de l’étrangeté autobiographique, une très belle tentative de compréhension de ce que l’on a été.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Pas d'Ici, Pas d'Ailleurs

pas d'ici, pas d'ailleurs







Voici une Anthologie poétique francophone de voix féminines contemporaines qui rassemble 223 textes poétiques écrits par 156 auteures nées dans 28 pays différents et qui résident dans 14 pays. Souvent oubliées dans les anthologies de poésie qui sont régulièrement éditées ou, quand elles y apparaissent, on découvre qu'elles sont décédées. C'est donc une anthologie véritable pour faire état de la poésie écrite par des femmes, aujourd'hui. On notera que malgré la présence remarquable d'un grand nombre de poétesses, il en manque au tableau, ce qui est le lot de toute anthologie de montrer ses manques.



L'anthologie pas d'ici, pas d'ailleurs, nous dit Sabine Huynh dans sa présentation, capte le pouls poétique des femmes poètes réparties sur les vastes territoires de la francophonie, à l'aube du troisième millénaire, autour d'une thématique universelle et résolument moderne, portant l'empreinte de Julia Kristeva : l'identité et l'altérité dans les pas qui nous mènent ici et ailleurs.

[...] Plus de centre, ni de marge, un étoilement donc, qui pourrait déstabiliser ceux qui affectionnent les repères, si ce n'était que l'écriture poétique reste, comme il se doit, le pôle d'appartenance et de ralliement prévalent… "Écrire, c'est ébranler le monde", disait Barthes. Nos poètes sont modernes, parfois écorchées, cosmopolites, étrangères à, elles-mêmes aussi, mais pas à leur propre écriture, qui peut jaillir de l'aliénation.



L'ouvrage se compose de sept chapitres : sous les cieux de l'errance, dans les flots du temps, au royaume des ombres, sur l'île de la nitescence, dans les contrées de l'intime, vers les caps de l'imaginaire, sous une voûte de voix et d'encre. Les textes des poétesses sont répartis dans ces chapitres en fonction de leurs thèmes. Pour ceux qui auraient besoin de repères, les notices biographiques sont classées par ordre alphabétique.



J'ai apprécié ce livre pour son côté très poétique dans la structure qui sait faire oublier ce qu'est une anthologie pour présenter un ouvrage très vivant à la lecture. J'y ai retrouvé un grand nombre de poétesses que je connais et dont je suis le parcours, qu'elles vivent en France, en Belgique ou au Canada.



Les formes plurielles qui composent cette anthologie pas d'ici, pas d'ailleurs m'ont enchanté dans une lecture aléatoire et pleine de surprises agréables qui viennent nourrir notre esprit.



Gilbert Desmée

(15/09/12)
Lien : http://www.encres-vagabondes..
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Les colibris à reculons

http://www.recoursaupoeme.fr/po%C3%A8tes/sabine-huynh
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Elvis à la radio

Le roman de Sabine Huynh Elvis à la radio (Éditions Maurice Nadeau) est à plusieurs raisons une des grandes révélations de cette rentrée littéraire. Renvoyant en filigrane à la célèbre formule durassienne selon laquelle écrire « c’est hurler sans bruit » et se déclarant « bien incapable de démêler la fiction du réel » l’écrivaine née au Vietnam pendant la guerre et arrivée en France durant sa plus tendre enfance nous propose un roman autobiographique animé à la fois par une volonté de plonger dans les sédiments de la mémoire – « tout est mémoire », nous dit-elle – et par une introspection sur l’acte et le pouvoir de l’écriture.
Lien : https://lettrescapitales.com..
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Arago, Claire

Un petit ouvrage rassemblant des hommages à une auteure que je ne connais pas, allons bon... pourquoi cela me toucherait-il?

Mais... mais le verbe, mais les vers, mais les mots qui approchent cette poétesse sans la frôler, sans la décrire, et qui en disent tant pourtant, qui content la rencontre, le merveilleux hasard, le talent qui refuse de porter ce nom, la poésie chevillée au corps, les idées qui gouttent et font flaque, font mare, font océan, la naissance du collectif, ce lien invisible et infrangible entre ceux qui l'ont lue et le verbe, la langue aimée, chérie, malmenée, au feu la ponctuation, au brasier les rimes, puisqu'on vous dit qu'écrire c'est avant tout être libre...

Touché, je le fus, subjugué aussi. Alors j'ai tapé son nom sur un moteur de recherche, son nom et puis le titre de son ouvrage principal "Pourquoi Tancrède", parce que je me disais "rhô, rien n'est introuvable aujourd'hui...". Aucun résultat.

Splendide frustration.

Pourquoi Claire?
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Brumes

Françoise Ascal poursuit son œuvre poétique conjointement à la publication de ses journaux. En cet automne, les éditions Æencrages & Co publient cet ensemble de vingt poèmes accompagné de peintures de Caroline Francois-Rubino. Les brumes de Françoise Ascal sont aussi bien réelles, physiques, que métaphoriques. Elles sont état complexe et paradoxal : eau et air, visibles et impalpables, intimes et étrangères, lieu dont on voudrait sortir, pour voir enfin, et cocon protecteur.

On retrouve chez l’écrivaine ce désir inaccessible d’appréhender le réel, de le saisir. Le réel se trouve-t-il derrière cette brume ? Comment la dissiper ? Comment ouvrir les yeux ?

« percer l’obscur / d’un trou d’épingle »

Comment voir, détaché de soi, de sa subjectivité ? Se tenir en contemplation devant la brume, ou pénétrer dans son monde opaque ? Questionnements ontologiques que l’autrice – par le prisme de cet élément atmosphérique – pose avec simplicité, sans réponse.

Les poèmes vont vers la méditation. Peut-être plus apaisée que dans ses précédents recueils, mieux détachée de ses poids morts, Françoise Ascal avance dans la brume accompagnée de figures tutélaires que l’on retrouve de livres en livres. Les nommées – Schubert, Corot, Héraclite ; les devinées – Montaigne, Pierre Hadot et son Voile d’Isis. Bachelard, non loin, et son eau qui « absorbe la noire souffrance ». C’est dans la compagnie de ces artistes et penseurs que la solitude se fait moins pesante dans une impossible quête,

« devenir air et eau / sans poids sans douleur / en partance / pour un long voyage d’hiver ».

On l’entend, il s’agit d’ouvrir ses sens, de laisser de côté l’intellect pour s’extirper de nos certitudes.

Les poèmes, profonds et sensibles, sont ponctués de peintures en pleine page, tout en nuances chromatiques, saturant l’espace le temps d’une longue respiration. Ils sont suivis d’un beau texte de Sabine Huynh qui conclut avec justesse : « Ainsi, Brumes constitue l’éloge de la réceptivité avant la connaissance ».



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Parler peau

Une merveille !
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La mer et l'enfant

une très belle critique d'Angèle Paoli sur

http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2013/05/sabine-huynh-la-mer-et-lenfant.html

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Pas d'Ici, Pas d'Ailleurs

Il serait si facile de réduire ce beau volume à quelques chiffres impressionnants, mais nécessairement réducteurs : 222 textes, signés par 156 poétesses contemporaines, plus de 300 pages de verbe étincelant consacré au nomadisme, jaillissant depuis 14 pays francophones.



Quatre courageuses anthologistes (Sabine Huynh, Andrée Lacelle, Angèle Paoli, Aurélie Tourniaire) qui, sans compter leurs heures, ont établi cette constellation de vers à sept branches symboliques (sous les cieux de l’errance, dans les flots du temps, au royaume des ombres, sur l’île de la nitescence, dans les contrées de l’intime, vers les caps de l’imaginaire, sous une voûte de voix et d’encre), qui prolonge le merveilleux travail de la revue Terres de Femmes (sans doute l’un des plus beaux sites poétiques existant aujourd’hui).



Ce serait si facile. Et si réducteur, tant il y a là un travail exceptionnel, essentiel, fondamental, digne de nombre de superlatifs respectueux et enthousiastes.



Pas d’ici, pas d’ailleurs propose une déclinaison de voix essentielles, celles des grandes absentes de la plupart des anthologies contemporaines, celles de ces poétesses que l’on efface ou que l’on oublie si volontiers, réservant le peu d’or projeté aujourd’hui sur la poésie contemporaine à quelques hommes. Nul militantisme forcené derrière ces étoilements de voix, nulle tentative vaine de cerner une certaine spécificité de la poésie féminine (ne serait-ce pas la réduire, que de vouloir l’enfermer dans quelque caractérisation maladroite ?) : une simple et belle remise en lumière. Un rassemblement fécond. Une cartographie de la richesse poétique contemporaine.



La suite par ici : http://www.delitteris.com/au-fil-des-pages/pas-dici-pas-dailleurs/
Lien : http://www.delitteris.com/au..
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Pas d'Ici, Pas d'Ailleurs

Anthologie de poètes francophones contemporaines

VOIX DE FEMMES D’ICI, D’AILLEURS ET BIEN D’AUJOURD’HUI



VALÉRIE LESSARD



vlessard@ledroit.com







« Être…/Tout un territoire ouvert/Où la frontière n’est que notre propre limite ».



Ces quelques vers de la Roumaine d’origine et Française d’adoption Maria Desmée résument bien l’esprit de pas d’ici, pas d’ailleurs – Anthologie poétique francophone de voix contemporaines, qui vient d’être publié chez Voix d’encre.



Regroupant quelque 223 textes inédits, écrits en français par 156 femmes provenant de plus d’une trentaine de pays, l’impressionnant recueil foisonne de mots et de maux, de questionnements et de réflexions identitaires, d’émotions intimes et de mouvances géographiques, passant du personnel à l’universel, dans une prise de parole transcendant les frontières physiques. Dans tous les sens du terme.





La poésie pour donner sens



« La poésie relève le défi de donner sens, de sonder, de questionner. Cette quête de signifiance est flagrante, dans ce livre. Pour moi, il existe une manière d’être au monde, d’appréhender ce monde qui est différente qu’on soit homme ou femme. Ici, toutefois, cette quête identitaire déborde la seule notion de sexe féminin, et elle ne pouvait y parvenir qu’en assumant pleinement la féminité des voix retenues », fait valoir l’une des instigatrices du projet, la Franco-Ontarienne Andrée Lacelle.



L’appel à toutes, lancé en mars 2010, a été entendu aux quatre coins de la francophonie. Sabine Huynh, Mme Lacelle, Angèle Paoli et Aurélie Tourniaire ont eu par la suite la délicate tâche de sélectionner, parmi environ 1500 textes soumis par plus de 400 poètes, ceux qui, aujourd’hui, font écho à sept grands thèmes allant de l’errance à la nécessité de s’écrire, en passant par l’exploration du temps, de l’imaginaire et de l’intime.



« J’ai chanté être/À tous les temps/Je suis de là et d’ailleurs/ Je suis d’ici et de là/Je serai toujours/L’Exil », écrit l’Ottavienne Angèle Bassolé-Ouédraogo, née en Côte d'Ivoire.



Une autre Ivoirienne, Tanella Boni, aujourd’hui établie en France, décrit et décrie sa réalité : « Nous avons quitté ce pays/ Le cœur en bandoulière/Et nos peaux en lambeaux/Gardent encore/Le silence indéchiffrable/Collé aux fenêtres/Des grandes illusions/Que les bien-pensants/Acclament/À bras ouverts ».



Elles creusent, cherchent des réponses, se répercutent, interpellent, prennent position.



Elles s’inscrivent et se conjuguent à tous les temps, comme France Burghelle Rey : « Tant pis si l’avenir promet des ruines/Les portes du présent sont une merveille/du monde et j’y écris mon nom. »



Elles espèrent, telle Anne Mounic : « Que cette langue de réciprocité du poème/soit prière où nous puisions la confiance d’être –/le gant jeté à la fatalité ». Le contenu s’image : « tenir des arbres les racines et puis le geste planté debout » (Albane Gellé). S’enracine dans l’écriture : « Ma demeure n’est rien d’autre que les mots/Qui respirent parmi les continents » (Marie Sunahara).





Une espèce d’âme unifiante



« Chaque texte est singulier, comme chaque poète l’est, mais pris dans l’ensemble, on ressent un élément de rencontre et d’échanges. Une espèce d’âme unifiante… » mentionne la poète Andrée Lacelle.



À travers ces voix plurielles, de forme et de fond, la vingtaine de Canadiennes retenues se font entendre. De Denise Boucher à Nicole V. Champeau, d’Hélène Dorion à Cécile Cloutier, de Madeleine Ouellette-Michalska à Claire Boulé, elles le font elles aussi dans toute leur diversité et dans tous leurs accents.



Andrée Lacelle n’est d’ailleurs pas peu fière de constater que ces dernières trouvent leur place pour une première fois dans une telle anthologie.



« J’ai été étonnée par l’abondance et la beauté de ce nous avons reçu, et surtout heureuse de voir où nous sommes rendues dans notre écriture, ici », soutient-elle d’un ton ravi.



(Le Droit, édition weekend du samedi 22 septembre 2012, rubrique “Arts et Spectacles”)




Lien : http://www.sabinehuynh.com/i..
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La Sirène à la poubelle

Penser, aimer, refuser, rugir et danser sous les roquettes : salutaire témoignage de poésie du réel.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/04/11/note-de-lecture-la-sirene-a-la-poubelle-sabine-huynh/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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