Elle est la mère biologique et secrète qu’on lui refuse, maternelle par pulsion et détachée par devoir, comme les chiennes rousses qui portent leurs petits dans leurs gueules le long du bord de mer et qui les laissent crever de faim quand elles ne peuvent plus faire autrement. Une mère aimante mais pragmatique qui sait qu’on ne peut s’attacher aux enfants parce qu’ils vivent rarement assez pour devenir des hommes, et qu’ils n’ont que faire, une fois devenus grands, de l’amour des mères. Il l’aime parce qu’elle est la mère qu’il s’est choisie.