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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Chili
Né(e) à : Santiago , le 26/06/1906
Mort(e) à : Santiago , le 11/09/1973
Biographie :

Salvador Allende Gossens, né le 26 juin 1908 et mort le 11 septembre 1973, est un médecin et un homme d'État socialiste chilien, président de la République du Chili du 3 novembre 1970 au 11 septembre 1973.

Le 4 septembre 1970, Salvador Allende arrive en tête des suffrages de l'élection présidentielle au Chili.

Le gouvernement de Salvador Allende, soutenu par l'Unité populaire, une coalition de partis de gauche, a tenté de mettre en place un État socialiste de façon non-violente et légale, la « voie chilienne vers le socialisme », par des projets tels que la nationalisation des secteurs clés de l'économie et la réforme agraire. Allende a fait face à la polarisation politique internationale de la Guerre froide et à une grave crise politique, économique et financière au Chili.

Le coup d'État du 11 septembre 1973 mené par Augusto Pinochet, et soutenu par les États-Unis, met fin à son mandat par la force, renverse le gouvernement et instaure une dictature militaire. Allende se serait suicidé dans le palais de la Moneda, sous les bombes putschistes.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Salvador Allende
L'histoire nous appartient, c'est le peuple qui la fait.

Je paierai de ma vie la défense des principes qui sont chers à cette patrie. La honte tombera sur ceux qui ont trahi leurs convictions, manqué à leur propre parole et se sont tournés vers la doctrine des forces armées. Le peuple doit être vigilant, il ne doit pas se laisser provoquer, ni massacrer mais il doit défendre ses acquis. Il doit défendre le droit de construire avec son propre travail une vie digne et meilleure. A propos de ceux qui ont soi-disant " autoproclamé " la démocratie, ils ont incité la révolte, et ont d'une façon insensée et louche mené le Chili dans le gouffre. Au nom des plus gros intérêts du peuple, au nom de la patrie, je vous appelle pour vous dire de garder l'espoir. L'Histoire ne s'arrête pas ni avec la répression, ni avec le crime. C'est une étape à franchir, un moment difficile. Il est possible qu'ils nous écrasent mais l'avenir appartiendra au peuple, aux travailleurs. L'humanité avance vers la conquête d'une vie meilleure.
Compatriotes, il est possible qu’on fasse taire les radios, et je prendrai congé de vous. En ce moment sont en train de passer les avions, ils pourraient nous bombarder. Mais sachez que nous sommes là pour montrer que dans ce pays, il y a des hommes qui remplissent leurs fonctions jusqu'au bout. Moi je le ferai, mandaté par le peuple et en tant que président, conscient de la dignité de ce dont je suis chargé.
C'est certainement la dernière opportunité que j'ai de vous parler. Les forces armées aériennes ont bombardé les antennes de radio. Mes paroles ne sont pas amères mais déçues. Elles sont la punition morale pour ceux qui ont trahi le serment qu'ils firent.
Soldat du Chili, Commandant en chef, associé de l'Amiral Merino, et du général Mendosa, qui hier avait manifesté sa solidarité et sa loyauté au gouvernement, et aujourd'hui s'est nommé Commandant Général des armées. Face à ces évènements, je peux dire aux travailleurs que je ne renoncerai pas. Dans cette étape historique, je
paierai de ma vie ma loyauté au peuple. Je vous dis que j'ai la certitude que la graine que l'on a confiée au peuple chilien ne pourra pas être détruite définitivement. Ils ont la force, ils pourront nous asservir mais n'éviteront pas les procès sociaux, ni avec le crime, ni avec la force.
L'Histoire est à nous, c'est le peuple qui la fait. Travailleurs de ma patrie, je veux vous remercier pour la loyauté dont vous avez toujours fait preuve, de la confiance que vous avez déposée sur un homme qui a été le seul interprète du grand désir de justice, qui jure avoir pu respecter la constitution et la loi. En ce moment crucial, la dernière chose que je voudrais vous adresser est que j'espère que la leçon sera retenue.
Le capital étranger, l'impérialisme, ont créé le climat qui a brisé les traditions : celles qu’illustrent Scheider et qu'aurait réaffirmées le commandant Araya. C'est de chez lui, avec l'aide étrangère, que celui-ci espérera reconquérir le pouvoir afin de continuer à défendre ses propriétés et ses privilèges.
Je voudrais m'adresser à la femme simple de notre terre, à la paysanne qui a cru en nous ; à l'ouvrière qui a travaillé dur et à la mère qui a toujours bien soigné ses enfants. Je m'adresse aux personnels de l'état, à ceux qui depuis des jours travaillent contre le coup d'État, contre ceux qui ne défendent que les avantages d'une société capitaliste.
Je m'adresse à la jeunesse, à ceux qui ont chanté et ont transmis leur gaieté et leur esprit de lutte. Je m'adresse aux Chiliens, ouvriers, paysans, intellectuels, à tous ceux qui seront persécutés parce que dans notre pays le fascisme est présent déjà depuis un moment. Les attentats terroristes faisant sauter des ponts, coupant les voies ferrées, détruisant les oléoducs et gazoducs ; face au silence de ceux qui avaient l'obligation d'intervenir, l'Histoire les jugera.
Ils vont sûrement faire taire radio Magallanes et vous ne pourrez plus entendre le son métallique de ma voix tranquille. Peu importe, vous continuerez à m'écouter, je serai toujours près de vous, vous aurez au moins le souvenir d'un homme digne qui fut loyal envers la patrie. Le peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et se laisser humilier.
Travailleurs : j'ai confiance dans le Chili et en son destin. D'autres hommes espèrent plutôt le moment gris et amer où la trahison s'imposerait. Allez de l'avant sachant que bientôt s'ouvriront de grandes avenues où passera l'homme libre pour construire une société meilleure.
Vive le Chili, vive le peuple, vive les travailleurs ! Ce sont mes dernières paroles, j'ai la certitude que le sacrifice ne sera pas vain et qu'au moins ce sera une punition morale pour la lâcheté et la trahison.
11 septembre 1973
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