Ismene. Dos guerrers, coberts de ferides, lluitaven sense repos. La sang impedia que els reconeguéssim : ningù no sabia ni endevinava qui eren. A la fin els ha engolits un mateix bassalot de sang.
Antigona. Has vist com morien els nostres germans.
Ismene. Ai, els meus ulls, els meus ulls, i la boca que no ha contat !
Ismène. Deux guerriers, couverts de sang, combattaient sans trêve. Le sang nous empêchait de les reconnaître : personne ne savait ni ne devinait qui ils étaient. A la fin le même flot de sang les a engloutis.
Antigone. Tu as vu comment sont morts nos frères.
Ismène. Hélas, mes yeux, mes yeux, et la bouche qui n'a pas parlé !
Antigona, als consellers. .... No sé si moro justament, pero sento que moro amb alegria. Privada de la llum, en una lenta espera, recordaré fins al darrer moment la ciutat. Recordaré els carrers, la font, els camps, el riu, aquest cel. Que la malediccio s'acabi amb mi i que el poble, oblidant el que divideix, pugui treballar. Que pugui treballar, i tant de bo que tu, rei, i tots vosaltres el vulgueu i el sapigueu servir.
Antigone, aux conseillers. .. Je ne sais si je meurs justement, mais je sens que je meurs avec joie. Privée de la lumière, dans une lente attente, je me souviendra jusqu'au dernier moment la cité. Je me souviendrai des rues, de la fontaine, des champs, de la rivière, de ce ciel. Que la malédiction s'achève avec moi et que le peuple, oubliant ce qui le divise, puisse travailler. Qu'il puisse travailler, et toi aussi, roi, et vous tous, que vous acceptiez de le servir avec compétence.
de l'homme, du puits où s'enracine la haine toute l'immense douleur du vieux mal que noient les eaux du pardon......