Ils sont dans cette église Saint-Louis-des-Français, à Beyoglu, à deux pas d'Istiklal, en plein coeur d'Istanbul, mais Simon se sent comme dans un monastère au milieu du désert. Il a le sentiment d'être dans un des lieux les plus secrets d'Istanbul, les plus cachés du monde, où se pratiquent des rituels interdits. Ce mélange de sema soufie et de chants grégoriens à quelques encablures de la guerre en Syrie alors que la ville héberge aussi des djihadistes en permission, voire les compliques de ceux qui ont tiré sur les terrasses de Paris, a quelque chose de subversif.