Sara Del Giudice

Grâce aux Editions Dargaud, j'ai pu lire cette bande dessinée en avance avec Netgalley.



Yaël et sa petite soeur Emilie vivent une vie paisible en Provence auprès de leur mère, de confession juive et de leur père.

Lors d'une fête, Yaël découvre son père et une autre femme derrière le rideau de la chambre. Elle ne comprend pas ce qu'ils font mais sait qu'il ne faut pas qu'elle en parle.

Ce jour-là, Yaël va se rendre compte que le monde des adultes n'est vraiment pas tranquille.



Leur mère tombe malade, elle va de plus en plus mal jusqu'à ce qu'elle décède.

Quelque mois après son décès, leur père se remet en ménage avec une jeune femme qui s'appelle Ophélie. Les filles ne l'apprécient pas vraiment, elles la trouve un peu naïve et ne veulent pas qu'elle remplace leur maman. Son père va se marier avec cette femme.



Avec la guerre qui arrive, et le départ de leur père au front, Yaël commence à ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure, sur son statut de jeune fille juive et des discriminations qui peuvent la toucher.



Cette histoire, qui nous est contée par des enfants, est très touchante. On vit de l'intérieur les discriminations que les personnes juives ont pu vivre durant cette période, la peur au travers les yeux d'un enfant de 10 ans.



On a forcément une pensée pour Anne Franck en lisant cette histoire.



J'ai eu un véritable coup de coeur pour cette bande dessinée.
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Ce roman graphique était très intéressant. Je ne savais pas trop comment le titre allait guider l’histoire.



On suit Yaël et sa petite sœur qui, à la fin des années 30, voit leur mère mourir et leur père se remarié. Petit à petit, la deuxième guerre mondiale s’installe dans leur vie, restreignant leur mouvement et leur possibilité d’avenir. Yaël est la plus grande et bien qu’elle se concentre sur le fait qu’elle n’aime pas sa belle-mère au début, elle s’intéresse aussi à la guerre afin de comprendre ce qu’il se passe. C’était touchant. Finalement, on s’attache à nos deux jeunes filles. Le rideau est présent plusieurs fois dans le récit ce que j’apprécie. La fin est bouleversante et poignante. Il y a de la place pour l’imagination, l’espoir mais aussi la tristesse, la colère.



Je recommande à tous ceux qui s’intéresse à cette période de l’histoire.



3.5/5

Derrière le rideau semble être une énième histoire d'une petite fille juive pendant la seconde guerre mondiale en France.



Ces histoires sont toujours autant nécessaires, au vu de l'importance de conserver en mémoire les événements de cette époque.

Alors que Yaël vit une enfance presque normale (bien que les drames familiaux l'éloignent des événements qui se déroule au même moment.

Et par des brides de discussion d'adultes qui se taisent lorsque des enfants entrent dans la pièce, on comprend ce qui est train de se dérouler. Yaël, elle, ne fait que subir des décisions prises par des adultes qui pourtant impacteront sa jeune vie.



Une excellente BD à mettre entre les mains d'enfants mais aussi d'adultes.

Je pensais à tort que cette bande dessinée était centrée sur la seconde guerre mondiale. Certes, cette période historique est abordée mais Derrière le rideau est plus que cela.



Le récit aborde la famille, le deuil, la perte d'un parent, le remariage et donc l'arrivée d'une belle-mère pour Yaël et Émilie. Que de bouleversements pour de petites filles.

C'est grâce au regard d'enfant de Yaël que nous découvrons l'histoire de cette famille. Les illustrations (que j'avais trouvé trop simple aux premiers abords) sont en adéquation avec le choix narratif.

L'illustration finale est plutôt bien choisie. Pas sûre qu'un enfant lisant cette BD imagine ce que vont être la suite des événements pour les deux petites filles contrairement à un adulte/adolescent qui malheureusement ne peut qu'y penser.

On suit le quotidien de deux petites filles, à la fin des années 30, qui perdent leur mère et dont le père se remarie rapidement. Yaël n'est pas une grande curieuse mais a le don de surprendre et d'observer le monde des adultes qu'elle ne comprend pas encore.



On sent les inquiétudes et les non-dits et la frustration qui en découle. Ce roman graphique aborde, à travers une famille, l'entrée en guerre, le père réquisitionné, la montée de l'antisémitisme, les rafles, mais aussi le quotidien d'une jeune fille et par exemple l'arrivée de ses premières règles.



J'ai été surprise par la fin néanmoins, toute l'histoire est bien construite et historiquement réaliste.

L'histoire : 1938, une famille avec deux petites filles. A l'époque, on ne dit pas tout aux enfants, mias elles arrivent quand même à poser des questions, et à avoir quelques réponses. Comme ce que c'est qu'un "goy", puisque leur père est ainsi qualifié parfois. Vous imaginez bien que vu l'année et le milieu, la suite ne va pas être de tout repos...





Mon avis : un joli roman graphique, empreint de pas mal d'innocence liée au jeune âge de la narratrice, qui est à l'âge charnière entre la fin de l'enfance et le début de l'adolescence. J'ai beaucoup aimé le dessin, assez épuré, aux couleurs passées, avec régulièrement de jolies perspectives, allégeant l'ensemble, offrant un côté apaisé et d'autant plus poignant à des événements parfois tragiques. Cette BD n'est pas dans l'engagement politique ni une quelconque revendication, mais plutôt dans la volonté de laisser une trace, un petit caillou supplémentaire, forcément indispensable. Parce que ça a aussi été cela, pendant la guerre, la chasse aux Juifs, vue à hauteur d'enfant. Un côté incompréhensible, une fatalité, une résignation. Et l'enfance malgré tout, envers et contre tout.



Petit plus en fin de livre : un glossaire très clair, concis et utile, des personnalités marquantes citées dans le roman, de certaines fêtes juives et de certains termes.
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Inspirée par l'histoire d'Anne Franck ainsi que celle de ses propres grands-parents, Sara del GIUDICE, autrice d'origine italienne, propose un album sombre où deux enfants juives découvrent le nouvel ordre du monde dans lequel elles ne sont pas les bienvenues.

Le lecteur vit et comprend en même temps que l'héroïne, Yaël, les évènements de la seconde guerre mondiale pendant une période située entre 1932 et 1942. Ces dix années de son enfance vont être décisives pour elle et sa soeur Emilie. Elles vont passer de l'innocence à la dureté de la vie. La découverte de l'adultère du père, le décès de la mère puis le remariage du père sont les prémices de ce qui va suivre.

Le rideau du salon, fil rouge du récit, montre l'évolution de la jeune fille. D'abord terrain de jeu, puis vecteur de la compréhension du monde, il devient lieu refuge pour tenter de sauver sa vie.

Les personnages sont touchants et les fillettes d'une fascinante maturité tandis que les figures amies de la belle-mère et de la gouvernante s'efforcent de les protéger et les choyer au mieux.

Le dessin naïf dans des couleurs ocre, gris et marron, au crayonné doux et aux silhouettes découpées présente également de beaux effets de texture. Il permet d'évoquer de manière délicate et pudique une page sombre de l'histoire sans édulcorer le propos. J'en veux pour preuve la montée de la tension qui va crescendo jusqu'aux vignettes finales, en pleine page, terribles et poignantes.

Un dossier complémentaire d'une dizaine de pages permet de préciser le lexique et donner des repères sur le contexte historique de l'époque.

Dans cet album sensible, l'autrice aborde un thème lourd avec beaucoup de justesse et de sensibilité. Efficace et émouvant.

Ce titre a été découvert dans le cadre du Prix "la Bulle des lecteurs" proposé par le Service départemental de la lecture de la Charente en partenariat avec la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image d'Angoulême.

J'ai lu cette BD sur conseil. Je n'ai pas regardé le résumé avant d'entamer ma lecture et ce n'est pas plus mal... car je ne l'aurais pas lu! (Je n'aime pas les intrigues qui se déroulent sur les périodes de la 1ière et 2ième guerre mondiale).

Etant donné que je n'aime pas le sujet principal (la seconde guerre mondiale -petite overdose liée à l'école où pendant des années j'ai appris, réappris les horreurs de ces deux guerres, par les cours, les livres, les films. Ces deux guerres, je peux pas, elles me retournent le moral et l'estomac- ), ça été un peu difficile de rentrer vraiment dans l'histoire.

La narration est faite par le biais des enfants et c'est à mes yeux un gros plus. On part de l'innocence pour petit à petit prendre conscience du monde des adultes et de sa dureté.

La Bd montre à quel point les choses ont basculé rapidement, et à quel point on peut parfois -souvent- être dans le déni face à l'horreur.

C'est l'histoire de personnes lambdas, à l'entrée de la seconde guerre mondiale qui n'auraient jamais pensé qu'on en arriverait là. Parce que c'était inimaginable. Et c'est l'histoire de tous ces enfants, qui étaient seulement des enfants, pris dans l'engrenage de l'innommable.

Lorsque j'ai sollicité cet ouvrage auprès des éditions Dargaud via NetGalley, je ne savais pas trop dans quoi je me lançais. Ce fut plutôt une bonne surprise !



Derrière le rideau prend place avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il est intéressant de découvrir cette période avec les yeux d'une enfant, Yaël (qui est le prénom de mon neveu... ça m'a perturbée au début...). Étant adulte, j'ai compris beaucoup plus rapidement certains évènements que l'héroïne. On verra d'ailleurs cette dernière grandir et quitter peu à peu l'innocence de l'enfance.

Le récit se fait tout en subtilité et délicatesse. L'autrice aborde avec justesse et pédagogie plusieurs sujets : le deuil, la religion, la politique, les discriminations, ...

La fin ouverte a eu son petit effet sur moi. J'y ai repensé pendant un petit moment.



En bref, Derrière le rideau est une œuvre poignante à mettre entre toutes les mains.
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Tout commence et se fini derrière un rideau



Yaël voit le monde changer autour d'elle, alors elle se questionne et pose des questions, elle écoute en cachette les adultes parler, elle est témoin de scènes qu'elle ne comprend pas vraiment.



Si elle ne comprend pas tout ce qui se joue dans son paysage elle saisit que c'est important: la maladie de maman, papa caché derrière un rideau, papa qui se remarie, et puis la guerre, les interdits découlant de lois antisémite, papa qui part à la guerre…



Yaël grandit et prend petit à petit conscience de son identité sans vraiment comprendre le pourquoi de tout ce qui se joue.



C'est un album jeunesse à la fois délicat et d'une grande force. L'autrice/illustratrice a voulu un dessin aux traits délicats sans fioritures mais sans pour autant rien cacher de la situation de l'époque dans son propos.



C'est un récit intimiste qui nous est raconté par Yaël et, même si elle porte, de part son jeune âge, un regard parfois candide sur la situation, celui-ci apporte une réelle intensité au récit à mesure que l'on tourne les pages. Un premier album réussi à tout niveau (écriture, dessin, émotion).



Le choix d'un enfant pour narrateur est très judicieux et pertinent, cet album s'adressant à un jeune public afin de leur faire connaître, et de les sensibiliser à cette période de l'Histoire. Il peut être lu dès 10 ans à mon sens.



Cette lecture est une très agréable surprise, un très bel album. Un premier album brillant d'un grande intensité et maturité...

Une histoire que l'on connait, mais que l'on redécouvre avec un regard d'enfant.

Et cela secoue quelque peu, c'est rien de le dire.

Quand on mêle l'enfance, son innocence, avec la guerre et sa dure réalité, ça donne un document assez fort, intense.

La vie de ces deux sœurs n'est déjà pas simple, avec une maman qui disparait à leur jeune âge, alors si en plus on mêle la guerre et la religion à cela, ça en devient extrêmement compliqué. Notamment, le passage fort de cette BD étant le père qui doit aller ou non déclarer ses deux filles juives. Quelles peuvent être les conséquences s'il le fait ou s'il le fait pas, sachant qu'ils peuvent se faire dénoncer aisément ? Il ne doit pas y avoir de bonne réponse à cette question.

Une belle BD, bien menée, douce et dure à la fois. C'est un savant mélange de différentes émotions traversées au fil de ces bulles.

BD historique, qui raconte la vie d’une famille en partie juive avant et pendant la deuxième guerre mondiale. On va suivre cette histoire à hauteur d’enfant, à travers les yeux de Yaël et cela permet de désamorcer en partie le poids du récit.

C’est très touchant, subtil et fort.

C'est la première BD de cette autrice italienne et c’est très réussi.

À partir de 10 ans.

Bonne surprise.

Derrière les fenêtres est un roman graphique signé de l’italienne Sara del Guidice, elle a construit son récit grâce aux anecdotes que lui racontaient ses grands-parents. Le choix de choisir une Yaël comme narratrice n’est pas anodin, l’innocence des enfants se télescope avec la dureté de la guerre, avec la cruauté de certains hommes et de certaines femmes et avec une situation qui évolue tragiquement. Yaël grandit trop vite dans un contexte historique hostile et impitoyable. J’ai trouvé que l’autrice avait très bien construit son histoire et ses personnages, me procurant un panel d’émotions lors de ma lecture.



L’histoire débute en 1937 dans le sud de la France, Yaël a huit ans et elle est innocente et insouciante. Elle profite de son enfance sans se soucier de se que peuvent faire les adultes. Les années passent et Yaël va être confronté à différentes épreuves qui vont l’obliger à grandir trop vite. L’autrice va nous faire suivre son évolution jusqu’en 1941 et pousse sa jeune héroïne à se questionner sur les questions de religion puisque Yaël est juive. Les ellipses sont idéalement situées dans le récit, elles permettent une très bonne fluidité dans la lecture et d’aller à l’essentiel dans le propos. J’ai trouvé Yaël très attachante et très mature dans ses réflexions sur sa judéité.



Les bandes dessinées sur la Seconde Guerre mondiale sont nombreuses et il est compliqué de construire un récit sans tomber dans le « déjà vu », j’ai beaucoup aimé les choix de Sara del Guidice, ils sont parfois percutants et cela rend la lecture encore plus marquante. Je n’ai pas trouvé qu’elle tombait dans le cliché ou sur l’écueil du pathos et pourtant, c’est fort difficile sur une bande dessinée qui se déroule à cette époque. Et elle met parfaitement en lumière les droits que les juifs perdent petit à petit. Et la fin est un véritable coup de poing qui ne peut laisser personne indifférent.



Le dessin est peut-être le point faible de l’ouvrage, en tout cas, je n’ai pas vraiment adhéré au trait de l’autrice, par contre, elle a fait un excellent travail de couleur et de contraste qui donne une profondeur au récit.



Une lecture percutante sur une époque de notre histoire qu’il ne faut surtout pas oublier.
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Simple, efficace, poignant. Tout jeune devrait lire cet ouvrage pour construire l'avenir du monde.

Le fait d'être dans la peau d'une petite juive nous permet de voir un autre aspect de l'histoire de la seconde guerre mondiale. On ne rentre pas dans les détails mais ce n'est pas le but.

Elle est jeune, notre héroïne. Alors, au début, les conversations entendues n'ont pas vraiment de sens. Et puis, au fur et à mesure, malheureusement, elle comprend.



Prenez une grande inspiration avant d'ouvrir cette bande dessinée : vous ne relâcherez votre souffle que, difficilement, bien longtemps après avoir refermé le livre. Car, bien qu'il s'agisse ici d'une fiction, le contexte réel tétanise et l'atmosphère oppressante est parfaitement retranscrite à travers les planches. Grâce à un trait efficace et un choix de couleurs judicieux, l'autrice narre une histoire riche en émotions qui noue la gorge du début à la fin. A lire sans hésiter.
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(IK971) Album historique évoquant à hauteur d'enfants la période de la 2nde guerre mondiale. J'ai aimé le graphisme original et délicat aux couleurs provençales. Il est d'un style plus classique que la brigade des souvenirs et plus lent mais les personnages ont plus d'épaisseur. Les souvenirs familiaux sont mêlés à l'évocation précise de la guerre de 1939 à 1942. A voir pour la sélection collège, les thèmes du deuil et de la guerre sont un peu lourds mais album plaisant.

Derrière le rideau traite d'un thème lourd avec beaucoup de sensibilité et de justesse, surtout grâce à un personnage principal touchant et un dessin parfaitement dans le ton.
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Sara del Giudice réussit à offrir un point de vue original et très sensible sur des événements mille fois contés, et profite de ses larges cases pleines de motifs et de traits crayonnés pour poser une ambiance funèbre palpable – on les verrait bien s’animer…
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L’aspect immersif comme les près de cent trente pages de bande dessinée - complétées par dix de dossier de mise en perspective - peuvent parfois entraîner un certain décrochage. Il n’empêche que ce récit rend compte avec justesse et finesse d’une insouciance enfantine balayée progressivement par les épreuves et l’innommable. Le dessin aux belles rondeurs et aux couleurs automnales apporte une douceur qui accentue l’impact des situations et événements narrés.
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On ne peut pas rester insensible à l'émotion qui se dégage de certaines séquences, de ce regard d'enfant qui cherche à comprendre cet univers d'adulte qui sombre petit à petit dans l'absurdité d'une guerre sans pitié !


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