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3.56/5 (sur 9 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Auteure de romance américaine

Elle a écrit plus de 75 romans

Elle a gagné le prix "Ecrivain de l'année" de l'université Oklahoma et 2 fois le prix du roman de l'année par la "Oklahoma Writers Federation".

Site de l'auteur : http://saraorwig.com/sample-page/

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Josh Calhoun scruta à travers les flocons de neige tourbillonnants le néon rouge du Beckett Café.

Comme les vitres étaient givrées, il n’arrivait pas à voir si l’établissement était ouvert ou non. Il avait une faim de loup, mais il aurait volontiers renoncé à un repas pour un lit, car il tombait littéralement de sommeil. Il était à peine plus de 22 heures, mais il avait la sensation qu’il était 1 heure du matin. La police du Texas ayant fermé les voies, il ne pouvait même pas faire demi-tour et regagner l’aérodrome pour dormir à l’intérieur de son jet.

Le taxi laissa derrière lui les maisons, les boutiques et les enseignes de la rue principale et fut bientôt happé par un monde de blancheur où se déchaînaient le vent et la neige. L’intérieur de l’habitacle avait beau être bien chauffé, en voyant la tempête qui faisait rage à l’extérieur, il frissonna et remonta le col de sa veste.

Il repéra alors une nouvelle enseigne secouée par le vent : « Donovan Bed and Breakfast Inn ».

Malgré les tourbillons de neige, il vit qu’il s’agissait d’une demeure victorienne à deux étages. Une lampe éclairait le porche qui courait le long de l’établissement, et à travers les persiennes closes filtrait une lumière d’un jaune chaud et rassurant, en contraste avec la nuit glacée. Une affichette éclairée par un spot était apposée à côté de la porte.

— « Complet », lut-il, accablé.

Pourtant, le chauffeur s’arrêta.

— Essayez tout de même, et demandez Abby Donovan, lui conseilla-t-il. C’est elle qui gère l’établissement. Elle est vraiment très aimable, je ne pense pas qu’elle refuse de vous héberger par ce temps.

— Entendu, je reviens tout de suite, répliqua Josh.

* * *

Coiffant son stetson à large bord, il s’arracha à la tiédeur du taxi pour affronter les éléments. Une main posée sur son chapeau afin qu’il ne s’envole pas, il se dirigea d’un pas décidé vers l’entrée et sonna. A travers la vitre, il distinguait un grand salon rempli à craquer et un feu accueillant, qui crépitait dans la cheminée.

La porte s’ouvrit, et une jeune femme élancée vêtue d’un pull bleu pastel et d’un jean délavé se matérialisa devant lui.

Sous son regard couleur azur, il oublia momentanément la raison de sa venue. D’un coup, le temps se suspendit et la tempête passa au second plan, tout comme la situation critique dans laquelle il se trouvait. Il laissait son regard courir sur elle, surpris de l’attirance qu’elle lui inspirait.

Ce n’était pas du tout son type de femme, sa queue-de-cheval lui conférait un style des plus banals. Pourtant, le regard qu’elle rivait sur lui était unique et perturbait ses sens. Totalement sous le charme de ses prunelles bleu lavande, il demeura un instant silencieux, avant de se rendre compte que son mutisme allait finir par paraître étrange.
— Abby Donovan ? demanda-t-il d’une voix rauque, toujours perdu dans ce regard si particulier.

Elle cligna des yeux comme si elle aussi était troublée.

— C’est bien moi, dit-elle.

— Josh Calhoun. Je suis venu dans la région pour l’achat d’un cheval, déclara-t-il alors d’un ton plus assuré. En raison du temps, je n’ai pas pu regagner l’aéroport, mais on m’a dit que vous pourriez éventuellement m’héberger. J’ai vu que vous affichiez complet, mais je serais prêt à dormir par terre pour échapper à ce blizzard.

— Je suis désolée, monsieur Calhoun, mais je n’ai plus la moindre place. Il y a déjà des gens qui dormiront sur des tapis, cette nuit.

— Mon chauffeur ne peut pas me reconduire à l’aéroport, les routes sont fermées, plaida-t-il.

— Encore une fois, je suis navrée, mais tous les espaces libres de mon auberge sont occupés. J’ai déjà quatre personnes en surnombre, deux passeront la nuit sur le canapé du grand salon et deux autres sur des matelas à même le sol. Je ne peux pas accepter un hôte supplémentaire. Je n’ai pas assez de couvertures, d’oreillers…

— Ça, ce n’est pas un problème, j’ai acheté des couvertures et un oreiller dans le seul magasin encore ouvert en ville, juste avant qu’il ne ferme. Je vous en prie… Je suis désespéré.

Elle fronça les sourcils, pinça les lèvres.

Que sa bouche rose était pulpeuse et attirante !

Qu’est-ce qu’il lui prenait ? C’était la première fois qu’une inconnue déclenchait une telle réaction en lui…

Il devait se concentrer sur le lit dont il avait besoin pour la nuit, pas sur la possibilité de l’embrasser !

— Abby, je ne sais vraiment pas où aller, reprit-il. Je peux dormir dans un fauteuil, sur le sol, même dans un coin de la cuisine s’il le faut. Je vous promets que je me ferai le plus discret possible, je vous paierai double tarif…

Elle plissa un peu plus le front.

— Bon, entrez. Il fait trop froid pour discuter dehors.

— Bien dit, marmonna-t-il.

Et il pénétra dans un vaste vestibule que surplombait un escalier imposant menant à l’étage.

Une merveilleuse chaleur l’enveloppa, ce qui améliora d’un coup son humeur.

— Vous ne pouvez pas savoir combien j’apprécierais que vous m’hébergiez ce soir ! J’ai séjourné trois semaines en Arizona pour affaires, et aujourd’hui, en rentrant chez moi, j’ai effectué un détour par ici pour acheter un cheval et je me suis retrouvé bloqué par la neige. Je n’ai pas dîné, je suis épuisé, j’ai froid… Je peux vous payer à l’avance, enchaîna-t-il. Votre prix sera le mien, Ecoutez, je peux même commander le petit déjeuner pour tout le monde demain matin, si cela peut vous dédommager un peu du dérangement que je vous crée.

Elle secoua la tête, et ses rides soucieuses disparurent."
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