Citations de Sarah Lotz (33)
L'agent de sécurité poussa un cri aigu et sursauta. Les doigts tremblants, Devi revint en arrière. Il se prépara à visionner de nouveau le passage. Ce qu'il avait vu - ou cru voir - était impossible.
Pourtant cela apparut encore : une main, une paume, couvrant l'objectif de la caméra.
Pour parodier Forrest Gump, les coups d'un soir, c'est comme une boîte de chocolats. La plupart du temps, tu as ceux qui ne font pas de mal. De temps en temps, un à la crème d'orange, ceux que personne n'aime mais qu'on mange en désespoir de cause. Parfois, mais rarement, un chocolat fourré caramel.
On voyait la vie comme une sorte de corvée dont on doit se débarrasser, pas comme quelque chose qui doit être...je ne sais pas...vécu.
Quoi qu’il en soit, même avant le Jeudi Noir, Len faisait partie de ces gens qui croient que la Fin du Monde est proche. Vous savez, ceux qui voient des signes de l’Apocalypse dans tout : le 11 Septembre, les tremblements de terre, l’Holocauste, la globalisation, le terrorisme, tout ça. Il croyait vraiment que, d’un moment à l’autre, Jésus allait embarquer toutes les âmes sauvées au ciel et laisser le reste du monde souffrir sous le joug de l’Antéchrist. D’autres croyaient même qu’il était déjà sur Terre, l’Antéchrist.
Le charisme. Une qualité si rare que, lorsqu'on rencontre quelqu'un qui en est doté, c'est bien difficile de ne pas être attiré dans son orbite.
L’histoire se répandit comme un feu de broussailles, et il ne fallut pas longtemps aux autres tabloïdes pour se procurer des photos de moi tout aussi compromettantes – sans aucun doute grâce à mes amis, ou ex-amis. Je ne devrais probablement pas leur en vouloir d’avoir cherché à se faire un peu d’argent. La plupart étaient eux-mêmes des artistes sans le sou.
Comme le 11 Septembre. À moins de s’être trouvé là et de l’avoir carrément vécu. Mais je crois qu’on s’habitue à tout, au bout du compte, vous savez. Tenez : les coupures de courant qu’on a dans mon quartier, depuis un moment. Eh bien, après avoir râlé et pesté comme des veaux, c’est dingue comme on s’y est vite habitués.
Nous devrions remercier la providence qu’ils aient été sauvés, au lieu de perdre notre temps à bâtir autour d’eux des théories du complot alambiquées ou d’étaler leurs noms sur des unes bavardes.
Ce ne sont pas des phénomènes de foire. Ce sont des enfants. Je vous en prie : ce qu’il leur faut, c’est de l’air et du temps pour guérir, pour assimiler tout ce qu’ils ont vécu.
On ne peut pas s’en empêcher. On se met à prier que celui qu’on attend ait raté l’avion, qu’on se soit trompé en notant le numéro du vol ou la date d’arrivée, que tout cela ne soit qu’un rêve, un scénario de cauchemar dément.
Je n’accorde aucun crédit non plus aux autres fables qui courent sur la tragédie : on dit que le pilote était suicidaire, que la forêt l’a appelé à elle, sinon pourquoi s’écraser dans la Jukai ? De telles histoires ajoutent souffrance et angoisse là où il n’y en a déjà que trop. Pour moi, il est clair que le commandant de bord a fait tout ce qui était en son pouvoir pour s’écraser dans une région peu peuplée. Il n’avait que quelques minutes pour réagir et il s’est conduit avec noblesse.
Les bobards se transforment vite en habitude, mais ils ont aussi une tendance à se reproduire jusqu'à ce qu'ils soient hors de contrôle et se retournent contre vous.
- Qu'est ce que vous suggérez ?
- On ne peut pas foncez là-bas la fleur au fusil (il effleura l'arrête de son nez). Je me passerais volontiers de prendre d'autres coups dans la gueule, ça ne me va pas du tout au teint.
Il est déçu mais c’est déjà arrivé, et ce jeu commençait à l’ennuyer de toute façon. À les ennuyer tous. C’est sans importance. Ça se termine toujours de la même façon.
La guerre est toujours un puissant indicateur et elle ne manque pas aujourd’hui !
- Filez maintenant Maddie. Il est temps de bouger. Vous n'avez encore rien vu. Ce n'était que l'apéritif. Le plat principal va vous laisser sur le cul.
[...] il est possible de bâtir une nouvelle vie sur n'importe quel coup dur.
Selon lui, cet avion avait l'air plus homo qu'un bus rempli de folles.
Les gens croient ce qu’ils ont envie de croire.