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Citation de Annezzo


Difficile de faire une citation, en sachant qu'on va devoir recopier des phrases interminables. J'ai quand même noté celle-ci, décrivant une jeune fille de bonne famille avec ses "paupières compliquées" :

"Il récupéra sa fille, une brune d'assez forte carrure du nom de Cissy Flexner. Je l'avais connue à l'école, elle était du quartier. Son père était un homme bien en chair, timide, pâle, replié sur lui-même, toujours dans la panade. Quant à elle, de sa manière narcissique, c'était de la grande et belle ouvrage, plantée sur des jambes monumentales mais prudentes, les hanches en avant ; la bouche était large et eut été parfaite si elle n'avait pas donné l'impression de se goûter elle-même, les yeux dotés de paupières compliquées, mais magnifiques dans leur lente lourdeur, un mouvement érotique. De sorte qu'elle devait baisser un peu les yeux afin de rester décente avec ses attributs, seins hauts, hanches galbées et autres richesses génétiques, douces et lisses qui, quand elles étaient apparues, avaient peut-être, par leur ampleur, pris la jeune personne, la petite fille, par surprise."

"C'était une journée fraîche, d'une beauté presque assez matérielle pour qu'on la cueille, et des coins de la cour se dégageait la chaleur des fleurs plantées dans de vieilles lessiveuses reconverties."

Au Mexique : "On patienta pendant que le garçon prudent fouillait sous les feuilles au moyen d'un bâton, car les iguanes sont féroces. Sur une saillie au-dessus de nous, j'en aperçus un qui regardait, mais au moment où je le montrais du doigt, sa tête élisabéthaine disparut en un éclair. Ces animaux vifs et téméraires sautaient de n'importe quel endroit et de n'importe quelle hauteur avec une impeccable torsion de leurs flancs, comme les poissons, et leur vol était d'une beauté monstrueuse.."

Un cortège de Mexicains, "les vêtements de dormeurs flottant sur les dos humiliés"

"Ce livre, reprit-il, il voulait l'appeler "Le chas de l'aiguille". Parce qu'il n'y avait jamais eu de vie spirituelle pour les riches sans qu'ils ne renoncent à tout. Or, ce n'était plus seulement les riches que les ennuis guettaient. Dans un avenir proche, la technologie allait créer l'abondance et tout le monde aurait suffisamment de tout. L'inégalité existerait toujours, mais plus la famine ni le dénuement total. Les gens auraient de quoi manger. Et ensuite ? Le paradis de la liberté, de l'abondance et de l'amour, le rêve de la révolution française allait être en passe d'être réalisé. Or, ce n'était pas si simple. Nous étions confrontés à la plus grande crise de l'histoire."
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