Nationalité : France
Né(e) : 1936
Né(e) : 1936
Biographie :
Saúl Karsz est un sociologue et philosophe français d'origine polono-argentine, professeur à l'Université de la Sorbonne.
Saül Karsz est consultant, responsable scientifique du Réseau Pratiques Sociales. Il a dirigé le séminaire « Déconstruire le social » (Sorbonne, 1989-2004). Il est l’auteur chez Dunod de L’exclusion, définir pour en finir (dir.) (2013), Pourquoi le travail social ? (2011) et Mythe
de la parentalité, réalité des familles (2014).
Saúl Karsz est un sociologue et philosophe français d'origine polono-argentine, professeur à l'Université de la Sorbonne.
Saül Karsz est consultant, responsable scientifique du Réseau Pratiques Sociales. Il a dirigé le séminaire « Déconstruire le social » (Sorbonne, 1989-2004). Il est l’auteur chez Dunod de L’exclusion, définir pour en finir (dir.) (2013), Pourquoi le travail social ? (2011) et Mythe
de la parentalité, réalité des familles (2014).
Source : dunod
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Saül Karsz L'entretien / "Cachez cette folie que je ne saurais voir!"
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Parler consiste à commettre des discours, et même des silences et des mutismes qui, une fois commis, se mettent à signifier tous seuls.
Reconnaître à la logique de l'inconscient un rôle agissant est la condition sine qua non pour comprendre pourquoi et comment les idéologies font partie de la subjectivité la plus intime...L'inverse s'avère tout aussi vrai. Le recours explicite au concept d'idéologie contribue à un usage non psychologiste et non subjectiviste du concept d'inconscient.
Il n'y a pas de technique sans discours sur la valeur morale, c'est-à-dire idéologique, de la technique, des techniques.
Appelons idéologie l'inscription des événements dans des chaînes de sens, sens qui à son tour enchaîne ceux qui s'y font prendre. C'est pourquoi on ne saurait choisir une idéologie comme on choisit un vêtement, on n'a pas l'idéologie qu'on veut.
Que le savoir a partie liée avec la jouissance, et réciproquement : voilà une expérience dont de nombreux humains ne sont pas franchement au courant.
Il ne suffit pas de voir pour connaître, d'entendre pour écouter, ni de tendre l'oreille pour accueillir un discours. On n'insistera jamais assez : les errances de la pratique s'articulent à des égarements théoriques ; manquer de concepts est aussi grave que manquer de personels compétents, d'équipements adéquats et de budgets convenables.
Le travail social relie, les sciences sociales et humaines séparent.
Au nom du principe de réalité trop souvent identifié à un principe de résignation, la prise en charge évite d'interroger les modèles hégémoniques, ou considère superflu de le faire, tout comme la charité d'ailleurs. Elle n'a guère d'appétit pour la sociologie critique, moins encore pour le questionnement philosophique.
[...] en acceptant une aide sociale, le bénéficiaire contracte une dette vis-à-vis de la communauté, dont il doit s'acquitter le plus tôt possible, par son travail. L'assistanat est soupçonné de déresponsabiliser, voire de déculpabiliser. Un bon pauvre serait-il un pauvre moralement débiteur ?
Ce n'est pas Dieu qui compte, mais les fonctions idéologiques et inconscientes qu'il remplit.
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