On pratique la présence grâce à la présence.
Observer la présence ou l’absence de pensées. S’il y a des pensées, quels sont leur rythme, leur taille et leur intensité ? Voir cela et laisser faire.
Observer la présence ou l’absence de sentiments. S’il y a des sentiments, quelles sont leur densité, leur profondeur et leur intensité ? Voir cela et laisser faire.
Observer la présence ou l’absence d’émotions. S’il y a des émotions, quelles sont leur texture, leur taille et leur intensité ? Voir cela et laisser faire.
Observer la présence ou l’absence d’énergies. S’il y a des énergies, quels sont leur vibration, leur mouvement et leur intensité ? Voir cela et laisser faire.
Observer la présence ou l’absence de sensations. S’il y a des sensations, quelles sont leur localisation, leur fréquence et leur intensité ? Voir cela et laisser faire.
Observer les interactions entre la pensée, les sentiments, les émotions, les énergies et les sensations. Observer comment elles interagissent entre elles. Voir cela et laisser être.
S’il n’y a rien, voir cela et laisser faire.
Ce qui nous empêche de vivre, c’est la compulsion incessante que nous avons à vouloir savoir, expliquer et diriger la vie.
Ce qui nous empêche de vivre, c’est la peur incessante de ne pas savoir, de ne pas pouvoir expliquer ni contrôler la vie.
Nous refusons de nous perdre. Nous voulons nous trouver, nous améliorer.
Nous croyons que nous sommes incapables ou que nous maîtrisons la situation.
Nous croyons que l’abandon de la lutte va nous transformer en fainéants, en mauviette ou en animal.
Nous croyons, nous croyons, nous croyons...
Il y a savoir, et il y a vivre.
Tant que l’on sait, on ne vit pas.
Vivre, c’est percevoir ce qui est, sans prendre pour vraies les représentations que la pensée en fait.