La corde à linge est seule et découpe la pluie
au fil des aventures où les pinces se noient
Squelettique et déchue sur le fil de ses larmes
elle n’a plus de raisons au jeu du vent qui passe
Elle trace au ciel qui pleut une ligne où se meurt
l’appel des jours passés Elle se souvient d’hier
quand le linge orgueilleux arborait ses couleurs
quand le fil se tendait à ME coloriser
et laissait voir au monde nos humanités
Au pied de ses poteaux arthritiques et rouillés
dans le silence épais qui sonne à contre-jour
le soir gris la tutoie et connaît sa puissance
…