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4.46/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Né en Bretagne, l’auteur après des études secondaires au Lycée de Morlaix (29) rejoint Paris où il exerce la profession de courtier en éditions pendant une quinzaine d’années.
Marié et père de famille il devient visiteur médical puis responsable régional pour différents laboratoires pharmaceutiques avant de prendre sa retraite et de revenir aux livres, ses premières amours, en optant pour une nouvelle carrière : celle de bouquiniste.
Après avoir connu de grandes joies dans ce domaine, il se consacre désormais pleinement à des recherches historiques et au plaisir de l’écriture.

Le Tambour à l’œillet rouge est son premier roman.

Source : AMAZON
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La revue terminée, la promenade du Prado retrouva son calme. Le maréchal Murat descendit de la tribune, au bas de laquelle un aide de camp avait amené son cheval. Le cavalier mit un pied sur l'un des étriers et se hissa en souplesse sur sa monture. Il portait, comme toujours, une tenue voyante ; un habit de velours vert sur une culotte jaune canari, une ceinture de soie mauve, des bottes de cuir rouge. Des brandebourgs d'or et une aigrette blanche au chapeau achevaient de lui donner l'allure d'un général d'opérette.
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Elle aperçut tout d'abord le sous-lieutenant qui était intervenu pour séparer les combattants : le sous-lieutenant Legrand. Il était en grande tenue : casque au cimier de cuivre, orné sur le devant d'une tête de gorgone, houppette de crin, plumet rouge et grande crinière noire. La cuirasse métallique - le fameux "gilet de fer" - recouvrait son torse, laissant déborder sur les côtés une bande d'étoffe rouge. Les épaulières aux écailles découpées luisaient dans les premiers rayons de soleil du matin. Ses épaulettes d'argent signaient son appartenance au corps des officiers. Une ceinture de cuir en surmontait une autre, plus large. Celle-ci ornée d'une boucle de cuivre gravée en relief d'une grenade, supportant son sabre latte à la garde, ajourée ornée d'un gland doré. Il portait un pantalon de peau blanche écrue, fourré dans les grandes bottes à gouttière. Des gants blancs recouvraient les mains qui serraient les rênes.
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Pourtant, il sentait confusément que l'élève de Goya défendait une position, peut-être ambiguë du point de vue moral, mais le peintre-portraitiste peut se fixer des défis autres que ceux de brosser sur la toile comme Fragonard les évolutions d'une demoiselle sur une balançoire ou comme Watteau les promenades de marquises dans son parc...l'extase, la volupté, la pâmoison, le sourire certes mais...la peur aussi peut être saisie par un portraitiste suffisamment aux aguets pour capter cet instant de panique où toute l'âme humaine passe, fugitive, comme dans un regard...
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Malgré les nombreux décrets promulgués - mais jamais suivis d'effet - qui préconisaient d'évincer ces "femmes de mauvaise vie", elles continuaient à encombrer les convois. Seule volonté de sauver les apparences : les ribaudes devaient se tenir à distance des bivouacs. L'idée qu'il n'y aurait pas de batailles donnait confiance à ces dames. Elles suivaient la troupe dans l'espoir de récupérer quelques miettes, comme les mouettes dans le sillage des bateaux de pêcheurs.
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le regard du maitre sur cette guerre d'indépendance du peuple espagnol doit permettre à l'humanité de se rendre compte des désastres dont est capable l'être humain lorsqu'il lâche la bride à ses pires instincts. Ce peintre, Goya, transformera les témoignages de barbarie en oeuvre immortelle. Mes chères amies, la seule chose qui persiste au travers des siècles, c'est l'Art... Celui-ci dépasse nos pauvres existences humaines.
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Octave lorgnait depuis un moment sur le tambour posé par terre, près de la botte de paille. L'instrument lui parut plus grand que ce qu'il imaginait. Le fût en laiton brillait, astiqué sans doute depuis peu. Deux cercles de bois peints en bleu roi ornaient le bas et le haut de la caisse, reliés par des cordes de chanvre passées dans des œillets.
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Violette avait besoin d’aimer. Si elle avait cherché la compagnie des hommes à certains moments de sa vie, ce n’était pas tant pour le plaisir charnel que pour son besoin de dévouement. Elle aimait voir son compagnon heureux. : lui permettre de se lécher les babines avec quelque bon plat de son invention, le voir glousser de plaisir quand elle lui tricotait un chandail. Violette avait besoin d’aimer : son fils, son chat — du temps qu’elle en avait un, autrefois — les soldats quand ils s’agglutinaient autour de la charrette en réclamant la gnôle, Pierre, Sébastien — Dieu que c’était loin — et cette petite Adèle maintenant.(…) — Donner du bonheur, voilà pourquoi je suis venue sur terre, songea Violette.
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Elle s’empressa d’ouvrir le gilet de l’officier qui était devenu écarlate. Le torse montrait une plaie béante où bouillonnait le sang. Sans plus réfléchir, elle se saisit du premier chiffon qui lui tomba sous la main et l’appliqua sur le buste pour essayer de contenir l’hémorragie. Violette était désemparée devant ce corps sanguinolent, le capitaine Dubois la suppliant à plusieurs reprises d’abréger ses souffrances. Elle paniquait, nullement préparée à un tel évènement… Le sang continuait de couler malgré l’emplâtre improvisé. La cantinière tournait la tête, cherchant à éviter le regard de l’homme blessé.
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L’extase, la volupté, la pâmoison, le sourire certes, mais… la peur aussi peut être saisie par un portraitiste suffisamment aux aguets pour capter cet instant de panique où toute l’âme humaine passe, fugitive, dans un regard…
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Il régnait un climat de fin de partie, comme si l’on allait passer à un nouveau chapitre. Cela se voyait dans les regards, se sentait dans les intonations de voix : la promenade était finie. Le peuple espagnol allait sortir les griffes. Partout où ils passaient, le tocsin faisait entendre son tintement lugubre. Chaque paysan qu’ils allaient croiser pouvait sortir une navaja des plis de son manteau et la planter dans le dos du plus proche. Chaque cri rauque des charrettes espagnoles aux roues pleines pourrait couvrir les cris de douleur d’un soldat agressé… Ils ne seraient plus jamais tranquilles.
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