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3.73/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Serge Carfantan est professeur agrégé de philosophie.
En 2000, il crée le site internet www.philosophie-spiritualite.com dans lequel il fait partager à tous ses leçons qui font la jonction entre la philosophie et la spiritualité.
Le travail débuté il y a 10 ans débouche aujourd'hui sur une série de livres traitant des interrogations fondamentales de l'être humain.
On pourra trouver ainsi comme thématiques : la conscience, le bonheur, autrui, la mort, la liberté, l'illusion, le désir et bien d'autres

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Serge Carfantan
Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie.
Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle [volonté d’ ?] intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir (la proposition est dans le roman d'Aldous Huxley).
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Serge Carfantan
Lorsque l'ego est assoupli et qu'il est devenu transparent, une conscience supérieure se développe, et l'affinité avec la nature devient spontanée. Elle va de soi. On n'a même pas besoin de l'apprendre, c'est une question de sensibilité.
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Dans l'attitude matérialiste, être, c'est vouloir paraître, et paraître de telle manière que l'on soit reconnu parce que l'on exhibe une valeur que tout le monde partage.
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L'Occident à fini par oublie l'interrogation philosophique de la connaissance de soi. La question inaugurale de la compréhension de soi-même posée par Socrate s'est peu à peu dissolue, dans le marges de la philosophie, et s'est éparpillée dans la multiplicité des réponses de l'histoire. La catégorie "connaissance de soi" est devenue une sorte de fourre-tout conceptuel ou l'on peut ranger tout ce que l'on considère comme essentiel à la subjectivité ou à l'homme en général. Chacun pose par avance ce qu'il considère comme le soi : le "moi empirique", "le sujet moral", "le caractère", "la personnalité", "l'Esprit", "l'inconscient" etc. Nous avons beaucoup de réponse parce que nous n'avons plus une vraie question. On croit avoir tout dit et redit, alors que le problème est laissé dans une grande confusion. Personne ne peut rester insensible, quand il s'agit de comprendre vraiment ce qu'est le soi, et pourtant, la curiosité, même quand elle se transforme dans une authentique quêtre spirituelle, ne peut qu'être aujourd'hui jetée dans la grande foire médiatique de la connaissance de soi, sans lumière, ni fil conducteur.
Toute les approches de la connaissance de soi ont chacune dans leur domaine propre, une pertinence, mais il serait temps enfin de renouer avec une philosophie de la connaissance de soi, pour inscrire toutes les approches dans le soi, comme autant de points de vue sur le soi.
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Tant que la passion est seulement passion de quelque chose, passion vers l'objet, elle reste limitée par le désir et enfermée dans les attentes de l'égo.
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Autrui n’est jamais tel que je l’imagine ; il est toujours différent de ce que je peux reconstruire mentalement par avance.
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Au sens psychologique, bien sûr, chacun pense par lui-même, d'ailleurs tellement que dans la conscience habituelle, la pensée tourne en rond. Nous sommes pensés plutôt que nous ne pensons.
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En perdant la tête, au sens où le prend Harding, c’est la vision fausse du mental qui est décapitée. Le je suis est ramené à sa véritable essence qui n’est rien d’autre que la pure conscience dépourvue de toute identification. Vacuité pure et sans objet et pourtant Vacuité qui est Plénitude de l’Invisible, saturation de la Présence. Aussi comprenons-nous que dans cette droite logique, Harding ait délibérément proposé un cheminement qu’il appelle « la voie sans tête » ! Voie sans guru, sans église, sans organisation, voie de la compréhension im­médiatement accessible de la Vacuité.
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La Vie est coïncidence avec soi. Quand cette coïncidence est vécue sans fuite, sans dérobade, la Vie se révèle pour ce qu'elle a toujours été : Passion.
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La joie prend en défaut « l’esprit de sérieux », au sens de celui qui se prend excessivement au sérieux, qui, engoncé dans ses problèmes, oublie d’aller à pas vif et léger dans l’exis­tence. Joyeusement. Sans pesanteur névrotique. La Joie est un signe de santé de l’esprit, son absence est in­versement le signe que quelque chose ne va pas. Le mental qui repasse sans cesse le disque des vieilles rancunes du passé, d’une histoire calamiteuse et qui finalement absorbe entièrement le sujet dans ses macérations personnelles, tue la joie de vivre. Il suffirait qu’il lâcher prise. Et la joie qui est toujours dejà-là, pourrait monter comme une vague et submerger le paysage triste des pensées moroses.
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